Si vous êtes présent dans Infos ou Intox, vous vous rappelez sans doute que durant un temps j'avais donné l'évolution de la criminalité dans la métropole de Chicago, subissant le contre coût des conséquences économiques de la crise de 2008. Mais voilà qu'en pleine crise BLM, on découvre soudain une situation criminel critique, assez révélatrice de ce que la plupart des grands centres urbains connaissent. Mais attention, n'y mettons pas trop de projecteur, car la situation de Chicago ne fait que confirmer certains arguments contradictoires face aux BLM.
Chicago a connu son jour le plus meurtrier depuis au moins 30 ans le mois dernier, avec 18 meurtres sur une période de 24 heures le 31 mai.
La violence s'est produite alors que les protestations contre la mort de George Floyd à Minneapolis ont également déclenché des émeutes et des pillages dans la ville des vents.
Au cours du dernier week-end de mai - trois jours de vacances - 85 personnes ont été tuées et 24 tuées, selon l'Université de Chicago Crime Lab.
La plupart des victimes étaient noires.
Les morts et les blessés incluent des étudiants, des parents et des travailleurs d'âge moyen, selon les données fournies au Chicago Sun-Times.
"Nous n'avons jamais rien vu de tel", a déclaré le directeur de la recherche, Max Kapustin, au journal, notant que les données du Crime Lab ne remontaient qu'à 1961.
"Je ne sais même pas comment le mettre en contexte", a-t-il déclaré. "C'est au-delà de tout ce que nous avons jamais vu auparavant."
M. Kapustin a ajouté que les protestations contre la mort de M. Floyd le 25 mai en garde à vue peuvent avoir détourné les ressources du Département de police de Chicago (CPD) des tâches de patrouille normales.
"Lorsque CPD doit tourner son attention ailleurs et qu'il y a soudainement ce vide qui s'ouvre, vous voyez aussi malheureusement une photo comme vous l'avez vu avec [le] week-end dernier où vous voyez une quantité absurde de carnage, des gens se blessant et tuant", a-t-il déclaré. .
Le deuxième jour le plus meurtrier de l'histoire de la ville a été le 4 août 1991, lorsque 13 personnes ont été tuées, selon les données.
Les chercheurs disent à BBC News que le 31 mai pourrait être le jour le plus meurtrier en 60 ans, mais avertissent que les données antérieures à 1991 sont moins précises que les données numériques qui ont suivi.
Le maire de Chicago, Lori Lightfoot, a déclaré que le 31 mai, le centre d'appels d'urgence 911 de la ville avait reçu 65 000 appels, soit 50 000 de plus qu'en moyenne.
La police a déclaré au Sun-Times: "Le niveau d'activité enregistré au cours de la semaine dernière a été sans précédent et le Département enquête activement sur plusieurs incidents dans la ville et s'efforce de déterminer les motifs de ces cas."
Il a ajouté qu'il "s'efforce activement de demander justice à tous les résidents touchés, en particulier ceux qui ont été tués ou blessés par ces actes de violence insensés".
Angelo Bronson, un père de deux enfants de 36 ans, a été abattu dans le quartier d'Englewood alors qu'il était en ville de Washington DC pour voir sa famille.
John Tiggs, un père de trois enfants de 32 ans, se rendait dans un magasin de téléphonie mobile pour payer sa facture quand il a été tué, selon la famille.
Les étudiants universitaires Lazarra Daniels et Keishanay Bolden - tous deux âgés de 18 ans - figuraient également parmi les victimes de dimanche
Le taux de meurtres à Chicago, bien que parmi les plus élevés des villes américaines, a baissé ces derniers temps. Dans les années 1990, il n'était pas rare que la ville connaisse plus de 900 meurtres en un an.
En 2018, Chicago a enregistré 561 meurtres, soit plus que les deux plus grandes villes américaines - New York et Los Angeles - réunies.
En 2019, 492 meurtres ont été enregistrés.
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