Le projet IRIS² (Infrastructure for Resilience, Interconnectivity and Security by Satellite) est un programme européen de constellation satellitaire destiné à fournir des communications sécurisées à l’Union européenne, y compris pour des usages gouvernementaux et potentiellement pour la défense. Le contrat de concession a été signé fin 2024 entre la Commission européenne et le consortium SpaceRISE pour développer et opérer le système, qui doit être opérationnel autour de 2030.
Il n’y a pas d’annonce officielle du gouvernement allemand indiquant qu’il renonce complètement à participer à IRIS². L’Allemagne reste un membre de l’Union européenne et peut bénéficier des services de la constellation quand elle sera opérationnelle.
Mais il y a eu des réserves importantes en Allemagne
Des responsables allemands, notamment le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, ont exprimé des critiques fortes, notamment sur le coût du projet (estimations passant d’environ 6 milliards € à jusqu’à ~12 milliards €), jugeant cette hausse « exorbitante » et demandant à revoir ou retarder certains aspects du programme.
La Bundeswehr (armée allemande) a aussi exprimé des préférences propres
Selon des déclarations officielles, la Bundeswehr estime qu’elle dispose déjà de capacités satellitaires internes suffisantes (via son propre système SATCOMBw) et qu’elle n’a pas nécessairement besoin d’IRIS² ou de Starlink pour ses besoins actuels. L’accès à IRIS² « dans le cadre des besoins » reste toutefois possible, sans que cela soit un choix obligatoire.
L’Allemagne envisage des solutions satellites nationales ou alternatives
Plusieurs rapports et analyses (notamment de Handelsblatt et d’autres médias spécialisés) indiquent que l’Allemagne réfléchit à développer sa propre constellation de satellites (même à des fins militaires) plutôt que de s’en remettre uniquement à IRIS², ce qui pourrait compléter ou concurrencer partiellement la solution européenne.
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