dimanche 2 avril 2023

L'EVEIL

 Beaucoup de français qui ne s'étaient jamais véritablement poser la question, commencent à se demander pourquoi la Vème république est elle constituer ainsi pour permettre à un gouvernement et à son président d'avoir autant de pouvoir ?

Parce que cette constitution est celle d'une époque révolue, et qu'elle a été modifiée au fil du temps pour donner plus de pouvoir à des institutions au détriment du peuple.


PARDEM (Parti de la Démondialisation)

On n’a jamais autant parlé de la Constitution de la Ve République dans les médias que depuis ces dernières semaines de mobilisation populaire. Et les Français avaient déjà bien compris qu’elle donne au président et à son exécutif, un pouvoir exorbitant. Ceci en totale contradiction avec l’article 2 du Titre premier (De la souveraineté) : Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Il est donc légitime et nécessaire de tout faire pour  qu’elle soit changée, réécrite, non par des experts mais par le peuple lui-même. Lancer un processus constituant réunissant tous les citoyens, toutes les citoyennes qui le veulent, partout en France, organisés localement pour s’atteler à la tâche est urgent. La situation politique actuelle, la rupture entre les tenants du pouvoir et les Français en colère ouvre une possibilité de ne plus seulement dire non aux réformes qui briment le monde du travail et les privés d’emploi, les retraités et les jeunes, les paysans, les artisans et les petits commerçants, les enseignants, les soignants et bien d’autres, mais d’affirmer un OUI NOUS VOULONS par un travail collectif d’ampleur en faveur d’une véritable République sociale, démocratique, donnant toute sa place au peuple.
C’est le sens de la résolution adoptée par le Congrès du Parti de la démondialisation, qui s’est tenu les 25 et 26 mars 2023. L’analyse de la situation nous amène à faire de la conquête de la souveraineté nationale et populaire une priorité. Une condition sine qua non pour qu’une alternative politique, sociale, économique, démocratique se dessine et devienne possible. Pour cela l’unité d’action est nécessaire. Elle se fait toujours à la base, quelques fois à la base et au sommet, mais elle ne se fait jamais uniquement au sommet.
Lisez, discutez, diffusez le texte de notre Congrès.

Souveraineté nationale et populaire : faire cause commune pour émanciper la France et son peuple des tutelles supranationales et faire naître une République démocratique, sociale et laïque.

Le Pardem reste convaincu, preuves à l’appui, qu’aucun changement majeur ne pourra advenir en faveur de la vie des Français, et en premier des classes populaires, dans le cadre institutionnel actuel. La perte de la souveraineté nationale, orchestrée depuis de longues années par l’Union européenne, a connu une accélération majeure depuis le traité de Maastricht et la loi constitutionnelle du 25/6/1992 qui introduit un Titre XV dans la constitution. En 2008,l’intégration du traité de Lisbonne, largement inspiré du TCE, a aggravé les transferts de compétence à l’UE par la loi constitutionnelle du 4/2/2008.
L’Union européenne a désormais pris le pouvoir sur toutes les décisions essentielles de la France. Le peuple est assujetti aux décisions d’un organisme supranational qui dicte et contrôle les politiques économiques, sociales, environnementales, budgétaires et monétaires. En imposant des normes dans tous les secteurs, l’Union européenne a façonné à sa main néolibérale les conditions de la vie des Français, les privant de leur droit de choisir qu’implique une véritable République, au sens initial de sa définition.
Il n’est pas un jour sans qu’une nouvelle directive, une nouvelle norme, une décision de l’Union européenne n’impactent notre pays et notre quotidien. Qu’il s’agisse des retraites, des indemnités chômage, de la santé publique, de l’organisation de l’État et des multiples réformes territoriales, des appels d’offres ouverts au niveau européen, de l’industrie, des services, des médias, de la santé, de l’énergie, du numérique… l’emprise de l’Union européenne ne cesse de grandir. Mais ce n’est pas tout. Notre pays est prisonnier de traités internationaux de libre-échange signés par l’Union européenne sans qu’aucune consultation démocratique n’ait lieu. Ni par référendum, ni au Parlement français.
Le déni de démocratie, sciemment programmé et mis en œuvre par l’Union européenne, en étroite collaboration avec les États-Unis, comme les archives le démontrent et les faits l’attestent, répond au désir, à la volonté et aux actions menées depuis des décennies par les néolibéraux les plus fervents. Les classes possédantes conduisent et gagnent la lutte des classes depuis 40 ans. Elles contrôlent désormais la plupart des exécutifs des pays membres, disposent de l’arme fatale de l’euro en définissant les conditions d’accès aux financements de tous ordres, ayant interdit les « aides d’État » et promu comme valeur et fonctionnement « la concurrence libre et non faussée ». Elles menacent de couper les robinets aux pays qui voudraient s’écarter du droit chemin. Jamais la richesse produite par le travail n’a été autant distribuée au capital. Et jamais l’endettement public n’a été aussi fort qu’aujourd’hui. Les pays membres de l’Union européenne, pour financer leurs investissements et leur fonctionnement, empruntent sur les marchés financiers puisqu’ils sont privés de leur droit souverain de créer, gérer et contrôler la monnaie. La banque de France a été amputée de son rôle clé.

Bref, les dirigeants de la France, de droite comme de gauche, ont livré volontairement notre pays aux banques privées, aux multinationales et aux organismes supranationaux.

Alors il faut en tirer les leçons. Dans ce cadre, les citoyens sont rayés de la carte et devenus clients, consommateurs ou trop pauvres pour être considérés. Les institutions du pays ont été inféodées à des traités et des directives européennes. La République est bafouée, la démocratie est un mot vidé de son sens. Le « ruissellement » de progrès via le marché est un mensonge amer enrobé d’un verbiage mielleux puisé dans les registres de l’entreprise : gouvernance, compétitivité, concurrence, productivité, marché du travail, coût du travail, mérite individuel, etc. Les faits sont là, quantifiables. Toujours plus de profit pour les ultra riches sur le dos de ceux qui produisent. L’Union européenne n’est cependant pas encore repue. Elle exige toujours plus. La voilà qui a mis la main sur les politiques de santé publique, jusqu’alors compétence des États, par la création de Hera  en 2021 et d’un fichier médical européen de tous les citoyens en 2022.
L’expérience grandeur nature de la gestion du Covid par le gouvernement Macron, basée sur  le contrôle de la population a démontré que le pouvoir pouvait pérenniser un régime d’exception : vaccination obligatoire pour certaines professions (soignants, pompiers, gendarmes, etc.), suspension des non vaccinés sans limitation de durée, privés de tout revenu et interdits d’exercer leur profession, confinement de masse, passe-sanitaire, limitations de la liberté de se déplacer et de se réunir.
Le recours répété au 49-3 par le gouvernement à l’Assemblée nationale pour faire adopter le budget national, le budget de la Sécurité sociale, la réforme des retraites et la répression violente des manifestants démontrent encore une fois l’autoritarisme dont il ne cesse de faire preuve.
Cabinets de conseil (états-uniens) et médias aux mains de 9 oligarques ont assuré le travail quotidien de désinformation au service du pouvoir en place. Et la majorité des chaînes publiques télévisées et radiophoniques s’est alignée sans vergogne.
Ces pratiques du gouvernement sont anti-démocratiques.

