dimanche 5 janvier 2025

DEMOCRACHIER

 ÉLECTIONS EN ALLEMAGNE : ALICE WEIDEL ÉCARTÉE DU DÉBAT TÉLÉVISÉ – UN AIR DE DÉJÀ-VU ?

Les chaînes publiques allemandes ARD et ZDF ont récemment annoncé qu’Alice Weidel, leader du parti Alternative für Deutschland (AfD), ne serait pas conviée au débat télévisé prévu le 9 février, à deux semaines des élections législatives du 23 février. Une décision qui fait grincer des dents et qui, en France, pourrait rappeler des situations similaires vécues par d’autres figures politiques en quête de pluralité médiatique. UN PARTI MAJEUR MARGINALISÉ Actuellement deuxième dans les sondages, l’AfD dépasse le SPD d’Olaf Scholz, pourtant au pouvoir, et pourrait peser lourd dans la future coalition gouvernementale. Pourtant, ce poids politique ne semble pas suffire à lui garantir une place dans ce débat essentiel. Certains qualifient cette exclusion de tentative flagrante de limiter l’exposition médiatique d’un parti qui bouscule l’ordre établi. Cette stratégie, qui consiste à écarter des formations jugées “dérangeantes”, n’est pas sans rappeler le traitement réservé à certains cadres politiques français. Peut-on oublier les obstacles rencontrés par Reconquête et ses figures, comme Éric Zemmour ou Sarah Knafo, régulièrement marginalisés par les grands médias sous prétexte de leur discours jugé trop “clivant” ? UNE DÉMOCRATIE À DEUX VITESSES ? En Allemagne comme en France, le débat démocratique semble réservé à ceux qui rentrent dans le moule idéologique. Pourtant, la démocratie ne devrait-elle pas consister à confronter toutes les idées, y compris celles qui dérangent ? Lorsque des millions d’électeurs se voient priver de la possibilité de voir leurs représentants débattre à égalité avec les autres partis, c’est la légitimité même du système qui est questionnée. LE PARI RISQUÉ DU SILENCE En France, marginaliser des personnalités de Reconquête n’a fait que renforcer leur image de porte-voix des “oubliés”. Cette stratégie pourrait bien produire le même effet en Allemagne : exclure l’AfD du débat pourrait galvaniser son électorat, qui y verrait une preuve supplémentaire de la collusion entre les élites et les médias. Alors, à quand un véritable retour à une pluralité médiatique qui permette à toutes les voix, même les plus contestataires, de s’exprimer pleinement ?

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