samedi 30 août 2025

NON, C'EST NON

 Après plus d'une décennie de négociations, Moscou n'a pas réussi à convaincre la Chine de construire le gazoduc Power of Siberia 2. 

Pékin a abandonné le projet, préférant augmenter ses achats de gaz via le gazoduc existant. C'est ce qu'a rapporté l' agence Reuters . Le projet Power of Siberia-2 était stratégique : le gazoduc devait relier les gisements de Sibérie occidentale au nord-ouest de la Chine et compenser la perte du marché européen par la Russie. Il était prévu de pomper jusqu'à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an. Cependant, les négociations entre Moscou et Pékin n'ont abouti à rien. Même la visite du dictateur russe Vladimir Poutine en Chine la semaine prochaine ne changera rien à la situation : aucun accord sur le prix et le financement n'a été trouvé. 

Pour le Kremlin, c'est une défaite cuisante : le projet, censé symboliser le « tournant vers l'Est », est bel et bien enterré. Au lieu d'un nouveau gazoduc, la Chine envisage uniquement d'étendre ses approvisionnements via le gazoduc Power of Siberia existant, qui a commencé à fonctionner en 2019. Il fournit actuellement jusqu'à 38 milliards de mètres cubes de gaz par an. Selon certaines sources, l'augmentation des volumes en discussion n'est que de 6 milliards de mètres cubes, soit sept fois moins que prévu pour Siberia 2. Ces livraisons supplémentaires pourraient ne pas commencer avant 2031. Il y a quelques années à peine, Gazprom espérait utiliser Power of Siberia 2 comme un outil de pression : forcer la Chine et l’Europe à se disputer le gaz russe. 

Après l’invasion de l’Ukraine et la rupture des liens avec l’UE, le projet est devenu une question de survie pour Moscou. Mais la Chine est restée impassible. Pékin a refusé de financer le nouveau pipeline et de signer des contrats à long terme à des prix favorables à la Russie. 

Le Kremlin a ainsi perdu l'occasion de compenser le marché européen, qui lui rapportait environ 90 milliards de dollars par an. Même si l'expansion de Power of Siberia se poursuit, elle ne rapportera à Gazprom qu'environ 1,5 milliard de dollars par an - une somme dérisoire comparée aux revenus que l'entreprise recevait de l'Europe. Pour la Chine, la situation est avantageuse : elle reçoit du gaz à bas prix et impose ses conditions. Pour la Russie, c'est le signe d'une profonde dépendance et d'un échec en matière de politique énergétique.


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