Contrôle absolu de l'Elysée sur les journalistes qui suivent les déplacements de Macron. Ca ne sert à rien !
Oui, il se cadenasse et nous, on se retrouve comme des cons. » « Lui », c’est un certain président de la République embringué dans un tour de France des 100 jours au cours desquels il décline ses trois chantiers annoncés lors de son allocution du 17 avril : travail, ordre et progrès ; tout ça pour faire oublier son injuste réforme des retraites – c’est raté, si on en croit l’assourdissant bruit de casseroles qui l’accompagne partout. « Nous », c’est un des journalistes dont la déjà rude tâche qui consiste à suivre les déplacements dudit Emmanuel Macron se trouve encore un peu plus compliquée par tant de CLANG ! Exemple par l’absurde, le 5 mai dernier, lors de la virée présidentielle à Saintes (Charente-Maritime) pour parler enseignement professionnel – une des composante du chantier « travail » –, quand ces journalistes ont été cantonnés à une salle de presse bricolée à la hâte dans le lycée visité, ainsi que le raconte l’un d’eux aux Jours : « Voilà, tu viens à Saintes spécialement pour suivre le Président et tu te retrouves dans la salle de presse à regarder la visite sur BFM… » Départ à 6 h 49 de Paris-Montparnasse, retour à 21 h 40 dans la même gare pour un grand moment de vide journalistique : l’ivresse qui peut se ressentir à raconter ainsi les coulisses du pouvoir s’est pris un sérieux coup sur la carafe.
Ingrat métier que celui de couvrir l’Élysée, surtout quand l’occupant actuel a développé dès le début de son premier mandat une allergie particulièrement sévère envers les journalistes : Emmanuel Macron a commencé par les fuir, n’accordant que très peu d’entretiens, a tenté de les priver de la salle de presse sise à l’Élysée, local pourtant légèrement pratique pour accomplir ce sacerdoce de suivre le Président, s’est essayé, à la faveur du Covid, à les court-circuiter en restreignant de plus en plus leur accès à ses déplacements… Alors quand, en plus, le président de la République ne peut sortir un orteil sans risquer de se le voir écrabouillé d’un coup de casserole, le boulot devient une tannée.
https://lesjours.fr/obsessions/in-bed-with-emmanuel-macron-2/ep5-suiveurs-casseroles/
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