vendredi 31 mai 2024

LE SAVIEZ VOUS ?

Finit le paiement en espèce d'une voiture d'occase....

L'UE interdit les paiements en espèces de plus de 10.000 euros.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-ue-interdit-les-paiements-en-cash-de-plus-de-10-000-euros-20240118

CARAMBA


 

PREDICTIF

Illuminati: New World Order (INWO en abrégé) est un jeu de cartes à collectionner. Conçu par Steve Jackson et édité par Steve Jackson Games à partir de 1995, il est basé sur son jeu de plateau antérieur, Illuminati.

Comme le jeu de plateau qui l'inspire, INWO parodie les théories du complot et met en scène des sociétés secrètes en compétition pour le contrôle du monde.





ISLAMOGAUCHISME

 


ENCORE UNE PETITE ?

 

MESSAGE

Dmitri Medvedev (31 Mai 2024)

Les pays occidentaux qui auraient « approuvé l’utilisation » de leurs armes à longue portée sur le territoire russe (qu’il s’agisse d’anciennes ou de nouvelles parties de notre pays) doivent clairement comprendre ce qui suit :
1. Tout leur équipement militaire et leurs spécialistes combattant contre nous seront détruits tant sur le territoire de b. L'Ukraine et sur le territoire d'autres pays, si des attaques sont menées sur le territoire russe à partir de là.
2. La Russie part du fait que toutes les armes à longue portée utilisées b. L'Ukraine est déjà directement contrôlée par le personnel militaire des pays de l'OTAN. Il ne s’agit pas du tout d’une « assistance militaire », mais d’une participation à une guerre contre nous. Et de telles actions pourraient bien devenir un casus belli.
3. L'OTAN devra décider comment qualifier les conséquences d'éventuelles frappes de représailles contre les équipements/installations/personnel militaire des différents pays du bloc dans le contexte de l'art. 4 et 5 du Traité de Washington. Selon toute vraisemblance, les dirigeants de l'OTAN veulent prétendre qu'il s'agit de décisions souveraines de certains pays de l'Alliance de l'Atlantique Nord visant à soutenir le régime de Kiev, et il n'y a aucune raison d'appliquer ici la règle du Traité de 1949 sur l'autodéfense collective. .
Ce sont des idées fausses dangereuses et nuisibles. Une telle « assistance individuelle » des pays de l’OTAN à la Russie, qu’il s’agisse du contrôle de leurs missiles de croisière à longue portée ou de l’envoi d’un contingent de troupes en Ukraine, constitue une grave escalade du conflit. L’ancienne Ukraine et ses alliés de l’OTAN recevront une réponse si destructrice que l’Alliance elle-même ne pourra tout simplement pas résister à l’envie de se laisser entraîner dans le conflit.
Et peu importe combien de bavardages à la retraite de l’OTAN, la Russie n’utilisera jamais d’armes nucléaires non stratégiques contre b. En Ukraine, et plus encore dans certains pays de l’OTAN, la vie est bien pire que leurs raisonnements frivoles. Il y a quelques années, ils ont insisté sur le fait que la Russie n’entrerait pas dans un conflit militaire ouvert avec le régime de Bandera, afin de ne pas se brouiller avec l’Occident. Nous avons mal calculé. Il y a une guerre en cours.
L’utilisation d’armes nucléaires tactiques peut également être mal calculée. Même si ce serait une erreur fatale. Après tout, comme l’a souligné à juste titre le président russe, les pays européens ont une densité de population très élevée. Et pour les pays ennemis dont les territoires se situent au-delà de la zone de couverture des armes nucléaires tactiques, il existe enfin un potentiel stratégique.
Et ceci, hélas, n’est pas de l’intimidation ou du bluff nucléaire. Le conflit militaire actuel avec l’Occident évolue selon le pire scénario possible. Il y a une augmentation constante de la puissance des armes de l’OTAN applicables. Par conséquent, personne ne peut aujourd’hui exclure la transition du conflit vers sa phase finale.

EST IL TROP TARD ?

