dimanche 30 août 2020

MARTYRE OU RECUPERATION

Breonna Taylor est devenue depuis sa mort, une icône, sa silhouette étant un symbole de la violence policière et de l'injustice raciale. Michelle Obama et Kamala Harris ont prononcé son nom lors de leurs discours à la convention démocrate. Oprah Winfrey a cédé la couverture de son magazine pour la première fois pour présenter la jeune femme noire, et a payé des panneaux d'affichage avec son image à travers Louisville. Beyoncé a demandé que les trois officiers blancs qui ont ouvert le feu soient inculpés au pénal. Les stars de la NBA, dont LeBron James, ont consacré des interviews d'après- match à garder son nom dans les nouvelles.....

Mais en réalité, Breonna Taylor a eut le tort d'être une victime collatérale. Et au delà de cela, c'est aussi tout le drame d'une conséquence de faits, de condition familiale, de choix de fréquentation. Des éléments qui évidemment, pour le grand public, sont totalement occultés pour ne garder que l'image simplifiée et idéale qui sert la "propagande" politisée de la lutte contre le racisme et les violences policières. Alors que dans son cas, il s'agit d'une "bavure" administrative, c'est à dire des manques cruelles dans l'enquête dont un juge a signé l'acte de perquisition sous entendu "sans frapper", c'est à dire pénétration par surprise afin de ne laisser aucune chance à quelques personnes ou preuve, de disparaître.

Car Breonna Taylor est l'archétype même d'un schéma social récurrent et coutumier que l'on retrouve dans bon nombre de drame dans la société américaine, et plus particulièrement dans la communauté afro américaine. Fille d'une mère adolescente et d'un homme incarcéré depuis qu'elle était enfant, Taylor a fréquenté néanmoins l'université, et a suivi une formation d'EMT afin de pouvoir devenir infirmière. Une profession dans laquelle s'orientent d'ailleurs beaucoup d'afro américains car restant relativement peu coûteuse même avec un emprunt bancaire, lorsque ceux ci ne bénéficient pas de bourses d'études. Mais malheureusement, en cours de route, elle a développé une relation de plusieurs années avec un trafiquant de drogue, avant d'être avec Kenneth Walker. Un trafiquant de drogue déjà condamné par deux fois et dont une piste a conduit la police à procéder à une intervention dans l'appartement de du couple, qui a fatalement mal tournée. 

Lors de l'intervention de la police, Walker, croyant à une agression s'est saisi d'une arme, et la suite, on s'en doute, à été un échange de tirs nourri qui malheureusement, plusieur balles atteignirent mortellement Breonna. 

Les véritables questions dans cette affaire, étaient évidemment, est ce que la police avait besoin d'intervenir aussi brutalement, semant la confusion et enclenchant un engrenage mortel ? Breonna était elle une individue caractérisée comme possiblement dangereuse au point de justifier cette opération dans cette méthode ? Mais apparemment on a finit par résumer à une violence policière, alors que c'est une affaire bien plus étendu dans les processus judiciaires. Mais là encore, on sent qu'il y a sans doute, volonté de minimiser la chose pour ne focaliser que sur "racisme" et "violence".


https://www.nytimes.com/2020/08/30/us/breonna-taylor-police-killing.html?smtyp=cur&smid=tw-nytimes

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