Aux USA, les bas salaires permettaient d'équiper des secteurs en main d'oeuvre inépuisable. Puis sont arriver dans d'autres marchés des "corvéables" qu'on payait des cents et des milles à travailler 70 heures par semaine, mais dans des cadres ludiques, sympas, cools, ou l'on pouvait se détendre 5 minutes autour d'un baby foot, d'un pingpong ou d'une partie sur console de jeux.
Sauf que depuis quelques années, la productivité devient un facteur regardant pour les DG, et ils se sont rendu compte que d'un coté, difficile de trouver des gens motivés, sérieux et même compétents, et de l'autre, des petits génies qui se la coule douce mais qui en réalité, ne sont pas réellement productifs, voir même, surestimés leurs compétences. Du coup, la Silicon Valley est en pleine crise, car après une nouvelle charrette annoncé chez Meta, plusieurs sociétés de la techs, sont en train de changer leurs fusils d'épaules et se débarrassent des "geek" qui se la joue trop cool à 5000 dollars par mois.
Cela vire dans tous les sens dans les sociétés de la Silicon Valley et cela n’a rien à voir ou presque avec la faillite de la SVB !
En réalité, sous vos yeux ébahis, sachez qu’il y a des dizaines de milliers de gus et autre gussettes, payées à prix d’or pour jouer au Babyfoot et faire semblant de travailler !
Vous savez pourquoi ? Parce que les groupes de la tech américaine qui croulent sous les sous, enfin, croulaient sous les sous, préféraient créer des emplois fictifs pour empêcher certains talents d’aller chez les concurrents.
Alors quand la bien-pensance française raillait Elon Musk qui virait tout le monde chez Twitter, qui continue à tourner parfaitement. Personne ne prenait la mesure du délire de la politique des ressources humaines en Californie, où l’on payait à prix d’or des milliers de personnes pour rien du tout.
À l’époque, surembaucher permettait également de se prémunir contre la fuite des cerveaux vers d’autres boîtes. En d’autres termes : chasse gardée sur les ingénieurs et les talents techniques. Les patrons préféraient les embaucher à ne rien faire plutôt que de risquer de les voir filer chez les concurrents. Puis le délire s’est poursuivi et s’est amplifié.
En 2022, 150.000 bullshit jobers ont été virés et le mouvement ne faiblit pas et toutes les entreprises continuent à parfaitement tourner.
Pour conclure, ne prenez jamais Elon Musk pour un imbécile même si c’est ce que l’on veut vous faire croire. Vous pouvez ne pas être d’accord avec lui, mais ce n’est certainement pas un imbécile, pas plus que Trump, ou que Poutine est fou.
Charles SANNAT
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