jeudi 23 juillet 2020

DÉPOUILLAGE

Un coup de gueule retentissant. La scène s'est passée il y a quelques semaines, lors d'une réunion des 50 plus hauts dirigeants d'Engie. Ce jour-là, un patron de branche prend la parole, et lit un message qui s'adresse au top management : le groupe énergétique français navigue à vue, sans stratégie de long terme ; la parenthèse ouverte avec la mise à l'écart d'Isabelle Kocher n'a que trop duré... Bref, ce responsable opérationnel dit tout haut ce que tant d'autres pensent tout bas : au sein de l'ex-GDF Suez, la situation n'est plus tenable. La gouvernance doit être clarifiée au plus vite.  

L'anecdote en dit long sur l'ambiance au 35e étage de la tour T1 à la Défense. Les querelles intestines ne sont pas nouvelles chez ce poids lourd du CAC 40. "Depuis six ans, cela n'arrête pas", se désole Sébastien Michel, coordonnateur CFDT du groupe. Quelques mois après le conflit entre Isabelle Kocher, directrice générale débarquée en février dernier par le conseil d'administration, et Jean-Pierre Clamadieu, son actuel président, l'entreprise semble plus que jamais empêtrée dans des logiques claniques.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire