vendredi 4 avril 2025

LA FOLIE

 Lucy Connolly : en prison pour un Tweet. Pas de remise de peine.


Il faut s’y faire : au Royaume-Uni de 2025, on ne va plus en prison pour avoir tué quelqu’un, on y va pour avoir eu une opinion. Ou plutôt, pour avoir eu la mauvaise opinion, au mauvais moment, et appartenir à la mauvaise catégorie sociale (minorités blanches).
Lucy Connolly, mère de famille, mariée à un élu local malade et affaiblie par la perte d’un enfant, croupit derrière les barreaux depuis bientôt 8 mois. Son crime ? Un tweet. Supprimé au bout de 4 heures. 31 mois de prison ferme pour « incitation à la haine raciale ».
Lucy a écrit, sous le coup de l’émotion après un triple assassinat d’enfants à Southport, qu’elle en avait « assez », qu’elle était « écœurée » et qu’on devrait « brûler les hôtels de migrants ». Propos excessifs ? Bien sûr. Punissables ? Peut-être. Mais 31 mois ? Pendant que des chauffards responsables de morts sortent avec un bracelet au pied ?
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Ce n’est pas une affaire judiciaire. C’est une affaire idéologique. Une démonstration de force. On envoie un message : si vous exprimez votre colère hors du cadre défini par les élites moralisatrices, vous serez détruit.
Lucy Connolly n’a pas été privée de sa liberté pour protéger la société. Elle a été sacrifiée pour calmer Twitter, les ONG et les journalistes de salon qui n’ont jamais mis les pieds dans une cellule. Son droit à une libération temporaire, pourtant prévu pour permettre à des détenus de renouer avec leurs proches, est bloqué non pas pour des raisons de sécurité – elle n’est ni terroriste, ni pédophile, ni meurtrière – mais parce qu’elle est "trop connue". Trop visible. Trop gênante.
Son mari, gravement malade, s’effondre. Sa fille, 12 ans, s’écroule à l’école. Et l’administration pénitentiaire traîne les pieds, effrayée à l’idée qu’un tabloïd parle d’elle si elle passe un week-end à la maison.
Pendant ce temps, des délinquants dangereux sortent plus tôt pour désengorger les prisons, grâce aux lois d’urgence. Mais Lucy, elle, reste enfermée, car ce n’est pas sa dangerosité qui dérange : c’est son profil.
Blanche. Mère de famille. Patriote. Indignée.
La justice britannique a créé une catégorie invisible de citoyens : ceux pour qui la loi ne s’applique plus de manière égale. Une justice à deux vitesses, où la gravité de la peine dépend moins de ce que vous avez fait que de qui vous êtes et de ce que vous pensez.
Et c’est exactement pour ça que des gens comme Lucy craquent. Pas parce qu’ils sont "haineux", mais parce qu’ils voient que plus rien n’a de sens. Que l’État ne les protège plus. Qu’il préfère condamner un tweet que les tueurs d’enfants. Et qu’il préfère que leur famille souffre en silence plutôt que de reconnaître une erreur judiciaire.
Le 15 mai, elle fait appel. Mais ce procès ne sera pas le sien. Ce sera celui de la justice britannique elle-même.

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