vendredi 24 novembre 2017

ILLUSIONS

Construire une armée aux commandements de l'OTAN, c'est évidemment demander aux pays membres de participer avec leurs propres moyens. Sauf que la Grande Bretagne possède actuellement une armée ou la Royale Navy est plutôt dans un sale état. Un rapport de le National Audit Office allume la gestion de maintenance de la flotte britannique, par une pratique accrue de "cannibalisme". C'est à dire maintenir des navires opérationnels, en piquant des pièces sur d'autres, qu'on laissent en Stand By en attendant de pouvoir acheter des nouvelles pièces. Au point que le rapport affirme que cette pratique a même été jusqu'a piquer des pièces destiner a un nouveau porte avion en construction, laissant l'avancé du chantier en "pause" faute du manque de pièces.

"La Royal Navy «cannibalise» des bateaux pour récupérer des pièces afin de compléter la construction d'autres navires, laissant les navires dépecés sans capacité de naviguer. Une enquête a mis au jour des décapages massifs de pièces dans l'ensemble de la flotte.
Les 19 frégates et destroyers de la Marine et les sept sous-marins d'attaque n'ont parfois pas les pièces de rechange dont ils ont besoin pour aller en mer. Les résultats ont été obtenus lors d'une enquête menée par le National Audit Office (NAO).
Pour corriger le problème, des milliers de pièces ont été échangées ou retirées, mais le rafistolage a des conséquences. Dans un exemple choquant, un navire a été immobilisé pendant 42 jours après avoir amputé de certaines pièces.
La NAO a constaté une augmentation de 49% de la pratique au cours des cinq dernières années, révélant que la hausse a eu un énorme impact financier. Environ 5 millions de livres sterling (6,65 millions de dollars) ont été ajoutés à la construction du troisième sous-marin de classe Astute, le HMS 'Artful', échoué au port pendant plus d'un mois parce que des pièces ont été prises pendant sa construction. Le ministère de la Défense (MoD) a déclaré qu'il ne l'a fait que lorsque cela était nécessaire. Cependant, il y a eu 795 cas de dépeçages d'un navire pour un autre en 2016. Cela signifie qu'il y a en moyenne 66 récupérations de pièces par mois, soit le double du montant par mois en 2005. Le NAO a accusé le ministère de la Défense de ne pas avoir surveillé la pratique, ce qui a entraîné « une augmentation des coûts estimée à 40 millions de livres sterling» pour les seuls projets sous-marins. Les coupures du gouvernement au budget d'appui maritime ont également exacerbé le problème, indique le rapport."

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