Budget 2025 : "Une boucherie", "super austérité", "sombre pour les Français" : de LFI au RN, le projet du gouvernement Barnier suscite la colère des oppositions.
Les réactions les plus vives sont au sujet du budget de l’Éducation nationale, où le gouvernement prévoit de supprimer 4 000 postes d’enseignants.
Le gouvernement a présenté ce jeudi 10 octobre son Projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2025, suscitant l’ire des oppositions, de La France insoumise au Rassemblement national. Car ce budget, qui sera porté par Michel Barnier et ses ministres au Parlement, prévoit de nombreuses suppressions de postes et plusieurs hausses d’impôts. Au total, l’exécutif compte trouver "60 milliards d’euros" pour soutenir des finances publiques étouffées par une dette galopante.
Les réactions les plus vives sont au sujet du budget de l’Éducation nationale, où le gouvernement prévoit de supprimer 4 000 postes d’enseignants. "Une calamité", dénonce Jean-Luc Mélenchon. "Après avoir propagé la misère, voici l’organisation de l’ignorance", lance l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
Le député insoumis du Nord, Aurélien le Coq, estime lui que le budget proposé par Michel Barnier est un "budget de guerre sociale". "Une boucherie qui va continuer de faire cracher du sang aux Français", dénonce-t-il.
Éric Coquerel, président de la commission des finances, évoque, lui, un "budget de super austérité", qui est "sombre pour les Français, particulièrement les classes moyennes et les classes défavorisées".
"Inacceptable" pour le RN
De l’autre côté de l’hémicycle, le député RN, Jean-Philippe Tanguy, a fait part sur LCI de son opposition au projet de budget. "L’effort est très mal réparti", selon lui, "puisqu’on identifie au moins 7 milliards d’euros sur les classes moyennes et populaires et seulement 2 milliards d’euros sur les plus privilégiés. Et ça, pour nous, c’est inacceptable". Le député de la Somme a estimé "ne pas voir de rupture avec la mauvaise gestion des 50 dernières années".
Enfin, dans le camp présidentiel, le groupe des députés MoDem, partenaire du gouvernement, s’est dit dans un communiqué prêt à s’engager dans le débat budgétaire "avec un esprit constructif". Mais il a demandé que ces "mesures conjoncturelles" soient "accompagnées" par "davantage de réformes structurelles".
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