mardi 22 juin 2021

INVERSER LA VAPEUR

 Il faut absolument inverser la vapeur sur la perception de l'opinion envers qui l'on doit le plus de violence et de haine.... alors le très progressiste Slate nous fait un article complet sur l'augmentation des violences et attentats de l'extrême droite.


"L'alerte lancée par le Counter-Terrorism Committee Executive Directorate (CTED) de l'ONU début avril est très claire: «Les États membres sont préoccupés par la menace croissante et de plus en plus transnationale du terrorisme d'extrême droite.»" sauf que le lien sur le rapport, nous donne un 404, la page n'existe pas !
"Il faut dire que la liste des attaques meurtrières menées par des extrémistes de droite s'est considérablement allongée ces dernières années. Selon le Global Terrorism Index 2019 (GTI) de l'Institute for Economics and Peace, le nombre d'actions terroristes d'extrême droite perpétrées en Occident a triplé en l'espace de cinq ans." là aussi, les deux liens n'existent pas !
"Le 22 juillet 2016, inspiré par Anders Behring Breivik, auteur des attentats d'Oslo et d'Utøya, et mû par une haine «des Turcs et des Arabes», David Ali Sonboly ouvre le feu dans un centre commercial de Munich (Allemagne), faisant neuf morts.
Le 9 janvier 2017, Alexandre Bissonnette, admirateur de Donald Trump et de Marine Le Pen, abat six fidèles de la grande mosquée de Québec (Canada).
Le 27 octobre 2018 à Pittsburgh (États-Unis), Robert Bowers tue onze personnes juives dans la synagogue Tree of Life, les estimant responsables d'un «génocide» contre la race blanche.
Le 2 juin 2019, parce qu'il était en faveur de l'accueil des réfugié·es, l'élu Walter Lübcke est assassiné à son domicile de Wolfhagen (Allemagne) par un néo-nazi notoire, Stephan Ernst.
Le 3 août 2019, Patrick Wood Crusius exécute au fusil d'assaut vingt-deux membres de la communauté hispanique d'El Paso (États-Unis). Son manifeste, publié sur le site d'imageboard haineux 8chan (devenu 8kun), dénonce une prétendue «invasion hispanique du Texas» conforme à la théorie du «grand remplacement».

Quatre jours plus tôt, à Gilroy (États-Unis), Santino William Legan tirait sur la foule d'un festival, causant la mort de trois personnes, dont deux enfants. Sur son compte Instagram, il avait fait référence à un manifeste populaire dans les milieux suprémacistes.

Autant d'assassinats d'innocent·es commis au nom du racisme et de la xénophobie –sans parler des attaques déjouées. Dans la majorité des cas, c'est l'idéologie qui a fixé les objectifs de ces attaques et en a désigné les cibles, afin de faire passer un message politique. L'action violente est mise au service d'une cause, comme dans le terrorisme djihadiste." sauf qu'en proportion, le djihadisme tue plus que les quelques allumés du bocal sur qui l'on trouve le profil tout aussi abusé et abusif de l'extrême droite suprématiste blanche.

"«Bien que le terrorisme d'extrême droite ne soit pas un phénomène nouveau, sa fréquence et sa létalité ont récemment augmenté», affirme le CTED. Ses spécialistes insistent sur le caractère global de la menace et sur le rôle d'internet, outil utilisé au sein de la mouvance d'extrême droite pour glorifier ses actions, amplifier sa résonance ainsi que celle de son message et recruter des adeptes." Quand on à émasculé la justice et qu'on laisse de l'insécurité se légitimer au point de faire proliférer la peur, le refuge des identités sécuritaires dans l'extrême droite séduisent forcément !

"Cinq mois plus tard, Brenton Tarrant, fervent adepte de la théorie dite du «grand remplacement», se filme en train de massacrer cinquante-et-une musulman·es dans deux mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande)." En effet, l'acte le plus atroce envers la communauté musulmane, mais là encore, l'émotionnel est en phase, pour faire oublié qu'il s'agit d'un cas extrême, rare, comparativement à d'autres actes de même type commit au nom d'une religion.
"En Allemagne, Thomas Haldenwang, président de l'Office fédéral de protection de la Constitution –le renseignement intérieur allemand–, a tiré la sonnette d'alarme le 12 mars. Au cours d'une conférence de presse, il a déclaré que le terrorisme d'extrême droite représentait «le principal danger pour la démocratie» outre-Rhin, devant le risque djihadiste." Devant le risque djihadiste..... on prépare donc les esprits a ce que le terrorisme d'extrême droite, soit le couvre chef d'acte qui pourraient être seulement des actes de révoltes, de résistances.
"«Nous savons aujourd'hui que les démocraties peuvent échouer quand elles sont détruites par leurs ennemis de l'intérieur, c'est l'avertissement que nous lance notre histoire», a-t-il mis en garde. Les autorités fédérales estiment qu'environ 13.000 extrémistes de droite seraient susceptibles de passer à l'acte violent dans le pays."
13 000 extrémistes..... sur une population de 83 millions
"En France, si la menace est moins visible, elle n'en est pas moins présente. En 2018, une trentaine de personnes étaient incarcérées pour des faits liés au terrorisme d'extrême droite, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire." Une trentaine, seulement ?

"En 2017, le militant d'extrême droite Logan Nisin projetait de commettre des attentats contre la communauté musulmane et la population réfugiée, ainsi que d'assassiner Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon.
À seulement 21 ans, le jeune homme était déjà passé par l'Action française, les Jeunesses nationalistes et le Front national. Sa «croisade» sera avortée par un vaste coup de filet de la DGSI contre lui et son groupe, nommé OAS en hommage aux anciens terroristes pro-Algérie française.
Plus récemment, c'est une organisation clandestine islamophobe baptisée Action des forces opérationnelles (AFO) qui a été démantelée par les services de renseignement car soupçonnée de vouloir commettre des attentats contre des musulman·es. Deux de ses membres, dont un diplomate français, sont actuellement poursuivis pour «association de malfaiteurs terroriste».
Pierre de Bousquet de Florian, coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, estimait par ailleurs début mars que «le terrorisme d'extrême droite [devait] être surveillé de près».
Toutefois, il ne faut pas appréhender la mouvance terroriste d'extrême droite comme un bloc. Le passage à l'acte violent au service d'un objectif politique est un outil envisagé par un écosystème assez large, un public protéiforme, multiple et mouvant. Des militant·es de la marge radicale y côtoient des profils moins extrémistes, ou en tout cas que l'on imagine moins prendre les armes.
Le pseudo-«loup solitaire» ne constitue pas non plus la norme en matière de terrorisme d'extrême droite. En Europe de l'Est, aux États-Unis et dans une moindre mesure jusqu'au cœur de l'Union européenne, des groupes, constitués ou non, parfois nombreux, constituent eux aussi une menace.
D'authentiques bataillons, à l'image du régiment Azov en Ukraine, aux milices constituées, comme la sinistre Armée des brigands en Hongrie, en passant par les organisations clandestines, les acteurs sont multiples et développent pour certains des franchises aux quatre coins de l'Occident, à l'instar de l'organisation terroriste américaine Atomwaffen, désormais active dans plusieurs pays européens."
Le régiment Azov, qui fricote avec les autorités car influent, et dont l'Europe semble faire mine de ne pas connaître les accointances parce que politiquement, ça fait mauvais effets !

Un article à lire néanmoins pour voir comment l'extrême droite va devenir le maître mot pour détourner les autres extrémismes et manipulations. A noter que pour les USA, le cas est particulier, car on rappelle aussi que l'historique de ce pays laisse encore des traces culturelles dans une frange très minoritaire d'individus, mais qui sont "américains" et donc toujours dans cette culture de l'excès, de la démesure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire