Les élections de 2027 pour la France risque d'être sujet a des fraudes massives si la doxa n'arrive pas à convaincre l'opinion de voté "utile" comme les deux fois précédentes. Mais aux USA, cette année, la guerre médiatique et d'information commencent a montrer des signes de manipulations et désinformations.
La menace de la désinformation plane sur les élections en 2024
Source STATISTA
Après les États-Unis, qui ont décidé début février d’interdire les appels automatisés effectués avec des programmes d’IA, afin de lutter contre la recrudescence des arnaques à l’approche des présidentielles, c’est l’Europe qui va être concernée par l’arrivée d’une mesure visant à lutter contre l’impact de la désinformation et des “fake news” sur les processus électoraux.
Il s’agit d’une initiative du réseau social chinois TikTok, rapportée par BFM le 15 février. La plateforme aux plus de 130 millions d’utilisateurs en Europe proposera en mars dans les 27 pays qui voteront lors des élections européennes prévues en juin un “centre d’information dédié aux élections afin que (les électeurs) puissent facilement distinguer les faits de la fiction”. Elle compte notamment à cette fin travailler avec les commissions électorales locales et les acteurs de la société civile.
Comme le montre notre infographie, présentant quelques chiffres clés de la dernière étude Ipsos/Unesco sur le sujet, environ 85 % de la population en âge de voter dans 16 pays où des élections sont prévues en 2024 est convaincue que la désinformation et les “fake news” auront un impact sur la campagne et le vote d’une grande part des électeurs cette année (dont 47 % un impact important). Les canaux d’information où les “fake news” sont les plus répandues d’après les répondants à l’enquête sont les réseaux sociaux (cités par 68 % d’entre eux) et les applications de messagerie en ligne comme WhatsApp et Telegram (38 %), loin devant les sites web d’information et la télévision (autour de 20 %).
Vous trouverez plus d’infographie sur Statista2024, « super année électorale »
Cette année, près de la moitié de la population mondiale en âge de voter est appelée à se rendre aux urnes. Un nombre record de scrutins présidentiels, législatifs, régionaux et municipaux vont avoir lieu en 2024, et deux élections très médiatisées se sont déroulées ce mois-ci.
Le 13 janvier, Taiwan a élu président Lai Ching-te, ancien vice-président de la présidente sortante Tsai Ing-wen. Tous deux appartiennent au parti de centre gauche (Parti démocrate progressiste), et sont considérés par la Chine comme des séparatistes. La semaine précédente, la Première ministre sortante Sheikh Hasina avait été réélue à son poste au Bangladesh, lors d’un scrutin vivement critiqué pour ses irrégularités, et précédé par les arrestations de milliers de membres de l’opposition, des incidents qui ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question la liberté des élections.
D’après Anchor Change, seulement 38 % des élections prévues pour 2024 sont complètement libres, tandis que 75 % sont “libres ou partiellement libres”. Plusieurs pays dans lesquels des élections doivent avoir lieu cette année sont également menacés par la mésinformation et la désinformation (cette dernière faisant référence à la diffusion délibérée de fausses informations à des fins politiques ou autres). C’est par exemple le cas pour l’Inde, où ce problème a été identifié comme risque principal par un panel d’experts du Forum économique mondial. C’est également le 6ème risque le plus important sur 34 aux États-Unis, et le 11ème au Mexique et au Royaume-Uni, où des élections devraient avoir lieu entre décembre 2024 et janvier 2025.
D’autres élections sont également menacées de façon plus concrète. Au Burkina Faso, les récents coups d’État ont remis en question la tenue des élections. Les élections législatives au Tchad ont déjà été reportées à plusieurs reprises avant d’être fixées à octobre 2024, tandis que l’élection présidentielle, qui doit aussi avoir lieu cette année, devrait voir le fils du défunt président Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État, tenter de s’installer durablement à la tête du pays. L’élection présidentielle au Mali en est également à sa deuxième tentative et a de nouveau été légèrement reportée. Et si les élections parlementaires maliennes ne se sont pas déroulées l’année dernière comme prévu, une nouvelle constitution a été adoptée par référendum. Ailleurs dans le monde, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il n’organiserait pas d’élections cette année, en vertu de la loi martiale en vigueur dans le pays depuis l’invasion russe.
Cet été, les habitants des 27 pays de l’Union européenne se rendront également aux urnes lors d’élections supranationales pour élire un nouveau Parlement européen.
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