dimanche 3 octobre 2021

ECLIPSE

Phénomène qui consiste à focalisé l'attention sur un événement pour tenter d'éclipser un autre événement. Et la mort de Tapie va tenter de faire disparaître la publication du Pandora Papers, dont on avait alerté la parution récemment.

Pandora Papers, c'est une enquête dans la ligné des Panama papers, c'est à dire une remontée des filières Off Shore et révélant les petites combines et magouilles de nos riches personnalités, politiciens, célébrités, hommes d'affaires, princes et consort, pour échapper à l'impôts, pratiquer l'évasion fiscale, voir faire usage de corruptions, de dessous de tables, et d'autres malversations pour s'octroyer des avantages en natures ou financiers.

L’ICIJ et ses partenaires ont eu accès aux archives de quatorze cabinets distincts, tous spécialistes de la création de sociétés anonymes. Quatorze maillons de la longue chaîne qui fait tourner le monde parallèle de l’offshore, où les règles classiques de l’économie (transparence, équité, responsabilité) n’ont pas cours. Leurs noms ne parleront pas au grand public : Trident Trust, DadLaw, SFM, Alcogal, Il Shin… ont permit de levé le voile sur des activités concernant 35 chefs d’Etat (anciens ou actuels) et  130 milliardaires. Dans les rouages, 600 français seraient impliqués, ainsi que des politiciens actuellements en exercices.

Les révélations incluent plus de 100 millions de dollars dépensés par le roi Abdallah II de Jordanie pour des maisons de luxe à Malibu, en Californie, et dans d'autres endroits ; des millions de dollars en biens et en espèces détenus secrètement par les dirigeants de la République tchèque, du Kenya, de l'Équateur et d'autres pays ; et une maison au bord de l'eau à Monaco acquise par une femme russe qui a acquis une richesse considérable après qu'elle aurait eu un enfant avec le président russe Vladimir Poutine .

Les fichiers détaillent plus de 29 000 comptes offshore, soit plus du double du nombre identifié dans les Panama Papers. Parmi les titulaires de comptes se trouvent plus de 130 personnes répertoriées comme milliardaires par le magazine Forbes et plus de 330 agents publics dans plus de 90 pays et territoires, soit le double du nombre trouvé dans les documents panaméens.

Parmi les personnalités impliquées :

Le roi Abdallah II

Luis Abinader, Président de la République Dominicaine

Patrick Achi, Premier ministre de Côte d'Ivoire

Andrej Babis, Premier ministre de la République tchèque

Milo Djukanovic, Président du Monténégro

Uhuru Kenyatta, Président du Kenya

Guillermo Lasso, Président de l'Équateur

CY Leung, Ancien PDG de Hong Kong

Mohammed ben Rachid al Maktoum, Souverain de Dubaï et premier ministre des Émirats arabes unis

Sébastien Piñera, Président du Chili

Nirupama Rajapaksa, Ancien ministre au Sri Lanka

Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine


Cette fois, bien que les Russes représentent une part disproportionnée des personnes exposées dans les fichiers Pandora, (déjà présent aussi dans le Panama, qui avait d'ailleurs pousser Poutine à parler de "manipulation") les dossiers sont plus vastes, mettant à nu les richesses cachées des adversaires et des alliés américains.


Les personnes nommées dans le trésor sont aussi variées que l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, la pop star colombienne Shakira, des membres de l'élite chinoise et des figures de la famille royale d'Arabie saoudite.


Les citoyens les plus riches des États-Unis, dont le fondateur d'Amazon Jeff Bezos, propriétaire du Washington Post ; le fondateur de Tesla, Elon Musk ; le milliardaire de Microsoft Bill Gates ; et l'investisseur milliardaire Warren Buffett – n'apparaissent pas dans les documents.


Les experts financiers ont déclaré que les uber-riches aux États-Unis ont tendance à payer des taux d'imposition si bas qu'ils sont moins incités à rechercher des paradis offshore. Mais leur absence dans les dossiers peut également signifier que les Américains très riches se tournent vers différentes juridictions offshore – y compris les îles Caïmans – et des sociétés différentes de celles représentées dans les documents de Pandora.


Il existe des dossiers concernant l'implication de l'ancien président Donald Trump dans un projet d'hôtel au Panama. Mais les documents de Pandora ne semblent pas révéler de nouvelles informations importantes sur ses finances.


Robert F. Smith, qui est souvent décrit comme le Noir le plus riche des États-Unis, est peut-être l'Américain le plus riche dont les avoirs offshore sont abondamment détaillés. Smith a accepté l'année dernière de payer une amende de 139 millions de dollars et a admis avoir caché des fonds à l'étranger et présenté de faux dossiers fiscaux dans le cadre d'un accord de non-poursuite avec le ministère de la Justice. L'accord appelle Smith à coopérer dans une affaire distincte contre Robert T. Brockman, un milliardaire texan qui a soutenu Smith financièrement et a été accusé d'avoir caché 2 milliards de dollars de revenus. Smith a refusé de commenter cette histoire.

Le Dakota du Sud, le Nevada et d'autres États ont adopté des lois sur le secret financier qui rivalisent avec celles des juridictions offshore. Les dossiers montrent que des dirigeants de gouvernements étrangers, leurs proches et des entreprises transfèrent leurs fortunes privées dans des fiducies basées aux États-Unis.


https://www.washingtonpost.com/business/interactive/2021/pandora-papers-offshore-finance/?itid=lk_inline_manual_16


Le Monde pour les abonnés https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/10/03/pandora-papers-plongee-mondiale-dans-les-secrets-de-la-finance-offshore_6096967_4355770.html


NDL : ENCORE UNE FOIS, ON NE DEVRA PAS S'INTÉROGER QUE CETTE AFFAIRE N'EST PAS COMMANDITÉ PAR QUI L'ON SAIT POUR METTRE SOUS LES PROJECTEURS DES GENS QUE L'ON VEUT DÉGAGER, OU À QUI ON ENVOIS "UN AVERTISSEMENT".

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