 

CE QU'IL DIT

 

L’interview de Dieudonné

MOUCHARD

Linky un outil pour limiter la puissance à distance… et une méthode de rationnement !

Source Insolentiae


Officiellement, c’était les complotistes qui disaient que les compteurs Linky serviraient notamment à surveiller les consommations ou à les limiter réduisant ainsi la liberté des citoyens de notre pays.

Ce qui est une réalité en revanche, c’est le test qui a été mené.

Vers une limitation temporaire de puissance chez les particuliers pour faire baisser la consommation ?

En effet la puissance électrique de 115 000 foyers a été limitée dans le cadre d’une expérimentation, le 15 février dernier. Un test mené pour juger de la viabilité, ou non, du dispositif afin d’éviter de potentiels délestages en hiver.

« Limiter la puissance électrique des compteurs Linky. Telle est l’expérimentation menée par Enedis le 15 février dernier, et qui a concerné 115 000 foyers du Puy-de-Dôme. Ce mardi 27 mai, TF1 a publié les résultats de ce test grandeur nature où l’électricité des particuliers a été limitée à 3 000 watts pendant deux heures.

D’après les chiffres de la filiale d’EDF, la mesure a permis une baisse de 20 % de la consommation sur la tranche horaire de 7 heures à 9 heures. Les clients ont également été répartis sur deux autres plages (9 heures-11 heures ; 18 heures-20 heures). Trois créneaux qui représentent les pics de consommation électrique habituelle.

Toujours accès au télécran d’Orwell et à la bonne parole de la télé… mais pas au linge propre !

« Cette réduction de puissance permet, pour chaque habitation, de préserver l’essentiel des besoins du quotidien. À savoir l’utilisation de la lumière, du congélateur, d’internet, de l’ordinateur et de la télévision. Mais impossible, en revanche, de faire fonctionner les lave-linge, lave-vaisselle ou bien d’importants dispositifs de chauffage gourmands en électricité. »

Vers la généralisation… inéluctable.

« Ce dispositif, s’il était généralisé par les pouvoirs publics et étendu à l’ensemble du territoire, en cas de pénurie d’électricité, permettrait de faire baisser le risque des délestages qui restent l’ultime dispositif pour éviter une panne généralisée, précise la société. Si 10 millions de clients par tranche de 2 heures (matin ou soir, au moment des pics de consommation) participaient à ce dispositif, cela permettrait d’économiser une consommation équivalente à la production de 2 réacteurs nucléaires. » Soit l’équivalent de l’alimentation en électricité des villes de Marseille, Lyon et Toulouse (2 millions d’habitants).

C’est toujours ainsi que se matérialisent les effondrements.

Par des pénuries.

Par des rationnements.

Et ce qui est terrible, par une réduction des libertés.

Charles SANNAT



Source la Dépêche ici

jeudi 30 mai 2024

LA MORT DES EMPIRES




La mort des empires






L’abandon de l’expansion, de la production et du commerce au profit du crédit et de la spéculation a précipité le déclin des empires pendant des siècles.

L’une des caractéristiques curieuses du paysage américain est que la financiarisation de l’économie est aujourd’hui largement condamnée comme étant malsaine, mais que peu de choses sont faites pour l’inverser. Il fut un temps, dans les années 1980 et 1990, où le capitalisme axé sur la finance était censé ouvrir la voie à une meilleure allocation des capitaux et à une économie plus dynamique. Ce n’est plus un point de vue que l’on entend souvent.


Par conséquent, si un tel phénomène est majoritairement perçu négativement mais n’est pas modifié, il ne s’agit peut-être pas simplement d’un échec de l’élaboration des politiques, mais plutôt de quelque chose de plus profond – quelque chose de plus endémique dans le tissu même de l’économie capitaliste. Il est bien sûr possible de rejeter la responsabilité de cet état de fait sur les élites actuelles, cyniques et assoiffées de pouvoir, et d’arrêter là l’analyse. Mais un examen de l’histoire révèle des cas récurrents de financiarisation qui présentent des similitudes remarquables, ce qui invite à conclure que la situation difficile de l’économie américaine au cours des dernières décennies n’est peut-être pas unique et que la montée en puissance constante de Wall Street était en quelque sorte prédestinée.
Présentation de Giovanni Arrighi : la financiarisation comme phénomène cyclique

C’est dans ce contexte qu’il convient de revisiter les travaux de l’économiste politique italien et historien du capitalisme mondial Giovanni Arrighi (1937-2009). Arrighi, qui est souvent catalogué de manière simpliste comme un historien marxiste, une étiquette bien trop restrictive compte tenu de l’ampleur de son travail, a exploré les origines et l’évolution des systèmes capitalistes depuis la Renaissance et a montré comment les phases récurrentes d’expansion et d’effondrement financiers sous-tendent des reconfigurations géopolitiques plus vastes. L’idée selon laquelle le cycle d’ascension et de chute de chaque hégémon successif se termine par une crise de financiarisation occupe une place centrale dans sa théorie. C’est cette phase de financiarisation qui facilite le passage à l’hégémon suivant.

Arrighi fait remonter l’origine de ce processus cyclique aux cités-États italiennes du XIVe siècle, époque qu’il qualifie de naissance du monde moderne. Depuis le mariage du capital génois et de la puissance espagnole, à l’origine des grandes découvertes, il retrace ce chemin à travers Amsterdam, Londres et, enfin, les États-Unis.

Dans chaque cas, le cycle est plus court et chaque nouvel hégémon est plus grand, plus complexe et plus puissant que le précédent. Et, comme nous l’avons mentionné plus haut, chaque cycle se termine par une crise de la financiarisation qui marque l’étape finale de l’hégémonie. Mais cette phase fertilise également le sol dans lequel le prochain hégémon germera, faisant ainsi de la financiarisation le signe avant-coureur d’un changement hégémonique imminent. En fait, la puissance montante émerge en partie en profitant des ressources financières de la puissance financiarisée et en déclin.

Arrighi a décelé une première vague de financiarisation à partir de 1560, lorsque les hommes d’affaires génois se sont retirés du commerce et se sont spécialisés dans la finance, établissant ainsi des relations symbiotiques avec le Royaume d’Espagne. La vague suivante commence vers 1740, lorsque les Hollandais se retirent du commerce pour devenir “les banquiers de l’Europe”. La financiarisation de la Grande-Bretagne, que nous examinerons plus loin, est apparue vers la fin du XIXe siècle ; pour les États-Unis, elle a commencé dans les années 1970.

Il définit l’hégémonie comme “le pouvoir d’un État d’exercer des fonctions de direction et de gouvernance sur un système d’États souverains”. Ce concept repose sur l’idée qu’historiquement, cette gouvernance a été liée à la transformation du fonctionnement du système de relations entre les États et qu’elle consiste en ce que nous appellerions la domination géopolitique, mais aussi en une sorte de leadership intellectuel et moral. La puissance hégémonique ne se contente pas de se hisser au sommet dans la joute entre les États, elle forge en fait le système lui-même dans son propre intérêt. La clé de cette capacité d’expansion du pouvoir de l’hégémon est la capacité de transformer ses intérêts nationaux en intérêts internationaux.

Les observateurs de l’hégémonie américaine actuelle reconnaîtront la transformation du système mondial en fonction des intérêts américains. Le maintien d’un ordre “fondé sur des règles” à forte connotation idéologique – ostensiblement au bénéfice de tous – s’inscrit parfaitement dans la catégorie de l’amalgame entre intérêts nationaux et internationaux. Le précédent hégémon, la Grande Bretagne, avait sa propre version, qui intégrait à la fois des politiques de libre-échange et une idéologie correspondante qui mettait l’accent sur la richesse des nations plutôt que sur la souveraineté nationale.

Pour en revenir à la question de la financiarisation, c’est l’historien français Fernand Braudel, dont Arrighi était un disciple, qui a été le premier à en saisir l’aspect historique. Braudel a observé que la montée de la finance en tant qu’activité capitaliste prédominante d’une société donnée était un signe de son déclin imminent.

Arrighi a adopté cette approche et, dans son ouvrage majeur intitulé “Le long vingtième siècle”, il a élaboré sa théorie du modèle cyclique d’ascension et d’effondrement au sein du système capitaliste, qu’il a appelé le “cycle systémique d’accumulation”. Selon cette théorie, la période d’ascension est basée sur une expansion du commerce et de la production. Mais cette phase finit par arriver à maturité, et il devient alors plus difficile de réinvestir de manière rentable le capital dans une nouvelle expansion. En d’autres termes, les activités économiques qui ont propulsé la puissance montante au sommet deviennent de moins en moins rentables à mesure que la concurrence s’intensifie et que, dans de nombreux cas, une grande partie de l’économie réelle est perdue au profit de la périphérie, où les salaires sont plus bas. L’augmentation des dépenses administratives et le coût de l’entretien d’une armée toujours plus nombreuse y contribuent également.

Cela conduit à l’apparition de ce qu’Arrighi appelle une “crise de signal”, c’est-à-dire une crise économique qui signale le passage de l’accumulation par l’expansion matérielle à l’accumulation par l’expansion financière. Il s’ensuit une phase caractérisée par l’intermédiation financière et la spéculation. Une autre façon de voir les choses est que, ayant perdu la base réelle de sa prospérité économique, une nation se tourne vers la finance comme dernier domaine économique dans lequel l’hégémonie peut être maintenue. La phase de financiarisation se caractérise donc par une importance exagérée accordée aux marchés financiers et au secteur de la finance.
Comment la financiarisation retarde l’inévitable

Cependant, la nature corrosive de la financiarisation n’est pas immédiatement évidente – en fait, c’est plutôt le contraire. Arrighi montre comment le virage de la financiarisation, initialement très lucratif, peut offrir un répit temporaire et illusoire sur la trajectoire du déclin, retardant ainsi l’apparition de la crise terminale. Par exemple, l’hégémon en place à l’époque, la Grande-Bretagne, a été le pays le plus durement touché par la “longue dépression” de 1873-1896, une période prolongée de malaise qui a vu la croissance industrielle de la Grande-Bretagne ralentir et sa position économique se dégrader. Pour Arrighi, il s’agit de la “crise du signal”, c’est-à-dire le moment du cycle où la vigueur productive est perdue et où la financiarisation s’installe.

Et pourtant, comme le dit Arrighi en citant David Landes dans son livre de 1969 “The Unbound Prometheus”, “comme par magie, la roue a tourné”. Dans les dernières années du siècle, les affaires se sont soudainement améliorées et les bénéfices ont augmenté. “La confiance revint – non pas la confiance ponctuelle et évanescente des brefs booms qui avaient ponctué la morosité des décennies précédentes, mais une euphorie générale telle qu’elle n’avait pas prévalu depuis… le début des années 1870….Dans toute l’Europe occidentale, ces années sont restées dans les mémoires comme le bon vieux temps – l’ère édouardienne, la belle époque.” Tout semblait à nouveau aller pour le mieux.

Toutefois, le rétablissement soudain des bénéfices n’a rien de magique, explique Arrighi. Ce qui s’est passé, c’est que “tandis que sa suprématie industrielle déclinait, sa finance triomphait et ses services en tant qu’expéditeur, négociant, courtier d’assurance et intermédiaire dans le système mondial des paiements sont devenus plus indispensables que jamais”.

En d’autres termes, la spéculation financière a connu une forte expansion. Au départ, une grande partie des revenus financiers en expansion provenait des intérêts et des dividendes générés par des investissements antérieurs. Mais une part de plus en plus importante a été financée par ce qu’Arrighi appelle la “conversion domestique du capital marchand en capital monétaire”. Pendant ce temps, alors que le capital excédentaire était retiré du commerce et de la production, les salaires réels britanniques ont commencé à baisser à partir du milieu des années 1890 – un renversement de la tendance des cinq dernières décennies. L’enrichissement de l’élite financière et commerciale dans un contexte de baisse générale des salaires réels est un phénomène qui devrait interpeller les observateurs de l’économie américaine actuelle.

