Elon Musk n’est pas en odeur de sainteté auprès des gouvernements occidentaux ces derniers mois. Alors qu’il était encore porté aux nues par la presse mainstream et les « élites » friandes de l’image de self-made man qu’il colportait, il est devenu brutalement un conspirationniste dément.
La faute à son refus de censurer les médias russes suite au lancement de l’opération Z, ainsi qu’à ses critiques envers les politiques covidistes (on se rappelle notamment son tweet concernant les résultats aléatoires des tests PCR) et à sa volonté de privilégier la liberté d’expression sur Tweeter.
L’affaire CBC – Twitter
Ce lundi 17 avril le compte Twitter du groupe CBC (Canadian Broadcasting Corporation) a été étiqueté par le groupe d’Elon Musk comme étant à 69% financé par des fonds gouvernementaux. Dans un premier temps, Twitter avait étiqueté le groupe CBC « organe de presse financé à 70% par l’Etat ». le groupe de presse ayant alors signifié à Musk qu’il était financé à moins de 70% par l’Etat canadien. Musk, fidèle à son humour souvent décalé et toujours grinçant, a alors corrigé la chose en passant le pourcentage à 69%.
CBC a indiqué que le groupe est « financé par des fonds publics suite à une procédure parlementaire soumise au vote de l’ensemble des membres de la chambre » et que ses « journalistes sont impartiaux et indépendants. Suggérer l’inverse est faux. C’est pour cela que nous suspendons nos activités sur Twitter »
Trudeau, toujours aussi cyniquement habile, tente de retourner la situation en accusant son opposant politique (Poilievre, du parti Conservateur) de servir les intérêts des magnats de la presse US en poussant Musk à labelliser de la sorte le groupe CBC. Poilievre avait effectivement déclaré dans un Tweet que maintenant « les gens savent que c’est de la propagande Trudeau et pas de l’information » après l’étiquetage du compte de la CBC.
Trudeau a aussi déclaré que les conservateurs s’attaquent régulièrement à la culture, à l’identité, au journalisme indépendant de qualité.
Musk continue de dérouter par ses déclarations. Après avoir désarçonné, fort habillement, un journaliste de la BBC qui tentait de lui faire dire que Twitter était devenu un média propageant des discours de haine et des fakenews, il a déclaré que le gouvernement américain avait une visibilité totale des messages privés échangés sur la plateforme Twitter.
Le rachat de Twitter
Musk a réaffirmé sur FoxNews qu’il avait acheté Twitter non seulement pour réaliser un investissement mais aussi parce qu’il est un fervent défenseur de la liberté d’expression, fondement de la démocratie américaine.
Contrairement aux réseaux sociaux concurrents qui déploient des « modérateurs » pour vérifier les contenus, Twitter a développé « Community Notes », outil permettant aux utilisateurs eux-mêmes de laisser des commentaires de contexte à propos de Tweets qui pourraient être biaisés. Si suffisamment de commentaires provenant de sources suffisamment variées sont déposés, une mention publique sera rajoutée au Tweet en question. Cet outil n’est pour l’instant accessible qu’aux utilisateurs nord-américains.
La presse a aussi fait grand bruit des licenciements (80% du staff licencié ou parti de son propre gré) qui ont eu lieu après le rachat de l’oiseau bleu. Musk explique cela par le fait que la censure mobilise beaucoup plus de personnel que la liberté d’expression. Les « espions » du gouvernement, les responsables avides de clics faisant fi de la réalité au profit du catastrophisme (comment ne pas penser au Covid dans ce cas).
TruthGPT
Malgré ses appels à réguler les intelligences artificielles, Musk a aussi annoncé le lancement de sa propre IA, concurrente de ChatGPT : TruthGPT. Alors qu’il avait participé à la naissance de ChatGPT, le milliardaire a maintenant pris ses distances avec la société OpenIA qu’il juge trop dépendante du vouloir de Microsoft.
Dans une interview donnée à la chaîne FoxNews, il a affirmé que les IA actuellement développées sont des outils de propagande, programmés pour «mentir » et dissimuler les données.
Le but de cet article n’est pas de faire le panégyrique de Elon Musk mais de pointer du doigt les raisons pour lesquelles la caste le déteste tant. Libertarien convaincu, il ne se cache pas pour critiquer la connivence des multinationales, des organes de presse et de l’État. Il représente avant tout un libéralisme qui n’est plus du goût des élites du Great Reset.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/04/19/a-quel-jeu-joue-musk-par-le-courrier-des-strateges/
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