samedi 25 novembre 2017

CRITIQUE INTERDITE

Le scandale de l'image de Gérard Filoche a sans doute permis de fermer définitivement la porte a toute critique envers le sionisme. C'est à dire que l'omerta idéologique qui oblige d'intégré le principe que sionisme = judaisme, vient d'accomplir son dernier chapitre pour ne plus permettre aucune contestation dans ce sens. 

Pourtant, ce sont bien deux choses différentes, qui ont en effet un lien mais ne représentant pas la communauté en générale. Car rappelons que le sionisme est un courant idéologique  et politique fondé sur un sentiment national juif, décrit comme nationaliste pour certains, émancipateur par d'autres. Idéologie qui prône l'existence d'un centre territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Terre d'Israël (Eretz Israël). Ce qu'on appel plus communément "le grand Israël" qui en théorie s'entendrait sur ce qui est aujourd'hui la Cisjordanie, la Syrie, une partie de l'Arabie Saoudite, le Liban, depuis les frontières égyptienne jusqu'aux frontières Turques, voir au delà, c'est à dire la Perse jusqu'au limite de l'Asie occidentale. En son sein, il y a deux courants. L'un "post sioniste" modéré, cherchant l'accord et l'entente, et le "néo sionisme", plus radical, considérant même l'expropriation et la déportation des arabes vers des pays musulmans comme un droit ultime. Une idéologie, donc, contemporaine, née essentiellement chez les juifs ashkénazes d'Europe centrale et orientale, soumis durant des siècles à la pression des pogroms. On trouve aussi ce courant chez les juifs ashkénazes d'Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus, qui sera en partie l'une des motivation de l'organisation du Congrès sioniste de Theodor Herzl (1). Et sans aller encore plus loin dans les détails, on connait des courants sionistes aussi bien dans les mouvances politiques de droite, d'extrême droite, que de gauche, comme de l'extrême gauche. 

Autant dire que le sionisme est un courant aux ambitions clairs, mais passant par différentes voies, ayant différents aspects, comme usant de différents outils, dont le plus évident et le plus efficaces étant les milieux de l'argent, de la finance. Autant dire qu'en général, les sionistes sont des élites, et n'ont rien a voir avec le juif du quotidien, même si en son sein, certains en partage les idées, mais pas les politiques qui en découle, surtout dans l'état actuelle du pouvoir en place en Israël. Ce qui vaut a un certains nombres de juifs militants, de lutter contre cette mouvance, considérée comme dominatrice, et à l'origine de guerres, de conflits, comme de génocides, à l'inverse de l'instrumentalisation de la Shoah, faite très souvent par les défenseurs des sionistes, pour faire taire toute critique public envers eux. 

D'ou en France, cette volonté farouche, d'assimiler l'anti sionisme comme de l'antisémitisme primaire. Une façon de cadenasser toutes formes de débats à l'encontre du sionisme, et quiconque s'y opposerait, serait alors systématiquement estampillé d'antisémite. Paradoxe, quant on sait que les juifs orthodoxes sont des anti sionistes assumés et de ce fait, en feraient donc des antisémites par défaut, étant pourtant des juifs ultra religieux (considérant justement selon les textes que, de part la trahison du peuple hébreux envers dieu, celui ci les a condamné à l'exode éternel, c'est à dire de ne pas avoir de droit sur une terre quelconque). 
Autant dire que ce que vous allez voir dans cette vidéo, résume bien la complexité dans la compréhension d'un problème, que justement, les élites sionistes bien installées dans nos univers médiatico culturo politiques, ne veulent pas laisser à la compréhension, à la réflexion, du commun des mortels, pour pratiquement interdire toutes critiques, toutes réflexions de la part de chacun de nous, sur les visages, les intentions, les déterminations même de ces mouvements, a vouloir détenir des pouvoirs, pour légitimer à terme, l'installation d'un nouvel ordre mondial, dont ils sont en général les plus fervents défenseurs. A juste titre, puisque ce nouvel ordre mondial, serait un modèle acquis à leur cause, sans concessions, voir même, comme Attali l'a déjà affirmé dans un rêve de paix mondiale, la capitale politique et administrative s'installer à Jérusalem. Evidemment pour la symbolique que représente cette ville pour les trois religions principales monothéistes.

Autant dire que l'on comprend l'intérêt évident, de mettre l'anti-sionisme sur le même niveau que l'antisémitisme, qui rappelons le, sont la discrimination et l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs en tant que groupe ethnique, religieux ou racial. Un raccourcis qui n'est pas sans rappeler une pratique, qui consiste lors d'une critique idéologique à l'encontre d'un homme ou d'une femme, de voir ces derniers, se cacher derrière un  sentiment d'homophobie, ou de racisme, selon si ces personnes sont évidemment, gay, de couleur, ou d'origine ethniquo religieuse différente. Ce qui n'est pas une extrapolation exagérée, tant aujourd'hui il est monnaie courant de voir ce procéder se développer, quant des personnes issues de minorité sont attaquées sur des idées, et non sur leurs origines ou tendances, et qui pour se faire victimisé, en viennent a traité leurs contradicteurs de racistes ou d'homophobes. Ce qui évidemment, complique et nuit considérablement au débat, surtout démocratique, poussant parfois certaines personnes a ne plus pouvoir s'exprimer librement, par peur d'être étiqueté de la sorte.

On se doit donc d'être extrêmement prudent avec ces argumentaires faciles, qui permettent d'essayer d'extraire du débat public, des gens qui soulèvent parfois de bonnes questions, interpellent sur de vrais sujets, mais dont une certaine oligarchie complice, ne souhaite pas voir émergé ces sujets dans l'espace public, au risque de provoquer des prises de consciences sur des manipulations médiatiques, politiques, et intellectuelles, sur des thèmes fondamentaux qui touchent tant notre quotidien, que l'avenir même de nos futurs générations. Pour ne pas dire, les fondamentaux constitutionnels qu'on modifient petit à petit au profit des uns, au détriment des autres. Il suffit d'explorer dans les détails la démocraties et le fonctionnement des Etats Unis, pour s'en convaincre. Non pas que je montre du doigt un légendaire "lobby juif" puissant dans les institutions américaines, mais il faut bien admettre que la présence de certaines personnes a des postes clés du système, n'est certainement pas dû au hasard.


(1) Theodor Herzl journaliste et écrivain austro-hongrois, considéré comme étant l'un des principaux fondateur du mouvement sioniste, par le fameux congrès de Bâle en 1897. Il est l'auteur de Der Judenstaat (« L'État des Juifs ») en 1896 et fondateur du Fonds pour l'implantation juive pour l'achat de terres en Palestine. Il est l'un des premiers à mettre en place l'idée d'un État autonome juif. Autant dire qu'il est la source d'inspiration de ce qui allait par la suite motivé la création d'un état juif, et est considéré par certain, comme le père fondateur du sionisme moderne.

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