Jeudi matin à Genève, les 140 employés de FlowBank ont trouvé leur banque en faillite, suite à une procédure lancée par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). C'est un coup de grâce pour l’établissement spécialisée dans le trading en ligne lancé en 2020.

"La semaine dernière, la FINMA a constaté que FlowBank SA ne disposait plus de fonds propres suffisants pour exercer son activité en tant que banque", peut-on lire dans le communiqué de l'organe de surveillance.

Une situation inattendue

"Je sais maintenant que c’est une information mensongère", témoigne Anne-Marie, une cliente qui a reçu un message de défaillance technique du site en voulant se connecter à son compte.

Bien que Flowbank soit mise en faillite, la procédure garantit la protection de celles et ceux qui ont déposé de l'argent dans la banque. L'établissement semble néanmoins être sous le choc et mal à l'aise vis-à-vis de la situation.

La RTS avait fixé un rendez-vous avec le CEO Charles-Henri Sabet jeudi, mais l'interview a été annulée à à la dernière minute. Il a cependant répondu par écrit que "la décision de la FINMA traduit une intention de nuire et constitue une violation des droits de FlowBank et de ses actionnaires."

L’analyse du journaliste Théo Jeannet, sur la procédure de faillite de la banque genevoise Flowbank

Durcissement de la surveillance

Le nouveau directeur du surveillant bancaire suisse, Stefan Walter, annonçait la semaine dernière vouloir une surveillance plus efficace des marchés financiers.

"[Cette mise en faillite] permet de concrétiser le message du directeur. Par ailleurs, je peux vous dire qu'on voit un durcissement global des messages que la FINMA envoie aux établissements dans son activité de surveillance", appuie Carlo Lombardini, avocat et professeur en droit bancaire.