dimanche 17 mars 2024

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La Commission européenne annonce 2 milliards d’euros de projets de défense

La Commission européenne a annoncé vendredi (15 mars) une série d’accords et de projets subventionnés pour l’industrie de la défense pour stimuler la production de munitions et les achats communs en vue d’accélérer les livraisons à l’Ukraine.

La Commission a également présenté son programme de travail pour l’instrument visant à renforcer l’industrie européenne de la défense au moyen d’acquisitions conjointes (EDIRPA), afin d’aider les États membres à combler leur lacunes de capacités de défense dues aux dons faits à Kiev, en mettant l’accent sur les munitions et la défense aérienne, mais aussi sur les capacités terrestres.

Ce programme montre à quel point la capacité de production de munitions de l’UE devrait augmenter au cours de l’année à venir grâce à l’Action de soutien à la production de munitions (ASAP) et quelles entreprises ont obtenu les contrats.

Cette vaste série d’initiatives en réponse à la guerre en Ukraine et pour motiver les États membres à collaborer en matière de production et d’achat est donc venue s’ajouter au programme de recherche et de développement précédent.

La Commission européenne a également dévoilé le programme de travail pour 2024 du Fonds européen de défense (FED) visant à encourager la recherche et le développement collaboratifs dans le domaine de la défense.

Elle a annoncé qu’un total de 1,1 milliard d’euros serait mobilisé pour couvrir 32 appels.

Il semble que ce programme se concentrerait notamment sur le développement d’un démonstrateur technologique du planeur hypersonique. En effet, l’exécutif de l’UE et les États membres cherchent à investir 78 millions d’euros pour détecter, traquer et neutraliser les armes hypersoniques.

Bien que l’UE puisse investir pour encourager les achats communs et le renforcement des capacités de production, cela ne résoudra pas le manque de production des usines si les gouvernements — qui en sont les seuls clients potentiels — ne passent pas de commandes.

« Nous avons en effet besoin de contrats — nous invitons les États membres à passer des commandes », a déclaré un représentant de la Commission, rappelant que l’UE ne peut pas se substituer aux gouvernements pour acheter des munitions et des missiles afin de reconstituer les stocks et d’aider l’Ukraine à lutter contre la Russie.

« Nous savons, grâce à nos contacts avec l’industrie, que les contrats sont des déclencheurs essentiels pour l’investissement », a-t-il ajouté pour expliquer la volonté de motiver les gouvernements à passer des commandes et de donner aux entreprises une visibilité à long terme.

« Le fait est que nos capacités sont insuffisantes par rapport aux besoins », a-t-il conclu.

Multiplier les capacités de production de munitions

L’annonce la plus emblématique et la plus attendue concerne l’allocation de subventions destinées à aider les entreprises de l’Union à augmenter leur capacité de production, dans le cadre de l’ASAP.

Une liste de 31 projets a été sélectionnée dans 15 pays (principalement en Allemagne, en Norvège, en France, en Italie, en Grèce, en République tchèque et en Finlande). Ces projets sont axés sur cinq besoins : les explosifs (produits chimiques de transformation et produit final), la poudre, les obus, les missiles, les essais et le reconditionnement.

Les projets concernent principalement la réduction des principaux goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement, selon un représentant de la Commission européenne.

Le plan de 500 millions d’euros couvrira les projets qui ont déjà commencé en 2023 et qui prendront fin en 2025, dans le but d’augmenter la capacité de production, selon les critères suivants :

  • Explosifs : 4300 tonnes/an, suffisantes pour produire 800 000 obus supplémentaires. Les explosifs font tous partie des chaînes d’approvisionnement de la production d’obus d’artillerie de 155 mm.
  • Poudre : 10 000 tonnes/an, suffisantes pour remplir 1,3 million d’obus supplémentaires.
  • Obus : 600 000 obus/an, ce qui porte la capacité totale de production d’obus à entre1,4 et 1,7 million par an d’ici la fin de 2024, avec l’objectif de dépasser les 2 millions par an dès 2026.
  • Missiles : les projets comprennent l’augmentation des capacités de fabrication de composants et de missiles complets, sans indication spécifique.

La certification des essais et du reconditionnement fera partie du programme grâce à un projet en Slovaquie.

« Il s’agit véritablement d’un effort européen », a déclaré le responsable de la Commission européenne avant l’annonce.

Une stratégie et un règlement à plus long terme, le programme pour l’industrie de la défense (EDIP), visent à réorganiser l’industrie européenne de la défense afin de poursuivre ce qui a été entrepris avec l’ASAP, de l’étendre à de nouveaux types d’équipements et de se préparer à toutes les crises à venir.

Lors de leur sommet de la semaine prochaine (21-22 mars), les dirigeants de l’UE devraient s’interroger sur la provenance des fonds nécessaires pour cet objectif.

Achat commun de systèmes terrestres et de supériorité aérienne subventionnés

La Commission a également annoncé le programme de travail de l’instrument d’achat commun EDIRPA, dans le cadre duquel l’UE souhaite couvrir les coûts administratifs supplémentaires de la collaboration afin d’inciter les pays à effectuer des achats en commun.

Le fonds de 310 millions d’euros vise à aider les États membres à reconstituer leurs stocks, puisque cela fait deux ans qu’une portion importante de ceux-ci est donnée à l’Ukraine.

L’industrie est invitée à répondre à trois appels à propositions, dont la date limite est fixée au 25 juillet.

Les achats de munitions bénéficieront de 103,2 millions d’euros, notamment pour les armes légères, les munitions pour chars et antichars et les mortiers.

Les contrats de défense aérienne et antimissile bénéficieront aussi de 103,2 millions, notamment pour les systèmes portatifs de défense aérienne (MANDPAD), les munitions sol-air, les drones UAS, la surveillance aérienne et les radars de défense.

Un montant supplémentaire de 103,2 millions d’euros sera affecté à des contrats d’achat communs portant sur des chars, des véhicules blindés, des véhicules de soutien, des plates-formes de combat et des systèmes militaires.

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