“Guerre en Ukraine : La France n’a aucun moyen de protéger sa population en cas d’attaque nucléaire” c’est le journal 20 Minutes qui le dit…Et ce n’est pas franchement un canard complotiste mais cet article (source ici) a le mérite que l’on s’y arrête quelques instants pour enrichir notre réflexion mais aussi pour en tirer quelques enseignements d’ordre politiques et… organisationnels.
Voilà ce qu’écrit 20 Minutes pour vous remonter le moral :
“ça craint ! contrairement à d’autres pays, la France ne possède pas d’abris antiatomiques pour la population civile en cas d’attaque nucléaire
La France n’a jamais développé une politique de protection de la population en cas d’attaque nucléaire. Le pays ne dispose donc que de 600 abris militaires et de 400 abris privés.
Selon un expert et le gouvernement, la France mise depuis soixante ans sur une politique de dissuasion nucléaire visant à empêcher que le pays ne soit attaqué.
La meilleure façon d’éviter une guerre nucléaire est le désarmement nucléaire, car « nul ne peut dire si la dissuasion fonctionne ou non », d’après Jean-Marie Collin, directeur de l’organisation Ican.
Avec le tir d’essai de son missile balistique de portée intermédiaire « Orechnik », jeudi dernier sur l’Ukraine, la Russie a montré qu’elle était en mesure de frapper n’importe quel pays européen. S’il prenait l’envie à Vladimir Poutine de charger une telle arme avec une ogive nucléaire et de l’envoyer sur la France, il n’y aurait pas grand-chose d’autre à faire que de regarder notre fin arriver. Crier « tous aux abris » ne servirait à rien, nous n’en avons pas.”
Cela ne sert à rien de crier tous aux abris car nous n’en avons pas !
Enfin, ça c’est ce que dit le journal, mais ce n’est pas forcément une remarque si pertinente que cela.
“Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’assaillant russe ne cesse de brandir la menace nucléaire. Jeudi, Vladimir Poutine a bluffé tout le monde en prouvant qu’il possédait les capacités techniques de frapper à peu près n’importe qui dans le monde grâce à ses missiles balistiques à portée intermédiaire (IRBM). Mais il n’a pas fallu ça pour que l’on s’inquiète du danger, notamment au Sénat où, en février 2023 déjà, le Républicain Olivier Paccaud questionnait le ministre des armées « sur les faibles capacités d’abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire ».
« On mise tout sur la dissuasion nucléaire »
« En 2017, la France comptait à peine un millier d’abris sur son sol, pour la plupart bâtis dans les années 1980. Six cents de ces structures étaient de nature militaire et environ 400 autres étaient des abris civils privés », avance le sénateur. Il comparait ce chiffre dérisoire à l’Allemagne, la Norvège, la Finlande ou la Suisse, équipés d’abris pour 40 à 104 % de la population. « En France on n’a pas, on n’a jamais eu et on n’aura jamais de politique de protection de la population en cas d’attaque de ce type comme ça peut se faire ailleurs », reconnaît en effet Jean-Marie Collin, expert contre la prolifération du nucléaire et directeur de l’Ican.
C’est en gros la réponse qu’a faite au sénateur la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, dans des termes disons, plus politiques. « La dissuasion nucléaire protège en permanence la France de toute menace d’agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux », promettait l’ancienne cheffe du gouvernement. « Depuis soixante ans, on mise tout sur la dissuasion en espérant que ça n’arrive pas. Parce qu’on n’a pas de plan B », déplore Jean-Marie Collin.”
Selon l’expert, la France n’a de toute façon pas les moyens financiers de bâtir des abris pour 70 millions de personnes. Et quand bien même, cela ne servirait pas à grand-chose : « imaginez qu’une arme nucléaire dix ou 20 fois plus puissante que Hiroshima arrive sur l’Etat français, peu importe où vous serez, vous en subirez les conséquences », affirme-t-il. Parce qu’aujourd’hui, « personne au gouvernement n’est capable de dire comment ça se passe si une arme nucléaire explose en France », ajoute le directeur de l’Ican.”
