Big data : Palantir avance ses pions en France, envers et contre tout
MALGRÉ LES RÉSISTANCES ET LES FANTASMES QUI L'ENTOURENT, LA FIRME AMÉRICAINE DE BIG DATA SE DÉVELOPPE EN FRANCE ET SE POSITIONNE DANS TOUS LES SECTEURS.
Il faut un mental en titane pour être commercial chez Palantir en France. Depuis sa création en 2003 aux Etats-Unis, la firme est lestée d'un ADN encombrant : l'un de ses cofondateurs est Peter Thiel, milliardaire de la tech en rupture de ban avec son milieu pour cause de trumpisme assumé, et l'un des premiers financeurs de la société a été In-Q-Tel, le fonds de capital-risque de la CIA. L'agence a d'ailleurs été un des premiers clients de la société qui fournit aujourd'hui le FBI, la cyber-agence NSA, l'armée américaine et même l'impitoyable ICE qui lutte contre l'immigration clandestine.
La communication des fondateurs et dirigeants américains de Palantir n'a pas aidé, c'est le moins qu'on puisse dire. L'autre cofondateur, Alex Karp (aussi PDG) n'a cessé de rappeler les valeurs patriotiques de l'entreprise. Dans le document d'introduction en Bourse de Palantir, il prend aussi ses distances par rapport à l'establishment de la tech américaine : "Notre entreprise a été créée dans la Silicon Valley, mais nous partageons de moins en moins ses valeurs. Dès le départ, nous avons refusé de commercialiser, collecter ou exploiter la donnée alors que d'autres entreprises de technologie se sont construites précisément là-dessus", écrit Alex Karp qui regrette que les logiciels de Palantir "utilisés par ceux qui nous protègent" soient vilipendés, alors que les empires construits sur le gavage publicitaire et la monétisation de la vie privée sont célébrés.
ndl : Palantir est en coopération et contrat avec les services de renseignement français du fait d'avoir des puissances d'analyses permettant de compiler et analyser des milliards de gigaoctets rapidement et efficacement. Sauf que Palantir, c'est aussi un backdoor, c'est à dire que, ce que les français confient à cette société, va tout droit dans les archives de la NSA. On assure que ce que les services de renseignement français confient à Palantir ne sont pas des données "sensibles" pour la sécurité nationale.
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