Les États-Unis à la manœuvre

Allons-nous vers un monde multipolaire ou plutôt vers un affrontement entre plusieurs grandes puissances mondiales ? Chine, Inde, Russie font désormais de l’ombre à l’impérialisme des États-Unis. La toute-puissance des États-Unis est de plus en plus contestée, tant sur le plan économique que politique. Les États-Unis font donc tout leur possible pour empêcher l’émergence d’une autre puissance mondiale. Cela s’applique non seulement à la Chine et à la Russie, à l’UE qui n’a été créée que pour soutenir les ambitions étasuniennes, mais aussi peut-être, à l’avenir, à l’Inde ou à d’autres pays. Les États-Unis disposent, de loin, des équipements et des bases militaires les plus importants du monde. Se réfugier sous son aile signifie la perte totale d’autonomie militaire, économique et diplomatique. En effet le “parapluie américain” n’en est pas un. Car les États-Unis ne mènent pas une politique étrangère pacifique mais entourent militairement leurs adversaires émergents, les provoquant continuellement en acceptant le risque d’une guerre totale particulièrement destructrice. Avec ses installations militaires sur le territoire de ses “alliés” les USA les mettent surtout en danger.
Dans le contexte de l’escalade de leur guerre par procuration avec la Russie en Ukraine et de leurs plans de guerre avec la Chine, les États-Unis se dirigent rapidement vers une mobilisation de “temps de guerre” de leur économie. Un projet de loi accordant au Pentagone des pouvoirs d’achat d’urgence comme en temps de guerre a été présenté conjointement par les Démocrates et les Républicains. Il supprimerait les principales limitations imposées au Pentagone sur ses achats d’armes en temps de paix et permettrait d’acheter des missiles comme en temps de guerre. Ces procédures d’approvisionnement de temps de guerre permettraient au ministère de la Défense d’attribuer des marchés non concurrentiels aux fabricants d’armes et de supprimer les obligations exigeant des contractants des données précises sur les coûts, destinées à protéger les fonds des contribuables. Dans ce type de conflits, les armes longue portée acquises en grande quantité en vertu de ce projet de loi est considéré comme crucial. Les quantités d’armements réquisitionnés par ce projet de loi correspondent à une ou deux guerres de grande ampleur.
Ces achats militaires massifs interviennent dans le cadre d’un programme de plusieurs années visant à élargir l’arsenal nucléaire des États-Unis. L’escalade de la campagne de guerre des États-Unis s’inscrit dans la Stratégie de sécurité nationale du gouvernement Biden, publiée récemment. Celle-ci promet de renforcer l’armée américaine en termes d’effectifs et d’implantation ; « d’intégrer » la vie économique à la conduite de la guerre et de « gagner la compétition du XXIe siècle » dans ce qu’elle appelle la « décennie décisive ». La fiche d’information de la Maison-Blanche précise que « le gouvernement Biden-Harris a fait tomber la ligne de démarcation entre politique intérieure et politique étrangère ».
Parallèlement, sur le plan économique les États-Unis ont adopté une politique offensive de défense de leurs entreprises, autrement dit un plan protectionniste ambitieux, quitte à accentuer la crise de pays membres de l’UE. Rappelons que l’Union européenne a interdit toute mise en œuvre de mesures protectionnistes. Les pays de l’UE où subsiste une industrie seront particulièrement touchés. Mais qui s’en étonnerait encore ?
Or, l’Union européenne a choisi l’alliance avec les États-Unis ce qui la place donc dans une situation de dépendance. Subordonnée aux États-Unis et à l’OTAN, elle a décidé les soutiens politique, militaire et financier à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie : livraison de matériel militaire, financement (l’Union européenne a, par exemple, programmé et voté l’envoi de 18 milliards d’euros pour 2023), mise en œuvre de plusieurs trains de sanctions financières, économiques et politiques contre la Russie provoquant ainsi la pénurie et la spéculation sur les énergies dans les pays de l’Union européenne et par conséquent la flambée des prix. Le gouvernement français n’a pas été en reste pour alimenter ce processus, en accord avec les députés de tous bords. Par conséquent comment un arrêt des combats et une résolution de cessez-le-feu pourraient-ils être obtenus entre l’Ukraine et la Russie alors que les forces en conflit incluent en réalité aussi les États-Unis et l’Union européenne ? La France ne devrait pas rester inféodée.  Elle devrait être non-alignée. Sa force serait alors sa capacité à ouvrir de nouveaux champs de négociations pour résoudre ce conflit, en rupture avec l’UE, en ne s’alignant ni sur les USA, ni sur la Russie, ni sur la Chine.
Le gouvernement Biden intensifie ses plans de guerre totale (incluant l’usage des armes nucléaires) contre la Russie et la Chine. Ils entraîneront, aux États-Unis comme chez tous ses inféodés, une attaque massive des droits sociaux, économiques et politiques des classes travailleuses, à qui l’on dira qu’il faut accepter des salaires de misère et des conditions de travail intolérables au nom de l’effort de guerre.
La guerre totale ferait subir aux pays européens, objectivement et géographiquement en première ligne, les désastres de la guerre : bombardements, destructions, pertes civiles et militaires…

En France, le néolibéralisme continue de gagner des parts de marché !

Une confrontation est ouverte entre les peuples et une poignée de milliardaires mondialisés et leurs sbires.
Cette poignée de milliardaires a compris que son pouvoir repose sur l’éradication de la souveraineté des nations et des peuples. Ils agissent donc pour contrôler les États et les gouvernements, lesquels s’emploient à museler la souveraineté nationale et populaire.
Mais si le piège est grossier et visible pour peu qu’on examine les causes des effets produits sur la vie de chacun, il n’empêche qu’il fonctionne. Via la tête des États bien sûr mais aussi via la complicité des élus de tous bords et à tous les échelons.
Un premier exemple : les communes mordent la poussière en raison des réformes territoriales et de leur paupérisation programmée. Elles sont privées de financement suffisant pour répondre aux besoins croissants des habitants. Les élus sont ainsi contraints de quémander plus d’argent au département, à la région, à la métropole, à l’État et à l’Union européenne. Ils en deviennent dépendants et renoncent à remettre en cause le système qui produit leur paupérisation. D’autant que le rôle qui est désormais dévolu aux collectivités territoriales est réduit à peau de chagrin, la perte de la clause de compétence générale ayant réduit considérablement leurs marges de manœuvre. Les élus sont devenus des gestionnaires de collectivités franchisées par l’État sous l’impulsion de l’Union européenne. …/…

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Source PARDEM

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