lundi 31 mai 2021

POUR MEMOIRE



Le magasine Georges, avait demander à plusieurs auteurs selon leurs spécialités, d'écrire un article de comparaison entre aujourd'hui (1997) et ce que pourrait être l'avenir, dans l'année 2020. Parmi les auteurs, le Dr Arno Karlen.

Arno Chanoch Karlen était un poète, psychanalyste et écrivain scientifique populaire américain qui a remporté plusieurs prix dont le Prix Rhône-Poulenc en 1996 pour un livre scientifique, Plague's Progress. 

En 1997, appréciant son style, John Kennedy Jr, alors propriétaire et fondateur du magasine, l'invite a inventer une récit sur les risques de possibles fléaux qui pourraient confronter l'humanité a ses propres démons. En jeu, pollution, épidémie, surpopulation....

Le texte sera publié dans le numéro du magasine "George" de février 1997. Dans ce même magasine, un autre article et non des moindres : celui sur le golden boy de l'information, Bill Gates.

Les deux hommes se rencontrerons dans les bureaux de Kennedy Jr, et Bill sera très intrigué par le texte de Karlen.

Le Dr Arno Karlen,  disparaîtra le 13 Mai 2010 d'un emphysème. 






 "1997 (now) Voici 25 ans, maints experts assuraient que les antibiotiques et les vaccins feraient des maladies infectieuses des plaies du passé. Nonobstant, pour chaque maladie vaincue comme la rougeole, une nouvelle est apparue : le Sida, la maladie de Lyme, la maladie du Légionnaire, le syndrome anaphylactique, Ebola, la bactérie Escherichia coli 0157:H7 et encore une douzaine d'autres.

Et à chaque fois qu'une maladie à été maîtrisée, une autre à fait surface - diphtérie en Russie, choléra et dengue hémorragique en Amérique Latine, malaria et tuberculose résistante aux traitements connus mais inefficaces dans certaines villes américaines.

Les nouvelles maladies ont un nombre d'origine connu. Les contacts humains avec des microbes venants d'autres espèces, plus particulièrement des mammifères, des changements dans l'environnement, les nouvelles technologies, les mutations microbiennes, comme des apparitions de virus qui s'adaptent et résistent aux traitements antibiotiques classiques.

2020 - Pour les décennies à venir, le prix à payer des infections sera pire pour les pays pauvres et instables, mais de nouvelles maladies vont continuer à apparaître au sein des pays prospères comme cela s'est produits depuis des décennies. L'Amérique aura vieilli et le vieillissement apportera plus de risque d'infections. Les personnes âgées de plus de 60 ans bénéficieront sans doute plus que les autres des avantages dans le domaine de la médecine mais devront aussi faire face à de nouvelles menaces. Le traitement contre le cancer, les transplantations d'organes, seront couronnés de succès, toutefois il en résultera une plus grande vulnérabilité aux infections post-opératoires. 

Comme les gens vivent plus longtemps, ils passeront en effet plus de temps dans les hôpitaux et les maisons de retraite, exposer à de nombreux microbes résistants au thérapies. Certaines personnes se sont donné comme profession de prédire à grand cri les scénarios les plus sombres : par exemple, une planète surpeuplée étouffées à mort par des virus de type "Andromède" s'attaquant aux poumons.
Il est vrai que des épidémies mondiales effrayantes seraient susceptible de résulter de l'apparition d'un nouveau rétrovirus, d'une grippe tueuse ou d'un virus pathogène de type Ebola devenu incontrôlable.

Parce que notre technologie et notre comportement ont accéléré l'évolution microbienne, réduire la menace de nouvelles maladies va demander des efforts de réflexion. - ralentir l'éccroissement de la population, conserver notre nourriture et notre eau saines, ainsi que l'établissement de systèmes universels destinés à la surveillance des maladies infectieuses ainsi qu'à l'étude de la résistance microbienne aux médicaments, pour ne citer que cela. L'extinction humaine, toutefois, demeure improbable et pas simplement parce que le système immunitaire humain reste une merveille de ressources mobilisables.

L'infection est un fait universel de la Nature, et les microbes partagent notre environnement. Pour certains microbes, c'est justement nous, qui sommes leur environnement. La plus grande menace ne seraient donc pas les microbes, mais notre échec à nous en protéger ?"


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