Vous ne le savez peut être pas, mais en matière de pays démocratique qui ressemble plus a une dictature, le Kazakhstan est l'un de ces pays qui a su tirer son épingle du jeu dans un développement économique, mais sous la tutelle de l'homme fort des lieux : Nursultan Nazarbayev
Depuis 30 ans au pouvoir, à chaque fois ré élu, non sans quelques mises à l'écart de ses opposants, c'est à 78 ans que l'homme fort du pays va tiré sa révérence, à la surprise générale (ou pas vraiment puisque cela s'était fait sentir depuis peu, dans l'orchestration de ce même départ). Son dernier mandat, il l'a obtenu avec 97% des voix en 2015, dans une continuité de 30 ans de pouvoir, alors le dernier dirigeant post soviétique encore en place. C'est sans doute Kassym-Jomart Tokayev, le président de la chambre haute, qui fera l'intérim jusqu'a l'organisation de présidentielles anticipées.
Le Kazakhstan est le plus grand pays enclavé au monde, avec une superficie égale à celle de l'Europe occidentale, mais l'une des plus faibles densités de population au monde avec seulement 18 millions d'habitants. Faisant peu la une des médias, et malgré le pouvoir fort de Nazarbayev qui a été souvent comparé en Occident à un "dictateur qui emprisonne journalistes et opposants", ce dernier a néanmoins su profité de sa situation au carrefour commerciaux stratégiques entre Russie, Chine, pays émergents du sud, et l'Europe de l'Est. Son développement économique depuis la chute de l'Union Soviétique a été l'un des plus spectaculaire, avec des ressources pétrolifères et minérales avec lesquelles il a su dealer son intérêts avec ses voisins. Nazarbayev a su trouver en Poutine un allié de taille, considérant que son pays a mieux a faire a travailler avec une entité économique asiatique, qu'eurasienne. Mais n'étant pas dans les "critères" de la bonne démocratie et des droits de l'homme pour l'occident, seule des affaires sous le manteau ont été négocier avec se pays, le faisant quasiment disparaître des médias occidentaux. Si dans ce pays, le culte de la personnalité reste un sens commun, il n'est pas rare de voir la population consentir plutôt que protester, dans ce sens ou si ce pays est majoritairement musulman, l'islam qui y est pratiqué reste laïc comme celui qui était pratiquer en Irak ou en Libye. D'ou cet intérêt pour Poutine d'avoir un pays "rempart" contre les mouvances islamiques intégristes.
De l'avis de beaucoup d'experts, le retrait de Nazarbayev ne veut pas dire un changement de politique dans le pays. Car de l'avis de tous, il restera avec un regard attentif sur les orientations politiques de son successeur. Mais il y a fort à parié que l'occident va sans doute profiter de cette situation pour s'intéresser de nouveau a ce pays, et pourquoi pas, y tenter d'y placer une nouvelle opposition, qui comme par le passé, n'aura sans doute pas les faveurs et les impacts escomptés sur le peuple. Rappelons également que le pays, majoritairement composé de Khazaks d'origines, dont des russophones, est aussi composé de douzaine d'ethnies, plus ou moins assimilées depuis l'ère soviétique. Et l'attachement avec la Russie est encore plus accrue, du fait de la concession du cosmodrome de Baikonur, seule place actuelle d'ou parte les équipages pour l'ISS, la station spatiale scientifique internationale.
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