vendredi 24 janvier 2025

SULFATEUSE

 «Il faut extirper cette idéologie ignoble de nos institutions» : au Forum de Davos, Javier Milei sort la sulfateuse contre le «wokisme»

Dans son violent réquisitoire, le président argentin n’a pas ménagé le Forum économique mondial lui-même, vecteur selon lui de ce mouvement qui a affaibli l’Occident.

Passer la publicité

Une diatribe sans fin contre le «wokisme». Présent pour la deuxième fois au Forum économique mondial de Davos, Javier Milei a prononcé ce jeudi un discours extrêmement virulent contre «l’hégémonie woke», comparée à «un cancer» ou encore à «un virus mental»«Il faut extirper cette idéologie ignoble de nos institutions, sinon la race humaine ne pourra se retourner vers le progrès. Il faut changer d’idéologie si nous voulons entrer dans un nouvel âge d’or», a lancé le président argentin ultralibéral.

Et celui-ci de s’attaquer ensuite aux «fondements du wokisme», s’en prenant au «féminisme radical», considéré comme «une demande de privilèges» de la part des femmes, ou à la lutte contre le changement climatique, transformée selon lui en «environnementalisme radical». Mais aussi à «l’idéologie du genre», qui cacherait, selon Javier Milei «de la pédophilie extrême», ou encore à l’immigration, que le chef d’État argentin a comparée à «une colonisation à l’envers, un suicide collectif».

Au Forum de Davos, Milei attaque... le Forum de Davos 

Dans son violent réquisitoire, Javier Milei n’a pas ménagé le Forum de Davos lui-même, vecteur selon lui de ce mouvement qui a affaibli l’Occident. Interrogé par Le Figaro à la sortie de la grande salle de conférences, Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial il y a 55 ans, entouré de ses gardes du corps, a répondu : «C’est cela le Forum de Davos, la diversité des opinions.» Un banquier brésilien de son côté, levait les yeux au ciel : «Rien de nouveau, Javier Milei poursuit son discours de campagne.»

Sur la scène de ce grand raout économique, le président argentin a tout de même eu un mot pour l’économie, mais toujours en évoquant les ravages supposés du «wokisme». Pour lui, il s’agit d’«un plan servant à justifier l’interventionnisme et la dépense publique»«Notre première mission, pour retourner dans un nouvel âge d’or, est de réduire la taille de l’État, mais aussi de réduire les organisations supranationales», a-t-il jugé, appelant à «mettre fin à ce système».

Ce fervent allié de Donald Trump a également profité de sa prise de parole pour défendre Elon Musk après son geste polémique lors d’un discours devant les partisans du président américain lundi, comparé à un salut nazi ou fasciste. Pour Javier Milei, «les wokes accusent injustement» l’homme le plus riche du monde «d’un geste innocent, qui ne reflétait que sa joie et sa gratitude».

Pour Javier Milei, le geste d'Elon Musk reflétait «sa joie et sa gratitude»
0 seconds of 33 secondsVolume 1%

Passer la publicité

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire