Jean Pierre Mocky peu être décrié, critiqué, moqué, mais c'est quand même un réalisateur qui a, à une certaine époque, dénoncé. Car derrière le caractère, et l'excentricité du monsieur, ce cache aussi un homme de conviction, et de justesse. Cette même justesse qui le poussa il y a longtemps de cela a réaliser un film qui l'a sans doute écarté des grands réseaux du cinéma français (depuis longtemps il produit, distribue et exploite lui même ses films) du fait d'avoir abordé le sujet délicat de la pédophilie dans les milieux bourgeois et notables. Et avec les affaires récentes révélées avec l'histoire de Weinstein, c'est aussi une grande hypocrisie qui se révèle dans l'univers du cinéma, tant américain que français. Car si l'on condamne le harcèlement sous toutes ces formes, c'est aussi le problème du carriérisme et de l'ambition qui ont obligé des gens a se taire. Une complaisance que l'on excuse par le fait d'une injustice sociétale, mais qui au final, rend tout autant complice les victimes, que les témoins. Sans parler des autorités, qui elles, ne se mouillent pas trop, tant on sait avec le recule suffisant, que ces genres de problèmes sont notoirement délicats et sensibles, du fait que de nombreux cas dépendent essentiellement de la bonne foi de chaque partie, ou même la justice ne saurait prendre part pour l'un ou pour l'autre, tant les suspicions engagent une responsabilité d'engendré une injustice ou un déséquilibre morale. Et c'est encore plus vrai dans le cinéma, ou il y a beaucoup de candidats et très peu d'élus, parmi lesquels (car on peu aussi parler au masculin) des gens qui ont pu céder à la tentation d'une propulsion de carrière, charnellement motivée.
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