Comme il n’y a pas d’abris, on va vous expliquer que les abris ne servent à rien !
Bon vous l’avez compris, il n’y a pas d’abris tout court.
Ce n’est pas une question de pas assez. Il n’y en a pas.
Alors comme il n’y en a pas, et que personne ne semble vouloir en construire, à part notre grand professeur trouposol qui lui dans son palais élyséen dispose d’un superbe abri et qui titille le grand méchant Poutine en gonflant son torse de mâle dominant, l’Etat va vous expliquer comment vous en passer.
“Un bulnker privé ne vous sauvera pas
Les privilégiés qui pourraient se réfugier dans les abris notamment situés sous l’Elysée, la gare de l’Est ou la Maison de la Radio, auront des chances de survivre à l’explosion. Idem pour les civils paranos au portefeuille bien rempli qui auraient fait construire un bunker privé. Sauf que l’après explosion n’est pas réjouissant, d’abord parce que les survivants devront faire face « à la destruction totale de la structure même de notre société », insiste l’expert.
Ensuite, parce que « le caractère persistant de la radioactivité ruine les espoirs de survie de ceux qui ont pu se mettre à l’abri », assure au Journal des femmes Abraham Behar, président de l’association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire.
A moins de rester des mois enfermés dans son bunker avec un stock suffisant de nourriture et d’eau, une solution qui ne concerne « qu’une poignée de personnes », prévient Abraham Behar. Le mieux est donc que cela n’arrive pas. Et comme nul ne peut dire « si la dissuasion fonctionne ou non », la meilleure façon d’éviter une guerre nucléaire, « c’est le désarmement nucléaire », martèle le directeur de l’Ican.”
Sauf que tout cela est faux.
Archi faux.
On peut largement survivre à une guerre nucléaire et c’est bien le problème !
Les connaissances ont beaucoup progressé, et je vous rappelle qu’Hiroshima comme Nagasaki sont… habitées et n’ont pas été contaminées pour des milliards d’années. Là où c’est le problème justement c’est que si l’on peut survivre et donc gagner une guerre nucléaire, cela la rend justement de plus en plus envisageable.
Évidemment pour ceux qui se trouvent au point d’impact les chances de survie sont nulles ou presque et le pronostic vital sera vite engagé si vous voyez ce que je veux dire, mais pour le reste, il y a largement de quoi survivre. Les radiations diminuent en réalité très rapidement et en 15 jours il est possible de sortir d’un abri. Mieux, une simple maison peut facilement devenir résiliente et offrir une protection minimale capable de faire la différence.
Ce que je veux dire ici, c’est que l’Etat fait totalement fausse route.
On vous explique que comme il n’y a pas d’abris ils ne servent à rien et que l’on serait tous morts ce qui est totalement faux.
Penser la résilience et la protection civile de notre population est une nécessité stratégique et cela fait aussi partie de la dissuasion.
Il ne faut donc pas dire que toute la France serait atomisée, et la réalité c’est qu’il resterait de larges parties du territoire habitables, habitées et qu’il faudrait bien y essayer tant bien que mal d’y organiser la reprise de la vie et la continuité de la nation, de notre existence.
En termes organisationnels vous voyez bien qu’il ne faut rien attendre de l’Etat, puisque le point de vue mortifère de nos dirigeants est simple à comprendre et c’est toujours le même logiciel. Il n’y a pas d’abris donc n’y pensez pas. Bande d’ahuris. Il faut donc penser mes amis toujours au-delà de l’état. C’est ce fameux sens de la responsabilité et de la liberté qui nous sont précieux et que nous devons cultiver.
Pour ceux qui veulent aller plus loin et mesurer à quel point avec des méthodes simples et peu coûteuses, vous pouvez vous protéger efficacement l’ouvrage NRBC ci-dessous est une bonne source de documentation. Excellente même. Pour les abonnés à la lettre Stratégies vous avez quelques dossiers aussi sur ce sujet y compris le dossier “Comment survivre à la guerre nucléaire. Le guide de survie réalisé par Piero San Georgio” qui est téléchargeable dans vos espaces lecteurs. Pour vous abonner c’est ici.
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Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT