Les américains ont de plus en plus hontes. Majoritairement modérés, que cela soit autant du côté des républicains avec 4 ans de Donald Trump, que désormais les démocrates avec Biden. Car comme en France, ces deux présidents comme certains de leurs prédécesseurs ont été élus avec seulement 50 à 70 millions de voix, pour une population de 328 millions, soit 279 en âge et capacité de voter. Si en effet la bataille à fait rage en 2020 pour "dégager" Trump, force est de constater qu'au lieu de mettre un challenger frais, neuf, jeune, voir pourquoi pas une femme, les démocrates ont voulu jouer la prudence, le coup sûr, le nostalgique "Obama" en allant chercher son ancien vice président, qui aujourd'hui, affiche chez certains comiques troupiers américains, le visage d'une amérique vieillissante, a bout de souffle.
Le coup de semonce d'une cour suprême sur le droit à l'avortement a soudainement fait prendre conscience aux américains (majoritairement peu enclin à savoir comment fonctionne leur propre pays, comme en France d'ailleurs) que leur démocratie n'est peut être pas aussi glorieuse. Tant la "Grande Amérique" gendarme du monde, se contente aujourd'hui d'envoyer des armes et du fric à l'Ukraine, à abandonné l'Afghanistan, et n'à pas su pacifier les parties du monde dans lesquels son interventionnisme s'est cassé le nez sur sa trop grande confiance en elle à vouloir instaurer la démocratie, là ou elle ne peut pas fonctionner, à cause de trop grandes divergences de cultures, de conflits tribaux, d'instabilités et de corruptions.
Pire, lorsqu'un président n'est pas rassembleur, du fait d'avoir été même controverser et contester dans son propre camp, par une frange radicale socialiste qui le considère trop vieux, trop lent, trop sénile. Même si l'option Kamala Harris fut un temps une compensation pour entrevoir 2024 et s'assurer une succession qui plus est avec ce qui serait la première femme présidente des Etats Unis, aujourd'hui, 2 ans après, la personnalité de Harris n'est plus en odeur de sainteté. Au point que même dans les rangs des démocrates il est aujourd'hui considéré risqué de la positionner en tant que candidate, si tenter qu'en face, nous retrouvions un Donald Trump qui à encore ses adeptes (d'ou la raison des efforts considérables pour lui trouver pénalement une responsabilité sur les événements de 6 janvier et ainsi espérer l'écarter d'une possible candidature à un second mandat).
Alors forcément, lorsque dans un pays profondément divisé entre une amérique progressiste quasi urbaine mais qui n'oublie pas d'être au service de ses amis ultra libéraux et mondialisés, et une amérique conservatrice trop confondue entre tradition, morale, principes dans lesquels se glisse l'hypocrisie et la suffisance religieuse, l'idée de voir un Biden et son administration comme des réconciliateurs et managers à la hauteur, devient presque une utopie, tant la réalité finit par rattraper l'apparât et les beaux discours. Surtout quand ces derniers sont foirés par un président qui ne peut pas cacher qu'il n'est plus capable de discourir sans prompteurs ou sans fiches, quand au mieux, son esprit ne le lâche pas en cours de route !
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