"On constate, dans la société occidentale d’aujourd’hui, un déséquilibre entre la liberté de bien faire et la liberté de mal faire. Un homme politique qui veut accomplir, dans l’intérêt de son pays, une œuvre créatrice d’importance se trouve contraint d’avancer à pas prudents et même timides, tant il est harcelé par des milliers de critiques hâtives (et irresponsables), et mis constamment en accusation par la presse et le Parlement. Il doit justifier chacun de ses pas et en démontrer la rectitude absolue. En fait, il est exclu qu’un homme sortant de l’ordinaire, un grand homme qui voudrait prendre des mesures insolites et inattendues, puisse jamais montrer de quoi il est capable : à peine aurait-il commencé qu’on lui ferait dix crocs-enjambe. C’est ainsi que sous prétexte de contrôle démocratique on assure le triomphe de la médiocrité."
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