Le Conseil de l'Ordre n'est plus depuis longtemps une institution respectable. Elle en a sans doute garder la réputation auprès de l'opinion, mais dans le milieu médical, des débordements, des prises de positions lobbyistes, des conflits d'intérêts ont tôt vite fait de faire redescendre de son piédestal l'institution qui aujourd'hui montre son vrai visage en s'attanquant à des professionnels reconnus et respectables, mais qui ont ce défaut d'avoir trop parler.
En décembre 2019, un rapport de la cour des comptes constatait avec amertume : « en dépit des contrôles de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2000, de la Cour des comptes en 2011 et de la mission d’inspection des juridictions administratives (MIJA) en 2013, la gestion de l’ordre reste caractérisée par des dérives, préoccupantes, tandis que des missions importantes qui justifient son existence sont peu ou mal exercées ».
Les cotisations des médecins font l’objet d’une comptabilisation irrégulière et incomplète, ce qui participe de l’insincérité des comptes. Les écritures comptables sont souvent approximatives et peuvent être entachées d’erreurs, voire délibérément faussées comme la Cour a pu le relever parfois.
Les fonctions ordinales sont théoriquement bénévoles, mais l’esprit de bénévolat réputé animer les fonctions ordinales n’est pas toujours présent ; si certains conseillers perçoivent des indemnités modestes, d’autres au contraire et en particulier le président du CNOM et ses proches bénéficient d’indemnités confortables (près de 120 000 euros annuels), souvent cumulées avec des remboursements de frais, dont les justifications sont parfois incertaines, voire inexistantes.
Le contrôle du respect par les médecins des règles déontologiques de la profession « qui est la raison d’être de l’ordre, n’est pas exercé de manière satisfaisante : les conventions que les médecins concluent avec l’industrie pharmaceutique et qui doivent être obligatoirement transmises aux conseils départementaux de l’ordre ne sont pas examinées par ces derniers ».
Entres autres casseroles, le conseil n'a pas particulièrement brillé a défendre des points de vues éthiques par rapport a des décisions d'états, ni même protégé ou soutenu des médecins contre des décisions absurdes, ou des situations ubuesques. Les procès qu'intante le conseil contre Raoult et Perrone comme sur d'autres, risques d'avoir un effet inverse : donner l'occasion de faire exploser en plein vol l'organisation, tant les soutiens à Raoult et Perrone se multiplies à travers le pays, entraînant derrière eux la réputation et la mauvaise image que tient aujourd'hui le conseil de l'ordre des médecins.
https://reseauinternational.net/le-conseil-de-lordre-retablit-le-delit-dopinion/
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