mardi 24 janvier 2023

SONDER

 On le voit, les radios, sites internets de grands médias, les chaînes de télé, vont de plus en plus sonder l'opinion, et tenter de vous habituer petit à petit à ce consentement désiré, d'accepter l'inacceptable.

Ca à marché avec les pass sanitaire, ça marchera avec le pass carbone.

https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/11/15/bfm-sonde-lopinion-sur-le-passe-carbone-cette-invention-complotiste/

Hier soir, BFM TV a mis les petits plats dans les grands pour assurer la promotion du passe carbone, le pendant climatique du passe sanitaire. Concrètement, il consiste à plafonner les achats des consommateurs selon la production de CO2 des biens qu’ils achètent. Non seulement la chaîne mondialiste a diffusé un documentaire en soirée sur le sujet, mais elle a proposé un article promotionnel sur son site à cette question qui, il y a un peu, était dénoncée comme complotiste.

Cela fait un bout de temps que j’arpente les plateaux en annonçant que le passe sanitaire va céder la place à un passe carbone ou passe climatique, et que l’euro numérique permettra de limiter automatiquement les achats polluants des consommateurs. Bien entendu, je suis chaque fois traité de « complotiste » par tous ceux qui sont appointés par le régime pour diffuser la propagande officielle, ou par tous ceux qui les croient. 

De façon amusante, ceux-là qui adorent pointer du doigt les complotistes ont repris à leur compte la propagande en faveur du passe carbone ou passe énergétique, après avoir longtemps expliqué qu’il fallait être fou, complotiste, conspirationniste, pour imaginer qu’un jour cette idée viendrait sur la table. 

BFM fait la promotion du très complotiste permis carbone

Donc hier, BFM TV diffusait en soirée un documentaire sur le « permis carbone », présenté comme « solution pour limiter nos émissions de CO2 ». En lisant le long article consacré à ce sujet sur le site de la chaîne, on comprend combien nous serions heureux et comment nous sauverions la planète en mettant en place les idées que j’annonçais, à l’instar de quelques autres, comme issues de la cervelle fétide de la caste et de ses autoproclamés penseurs pour le monde d’après. 

On lira ici quelques passages tout à fait drolatiques, qui sont encore plus dystopiques que ce que nous pouvions imaginer :

Concrètement, le dispositif pourrait se matérialiser sous la forme d’une sorte de carte bancaire qui totaliserait votre stock de CO2 restant, à présenter à chaque achat afin d’en retirer le « prix carbone » du produit. En 2019, une start-up suédoise avait ainsi imaginé avec Mastercard une carte de crédit qui calculait l’empreinte carbone de chaque achat et informait le consommateur, pouvant même « bloquer » les dépenses dès un « maximum de carbone » atteint.

J’adore ce passage de l’article, car je ne peux m’empêcher de le mettre en relation avec un tweet de Grably, le « journaliste » de BFM TV, qui avait harponné Jean-Frédéric Poisson, cet été, sur le mode du : la carte bancaire qui bloque les achats polluants, encore une idée complotiste. 

Et hop : ce qui était sujet de moquerie fin juillet 2022 devient espérance imminente quelques mois plus tard. Grably étant un habitué de ce type de « debunk » frelaté, on peut même penser que lorsque ce pisse-copie se met à dénoncer une théorie complotiste, il signale en réalité sa survenue imminente. 

La redistribution par le passe carbone

Comme cette visée d’un passe ou d’un permis carbone pourrait être jugée quelque peu fascisante et injuste par tous ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter des produits décarbonés ou de vivre sans voiture, BFM prend soin d’en faire le service après-vente, avec un laïus sur le permis de polluer qu’on pourrait sympathiquement s’échanger :

Le dispositif nécessite donc une forme de « flexibilité », « il faut être réaliste », estime le militant climat Côme Girschig. Pour apporter cette souplesse, les défenseurs du quota carbone individuel mettent en avant un système d’échange: une personne souhaitant dépasser son quota carbone alloué se verrait obligée d’acheter des quotas supplémentaires sur un marché, auprès d’une personne au mode de vie plus écoresponsable.

Bien entendu, ce système profiterait aux cadres des métropoles qui pourraient ainsi revendre leur droit à polluer non consommé à ceux qui habitent au fin fond de la campagne et ont besoin de leur véhiculer pour travailler. Mais BFM soutient l’inverse :

Dépassant le simple principe de « pollueur-payeur », le dispositif permettrait une redistribution entre les individus, au profit de ceux qui émettent moins que leur quota annuel. « L’objectif est donc double: apaiser la colère sociale et atteindre la neutralité carbone », précise Côme Girschig.

Ou comment nier les évidences, et comment faire passer un système de paupérisation pour un système de redistribution. 

Quel calendrier pour ce passe carbone ?

Toute la question est désormais de savoir si cet engouement d’une grande chaîne réglementée par l’Etat est un pur fait de hasard, ou s’il s’agit d’une opération de propagande préparatoire en bonne et due forme. Le mode opératoire qui va suivre en manque pas d’intérêt. 

J’ai, il y a quelques semaines, publié la Stratégie bas carbone du gouvernement, en soulignant que les pénuries de carburant entraient pleinement dans l’objectif chiffré de réduction de 30% de la consommation d’énergie des ménages entre 2020 et 2025. J’ai aussi rappelé que cette séquence de « confinement énergétique » suivait, comme l’avait proposé Klaus Schwab, la séquence COVID. 

Dans l’hypothèse où Macron, en bon élève du mondialisme, déciderait de pousser les feux sur cette question, quel calendrier de mise en place pouvons-nous imaginer ?

La stratégie bas carbone publiée par le gouvernement a posé un jalon fort pour 2025. L’article de BFM souligne l’importance de l’effort que les ménages doivent fournir pour baisser leur consommation énergétique :

Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, les experts estiment que l’empreinte carbone d’un Français ne devrait pas dépasser l’équivalent de 2 tonnes de CO2 par an. Elle est aujourd’hui estimée en moyenne à 9 tonnes, selon les dernières données pré-Covid du ministère de la Transition énergétique.

Autrement dit, il faudrait diviser la production des ménages par 4,5 pour tenir les objectifs… On mesure ici l’ampleur du désastre, et on peut penser que Macron compte fortement sur le renchérissement des prix, présenté comme une conséquence de la guerre en Ukraine, pour faire accepter les efforts. 

Selon toute vraisemblance, le débat public devrait progressivement prendre forme pour préparer les esprits au tournant de l’été 2023, selon la bonne règle qui veut que les mesures impopulaires soient adoptées pendant que les Français sont en vacances. 

Dans cette hypothèse plausible, le gouvernement profiterait donc des fêtes de fin d’année pour préparer les esprits à la fin de l’abondance… et battrait le fer tant qu’il est chaud au premier semestre 2023. 

Mais il reste à suivre l’évolution exacte de ce dossier, qui n’est sans doute pas au bout de ses circonvolutions. 

Éric Verhaeghe

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