lundi 28 mars 2022

DESINFORMATION

Regardez bien comment l'on manipule un sujet qu'on croyait être à l'abrit de la curiosité de l'opinion.

Les réseaux sociaux prorusses - à commencer par les comptes Twitter des ambassades de Russie à Paris ou Londres - bruissent de témoignages et commentaires sur les atrocités supposées de ce régiment, présenté comme "fasciste" ou "nazi".
"présenté comme", ça veut dire que le doute sur le fait qu'ils soient d'idéologie fasciste ou nazi est déjà installé !

Le 10 mars, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavov a justifié le bombardement d'une maternité à Marioupol, qui a choqué le monde entier, par la présence selon lui dans le bâtiment du "bataillon Azov et d'autres radicaux".
Evidemment comme l'on a vendu l'événement comme étant "ignoble et inhumain", les débunkages démontrent qu'il y a bien "doute" sur la véritable horreur qu'on a vendu. Donc forcément l'option de bataillon Azov planqués dans l'hôpital ne doit être QUE de la propagande russe

Depuis sa création en 2014, au début de la guerre contre les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, le bataillon, intégré depuis à la Garde nationale - qui relève du ministère ukrainien de l'Intérieur - alimente tous les fantasmes.
Le bataillon Azov a ses racines dans un groupe d' ultras du FC Metalist Kharkiv nommé "Sect 82" (1982 est l'année de la fondation du groupe). Le 13 avril 2014, le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov a publié un décret autorisant la création de nouvelles forces paramilitaires comptant jusqu'à 12 000 personnes. Le bataillon Azov a été formé le 5 mai 2014 à Berdiansk par un nationaliste blanc . Azov a commencé comme l'un des bataillons de volontaires ukrainiens de la police de patrouille spéciale réglementée par le ministère ukrainien de l'Intérieur . Selon certaines sources, il était dirigé par Volodymyr Shpara , le chef de la branche Vasylkiv , Kiev , de Patriote de l'Ukraine et secteur droit .

Fondé par des militants d'extrême droite, dont Andriï Biletsky, issu de l'organisation paramilitaire Patriotes d'Ukraine, il recrute au départ des volontaires et arbore des emblèmes, comme le "Wolfsangel" (crochet de loup), rappelant ceux de la division SS Das Reich.

"En 2014, ce bataillon avait effectivement un fond d'extrême droite. Mais le régiment s'est ensuite +dé-idéologisé+, il est devenu une unité régulière", explique Andreas Umland, expert au Stockholm Centre for Eastern European Studies.
Hop hop hop, on te dis "oui c'était" mais apparemment, ils se sont acheter une vertu ! Il n'empêche que plusieurs rapports internationaux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) ont établit la férocité de ce bataillon à l'encontre de civils. Le Canada avait même décrété de cesser toutes ventes d'armes avec l'Urkaine. Même la Chambre des représentants des États-Unis avait en 2018, adopté une disposition bloquant toute formation de membres d'Azov par les forces américaines, invoquant ses liens néonazis. La Chambre avait précédemment adopté des amendements interdisant le soutien d'Azov entre 2014 et 2017, mais en raison de la pression du Pentagone , les amendements ont été discrètement levés. Comme quoi, il y avait bien un plan américain dans les tiroirs, d'où la raison qu'on retrouvera des "conseillés" américains dans les rangs Azov.
"Mal absolu"
"Ceux qui le rejoignent n'y vont pas par idéologie mais parce qu'il a la réputation d'être une unité combattante particulièrement tenace", dit-il à l'AFP.
Ca commence ! L'image de "patriote" et de "héros" n'est plus très loin
Cette formation, qui tire son nom de la mer d'Azov baignant le port de Marioupol, a forgé sa légende en participant à la reconquête de cette cité portuaire stratégique face aux séparatistes, soutenus par les Russes, en juin 2014.
Notez bien "séparatistes", donc connotation négative. On ne dit pas "autonomistes" ou "indépendantistes". Et "soutenus par les Russes", on ne te dis pas pourquoi, parce que ici, l'information ne doit pas jouer la carte d'une "protection" russe pour une population ukrainienne russophone. L'animosité des ukrainophones ne rentre pas dans l'équation. Limite, on va te dire que les ukrainiens russophones sont tous des espions du Kremlin.
Huit ans plus tard, elle se retrouve dans le même face-à-face à Marioupol, pilonnée sans relâche et coupée du monde, où Vladimir Poutine entend bien signer la première grande victoire de son "opération militaire spéciale" après des débuts pour le moins difficiles.
Et justifier son objectif de "dénazification" de l'Ukraine, la propagande russe qualifiant les dirigeants ukrainiens, y compris le président Volodymyr Zelensky, pourtant juif, de "néonazis" et de "drogués".
Cette rhétorique s'appuie sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, ou Grande guerre patriotique, très ancrée dans la Russie contemporaine.
"Le mot +nazisme+ ou +fascisme+ renvoie, dans le contexte russe, à la figure du Mal absolu avec lequel on ne peut pas négocier: on ne peut que le combattre et chercher à l'éradiquer", relève Sergei Fediunin, politiste à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) à Paris.
"Nationalisme soft"
La propagande russe renvoie aussi à la lutte des ultranationalistes ukrainiens contre l'URSS après 1945 ainsi qu'à leur leader Stepan Bandera, qui collabora avec l'Allemagne nazie.
On est bien obliger de rappeler cette part ukrainienne alliée d'Hitler pour lutter contre les Russes. Mais en revanche, la question juive est absente.
Le régiment Azov n'est pas en reste dans cette guerre de communication, multipliant sur sa chaîne Telegram les communiqués victorieux, accompagnés de vidéos de blindés russes en flammes, et accusant les Russes d'être les "vrais fascistes".
"Il est devenu un régiment comme un autre", affirme Viatcheslav Likhatchev, expert au Centre des droits de l'Homme ZMINA à Kiev. "Il a juste une meilleure com, une bonne image et n'a que l'embarras du choix pour recruter les meilleurs" , dit-il à l'AFP.
"Il est devenu un régiment comme un autre" accent de minimisation et de banalisation du bataillons. C'est comme dire que les Waffen SS étaient ni plus ni moins qu'une unité de la Weirmart. On conclu donc, que le bataillon Azov est un bataillon comme un autre, qui fait son boulot de se battre contre l'armée russe, avec des outils plus techniques.... dont on gardera sous silence qui les a fournit, qui les à entraîner à s'en servir et qui à décidé de leur ouvrir des sources d'informations logistiques et stratégiques de terrain.
Le régiment Azov, fort de 2.000 à 3.000 hommes selon son estimation, a aussi gardé le même emblème, en mémoire de la victoire de Marioupol de 2014, semant la confusion sur ses liens avec son passé.
Mais en Ukraine, ce symbole n'a "pas la connotation d'un symbole fasciste", relève Andreas Umland. Et pour les Ukrainiens, "ce sont des combattants héroïques comme les autres", renchérit Viatcheslav Likhatchev.
Balayer donc le fait que le symbole est une copie inversée de la 2e division SS « Das Reich », celle qui à a massacrée les habitants d'Oradour sur Glane , le 10 juin 1944. Ce sont des gentils héros !
Les dirigeants historiques d'Azov, dont Andriï Biletsky, ont rejoint après 2014 la vie politique ukrainienne, à la tête de formations d'extrême droite qui n'ont jamais percé au-delà de 2%.
Ils ont repris les armes depuis le début de l'offensive russe au sein du régiment Azov ou dans d'autres unités. Andriï Biletsky, très actif sur Telegram, est de retour à Marioupol.
Nikolaï Kravtchenko, idéologue d'extrême droite, a été tué près de Kiev dans une unité de volontaires de la défense territoriale créée par des vétérans d'Azov, précise Viatcheslav Likhatchev.
"Mais les forces politiques ultranationalistes sont en constante diminution en Ukraine depuis 2014 (..) C'est aussi parce que le nationalisme soft, nourri par l'agression russe, est devenu +mainstream+" (le courant principal), relève Anna Colin Lebedev, enseignante-chercheuse à l'université de Nanterre, sur Twitter.
Donc, on vient de vous expliquer que Azov, ce n'est pas un groupe néo nazi, nationaliste, mais une unité militaire ou il y a maintenant un "nationalisme soft". Que ce sont des héros car se battant brillamment à Marioupol contre les fascistes russes. Il n'y a pas d'exactions de leurs parts contre les civils, plus particulièrement russophones. Ils ne sont pas russes pour la plupart, soutenant une russie impériale et dont la terre mère est l'Ukraine. Ils ne sont pas contre l'occident parce que estiment que celui ci est corrompu mais n'acceptent pas son aide logistique et ses "conseillés" américains. Ils ne sont pas détestés par l'armée régulière ukrainienne, ou ils sont craint par leurs comportements ultra nationaliste contre tous ceux qui ne partagerait pas leurs fanatismes idéologiques. Voilas ce que ce journal vous dis, avec des un article reprit de l'AFP.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire