INTERVIEW

Vladimir Poutine, face au question d'une des prêtresses de l'information américaine. Ou comment l'arrogance américaine ne se rend même pas compte qu'elle creuse encore plus sa tombe dans l'égocentrisme et l'irréel.

Megyn Kelly, de NBC, a tenté de s'imposer comme le «murmure de Poutine» des médias américains depuis qu'elle a affronté le président russe l'année dernière pour des allégations selon lesquelles il aurait autorisé l'interférence de groupes de piratage lors des élections présidentielles américaines de 2016. Dans une interview officielle avec le président russe, Kelly a interrogé le leader russe sur les derniers développements dans la controverse en cours, l'inculpation par Mueller de 13 Russes et de 3 entités russes pour ingérence électorale.

Ignorant que l'acte d'accusation indiquait que les activités présumées des trolls à l'Internet Research Agency n'avaient aucun impact sur le résultat de l'élection, Kelly a insisté pour presser le président russe sur pourquoi la Russie n'avait pas agi pour poursuivre les hommes - y compris Yevgeniy Prigozhin, un riche homme d'affaires russe.

Poutine a souligné qu'aucune demande formelle n'avait été faite par le gouvernement américain, et aucun effort pour partager les informations incriminantes n'avait été fait.

"Je dois d'abord voir ce qu'ils ont fait, nous donner un document, nous donner une demande officielle", a déclaré Poutine dans l'interview de NBC ajoutant que "nous ne pouvons pas répondre à cela s'ils ne violent pas les lois russes".

Kelly a répondu en énumérant certaines des allégations, avant que Poutine insiste sur le fait qu'ils ne devraient pas lui être présentés personnellement - mais au procureur général de la Russie.

"Cela doit passer par les canaux officiels, pas par la presse, ni crier et hurler au Congrès des Etats-Unis", a déclaré M. Poutine.

L'émission a été diffusée un jour après que Poutine eut fait la une des médias occidentaux en révélant que la Russie avait récemment fini de tester une série d'armes nucléaires capables d'échapper aux batteries américaines antimissiles balistiques, montrant des images animées et des représentations numériques des capacités des missiles frappant la Floride. qui a provoqué un tollé au Département d'Etat américain .

Même si la Russie a critiqué à plusieurs reprises les Etats-Unis et l'OTAN pour l'installation de boucliers anti-missiles en Europe de l'Est, les Russes affirment qu'ils ressemblent davantage à des batteries de missiles offensifs. Le dirigeant russe a déclaré que tous ceux qui propagent ces accusations sont plus préoccupés par la propagande que par des représentations précises des relations entre les deux pays.

"Mon point de vue est que les individus qui ont dit qu'une nouvelle guerre froide a commencé ne sont pas des analystes, ils font de la propagande."

Répétant une affirmation qui a été faite par de nombreux responsables russes, M. Poutine a déclaré que la course aux armements entre les Etats-Unis et la Russie a commencé lorsque George W. Bush s'est retiré du traité sur les missiles anti-balistiques en 2002.

"Si vous parliez d'une course aux armements, alors une course aux armements a commencé exactement au moment où les Etats-Unis se sont retirés du Traité sur les missiles antibalistiques", a-t-il dit.

Interrogé, Poutine a refusé de répondre aux questions directes sur les essais de missiles, disant seulement que "chaque système d'armement que j'ai discuté aujourd'hui dépasse facilement et évite un système de défense antimissile."

https://www.zerohedge.com/news/2018-03-03/putin-says-russia-cant-react-mueller-indictment-without-official-request