jeudi 1 septembre 2022

PANIQUE A BORD

 Vous vous souvenez que l’Europe a montré à Poutine qui était le patron en faisant preuve d’une solidarité à toute épreuve avec l’Ukraine en commettant un suicide économique et en imposant des sanctions sur la plupart des exportations énergétiques russes ?


Eh bien, un peu plus de six mois plus tard, l’Europe est confrontée à une catastrophe économique et sociale historique en raison de l’hyperinflation énergétique qui s’est déclenchée au moment même où la BCE s’apprête à augmenter les taux dans une récession hivernale glaciale. Pire encore, non seulement les sanctions occidentales ont été un désastre total, mais la douleur a été aggravée par le fait que la Russie connaît un nouvel âge d’or pour ses exportations de pétrole (comme le Wall Street Journal le décrit dans « La Russie déconcerte l’Occident en récupérant ses richesses pétrolières »).


Après avoir réalisé à quel point les sanctions étaient inutiles et futiles, la « solidarité qui brise la vertu » de l’Europe commence à se briser, et un par un, les participants à l’alliance incassable espèrent tranquillement s’éloigner du Titanic européen avant qu’il ne perde toute sa puissance.


Prenez la ville néerlandaise de La Haye – la capitale administrative et royale du pays – qui a déclaré jeudi dernier qu’elle demanderait une exemption « temporaire » des sanctions de l’UE contre la Russie, alors qu’elle s’efforce de trouver à temps un remplacement pour son contrat avec le fournisseur de gaz russe Gazprom, selon Reuters.


La Haye, qui a perdu son accès au gaz russe après l’invasion de l’Ukraine, doit trouver un nouveau fournisseur de gaz pour remplacer son accord actuel avec Gazprom. La ville a indiqué qu’elle avait organisé un appel d’offres à l’échelle européenne en juin et juillet, mais qu’elle n’avait pas réussi à attirer d’offres de fournisseurs potentiels. Alerte spoiler : la ville trouvera des fournisseurs… elle devra simplement payer beaucoup plus, ce que personne en Europe n’a apparemment réalisé en février dernier, lorsque tout le monde s’est jeté du haut de la falaise des sanctions.


Les entretiens individuels avec les fournisseurs aboutiront certainement à un accord, a écrit Saskia Bruines, conseillère municipale, dans une lettre adressée au conseil municipal, mais pas avant la date limite du 10 octobre.


« Nous allons demander une exemption pour notre accord actuel jusqu’au 1er janvier 2023 afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement et de faciliter les négociations », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle était convaincue que le délai serait accordé, car La Haye avait rempli la condition d’organiser un appel d’offres en temps voulu sans résultat positif.


Elle a toutefois ajouté que tout nouveau contrat devant entrer en vigueur le 1er janvier serait nettement plus coûteux que l’accord actuel de la ville avec Gazprom. En d’autres termes, malgré le retour à la case départ, la métropole néerlandaise devra désormais dépenser un ordre de grandeur supérieur.


La Haye est l’une des nombreuses municipalités néerlandaises qui ont un contrat énergétique avec Gazprom, mais elle est la première à indiquer qu’elle va demander une exemption aux sanctions. Si elle obtient ce qu’elle demande, on peut s’attendre à ce que toutes les autres municipalités européennes fassent de même.


https://www.aubedigitale.com/la-capitale-administrative-des-pays-bas-est-la-premiere-ville-a-demander-une-exemption-temporaire-des-sanctions-de-lue-contre-la-russie/

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