Alors qu'elle a entamé son troisième mois, la guerre d'Ukraine comporte toujours un grand risque d'escalade entre les États-Unis et la Russie. Se rendant compte que l'armée ukrainienne est condamnée à perdre la guerre, les États-Unis et la Grande-Bretagne essaient de conjurer l'inévitable en organisant en Allemagne, sur la base militaire de Ramstein, un sommet de coordination des livraisons d'armes. En fait, ces acheminements auront de plus en plus de mal à arriver à leurs destinataires du fait de la destruction des voies ferroviaires et, plus généralement, de l'intensification des frappes balistiques de précision sur les dépôts pétroliers, les entrepôts d'armes et de véhicules blindés - sans oublier la corruption endémique du pays qui fait qu'une partie des armes livrées sont revendues. Pris dans une tenaille de plus en plus serrée (frappes de missiles à l'ouest du pays et offensive du Donbass à l'est), le gouvernement ukrainien semble essayer d'ouvrir un autre front, en Transnistrie - éminemment dangereux puisque la Roumanie, membre de l'OTAN, et l'Ukraine enserrent ce petit territoire où se trouvent des troupes russes dédiées au maintien de la paix. Comme le dit l'une de nos sources, le conflit semble devenir une "guerre d'usure". Mais contrairement à ce qu'avaient espéré les Occidentaux, la Russie tient le choc des sanctions; donc la prolongation de la guerre ne sert plus qu'à une chose, conduire, lentement mais sûrement, le pays à une partition de fait, le long d'une ligne qui va de Kharkov à Odessa
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/04/30/guerre-dukraine-jour-65/
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