Si les Français étaient divisés en deux catégories selon leurs revenus, feriez-vous partie de la moitié des plus riches ou des moins riches ? C'est la question à laquelle répond l'Insee dans l'édition 2024 de son étude «Revenus et patrimoine des ménages», présentée jeudi 17 octobre. Selon cette dernière, qui s’appuie sur des données de 2022, le niveau de vie médian est de 2 028 euros par mois*, soit 24 330 euros par an. Autrement dit, une moitié des Français gagne moins de 2 028 euros par mois, et l'autre moitié davantage.
Un seuil de pauvreté fixé à 1 216 euros par mois
La mise à jour de ce niveau de vie médian permet aussi à l'Insee d'actualiser le seuil de pauvreté, c'est-à-dire le niveau de revenu net à partir duquel une personne peut être considérée comme pauvre. Le seuil de pauvreté correspond à 60% du revenu médian. Ainsi, les personnes gagnant moins de 1 216 euros par mois (ou 2 554 euros, par exemple, pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans) sont pauvres au sens de l'Insee. Ce qui représentait en 2022 14,4% des Français, soit 9,1 millions de personnes. Une proportion qui a sensiblement augmenté sur les 20 dernières années, note l'Insee : en 2004, le taux de pauvreté était de 12,4%.
Toutes les catégories sociales ou professionnelles ne sont toutefois pas exposées dans la même mesure au risque de pauvreté. Selon l'Insee, les personnes en situation de pauvreté monétaire se retrouvent en plus grande proportion chez les chômeurs (35,3%), les familles monoparentales (31,4%), les couples avec trois enfants ou plus (24,6%) et les enfants de moins de 18 ans (20,4%). Enfin, en divisant la population française en 10, toujours selon le niveau de vie, l'Insee constate que l'écart entre les plus riches et les plus modestes a très légèrement reculé sur un an : en 2022, les Français qui entraient dans la tranche des 10% les plus aisés gagnaient 3,39 fois plus que ceux situés dans la limite haute des 10% les plus modestes (contre 3,41 fois plus en 2021).
*Le calcul du niveau de vie ne prend en compte que les personnes vivant en logement «ordinaire», c'est-à-dire ne vivant pas en communauté (Ehpad, cités universitaires, etc.)
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