Le ton est donné. Selon cette journaliste du New York Time, le Sud des USA doit impérativement comprendre un message : quelque soit le candidat démocrate en face de Trump, ce dernier doit dégager.
A la stupeur des progressistes yankees, qui sont majoritairement pro Warren ou Sanders, c'est surtout l'électorat afro américain sudiste qui est invité a voter au delà de ses convictions. Car oui, Biden n'est pas en odeur de sainteté dans l'électorat démocrate, même s'il a remporter une majorité d'état lors du dernier Super Tuesday, incitant l'abandon de Bloomberg et de Warren (cette dernière n'ayant pas donner de consigne de vote a son électorat mais parions qu'elle choisira au dernier moment de le faire).
"Mes amis de New York, dont beaucoup de partisans d'Elizabeth Warren ou de Bernie Sanders qui voient M. Biden comme profondément sans intérêt, étaient mystifiés. Mais après avoir voyagé dans le Sud la semaine dernière, j'ai commencé à comprendre. À travers les yeux du Sud, cette élection n'est pas une question de politique ou de personnalité. Il s'agit de quelque chose de beaucoup plus sombre.
Il n'y a pas longtemps, ces Américains vivaient sous des gouvernements violents et anti-démocratiques. Maintenant, beaucoup là-bas disent voir dans le président Trump et ses partisans la même hostilité et le même zèle pour l'autoritarisme qui ont marqué la vie sous Jim Crow.
Pour ceux qui ont vécu le traumatisme du terrorisme racial et de la ségrégation, ou qui ont grandi dans son ombre, cette histoire hante la campagne électorale. Et M. Trump a convoqué de vieux fantômes.
"Les gens sont fiers d'être à nouveau racistes", a déclaré Bobby Caradine, 47 ans, qui est noir et a vécu à Memphis toute sa vie. "Il est de retour en plein air."
Au Tennessee et en Alabama, en Arkansas et en Oklahoma et au Mississippi, les démocrates, en noir et blanc, m'ont dit qu'ils étaient unis par un seul objectif urgent: vaincre M. Trump en novembre, avec n'importe quel candidat, et à tout prix.
«Il y a trois choses que je veux faire», m'a dit Angela Watson, une démocrate noire de 60 ans d'Oklahoma City, lors d'un événement de campagne cette semaine. «Un, battre Trump. Deux, battre Trump. Et trois, battre Trump. "
Ils étaient profondément sceptiques à l'idée qu'un socialiste démocratique comme M. Sanders puisse renverser M. Trump. Ils aimaient Mme Warren, mais, brûlés par la perte de Hillary Clinton, ils craignaient que trop de leurs concitoyens américains ne votent pour une femme.
Joe Biden n'est pas Barack Obama. Mais c'était quelqu'un qu'ils connaissaient. "Il était avec Obama pendant toutes ces années", a déclaré M. Caradine. "Les gens sont à l'aise avec lui." Confrontés à la perspective que leurs enfants perdent les droits fondamentaux qu'ils ont gagnés au fil des générations, ces électeurs, comme le veut la vieille politique de Chicago, ne veulent personne que personne n'a envoyé."
Le problème étant évidemment que la crainte des démocrates soit l'abstentionnisme. A savoir que même si les sentiments dans le sud sont exacerbés, ils sont encore nombreux ceux qui n'oublient pas la déception de 8 ans d'Obama, et qui pourraient choisir de ne pas se prononcer pour un candidat qui a démontrer des lacunes comme des manquements. En réalité, beaucoup d'américains voient Biden comme une futur marionnette de l'état profond, qui pourrait relancer ce qu'il n'a pas pu mettre en place par l'absence de Clinton, et la résistance de Trump.
NDL : Rappelons que les afro américains ne représentent qu'un peu plus de 12% de la population américaine, composée à 63% de blancs non hispanique, 16 % de latino, les autres ethnie représentant moins de 8 %. En complément ma petite vidéo sur l'état des lieux a mi parcour de cette primaire. https://youtu.be/t-t36PM2qwM
https://www.nytimes.com/2020/03/05/opinion/joe-biden-southern-democrats.html?smid=tw-nytopinion&smtyp=cur
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