En adoptant la financiarisation, la Grande-Bretagne a joué la dernière carte dont elle disposait pour éviter le déclin de son empire. Au-delà, il y avait la ruine de la Première Guerre mondiale et l’instabilité subséquente de l’entre-deux-guerres, une manifestation de ce qu’Arrighi appelle le “chaos systémique” – un phénomène qui devient particulièrement visible pendant les crises de signal et les crises terminales.

Historiquement, observe Arrighi, ces ruptures ont été associées à une escalade vers la guerre pure et simple, en particulier la guerre de Trente Ans (1618-48), les guerres napoléoniennes (1803-15) et les deux guerres mondiales. Fait intéressant et quelque peu contre-intuitif, ces guerres n’ont généralement pas vu s’opposer l’hégémon en place et le challenger (à l’exception notable des guerres navales anglo-néerlandaises). Ce sont plutôt les actions d’autres rivaux qui ont accéléré l’arrivée de la crise terminale. Mais même dans le cas des Néerlandais et des Britanniques, le conflit a coexisté avec la coopération, les marchands néerlandais dirigeant de plus en plus leurs capitaux vers Londres, où ils généraient de meilleurs rendements.
Wall Street et la crise du dernier hégémon

Le processus de financiarisation émergeant d’une crise de signal s’est répété avec des similitudes étonnantes dans le cas du successeur de la Grande-Bretagne, les États-Unis. Les années 1970 ont été une décennie de crise profonde pour les États-Unis, avec des niveaux d’inflation élevés, un dollar affaibli après l’abandon de la convertibilité-or en 1971 et, peut-être plus important encore, une perte de compétitivité de l’industrie manufacturière américaine. Face à des puissances montantes telles que l’Allemagne, le Japon et, plus tard, la Chine, capables de les surpasser en termes de production, les États-Unis ont atteint le même point de basculement et, comme leurs prédécesseurs, ils se sont tournés vers la financiarisation. Les années 1970 ont été, selon l’historienne Judith Stein, la “décennie charnière” qui a “scellé une transition à l’échelle de la société de l’industrie à la finance, de l’atelier à la salle des marchés”.

Arrighi explique que cela a permis aux États-Unis d’attirer des quantités massives de capitaux et de s’orienter vers un modèle de financement par le déficit – un endettement croissant de l’économie et de l’État américains vis-à-vis du reste du monde. Mais la financiarisation a également permis aux États-Unis de renforcer leur pouvoir économique et politique dans le monde, d’autant plus que le dollar est devenu la monnaie de réserve mondiale. Ce sursis a donné aux États-Unis l’illusion de la prospérité à la fin des années 1980 et dans les années 1990, lorsque, comme le dit Arrighi, “il y avait cette idée que les États-Unis étaient ‘revenus'”. Il ne fait aucun doute que la disparition de leur principal rival géopolitique, l’Union soviétique, a contribué à cet optimisme débordant et au sentiment que le néolibéralisme occidental était justifié.

Cependant, sous la surface, les plaques tectoniques du déclin continuaient de grincer, les États-Unis devenant de plus en plus dépendants des financements extérieurs et augmentant de plus en plus l’effet de levier sur une partie de plus en plus réduite de l’activité économique réelle qui était rapidement délocalisée et vidée de sa substance. À mesure que Wall Street prenait de l’importance, de nombreuses économies américaines essentielles ont été essentiellement dépouillées de leurs actifs au nom du profit financier.

Mais, comme le souligne Arrighi, la financiarisation ne fait que retarder l’inévitable, ce que les événements ultérieurs aux États-Unis n’ont fait que mettre en évidence. À la fin des années 1990, la financiarisation elle-même a commencé à dysfonctionner, en commençant par la crise asiatique de 1997 et l’éclatement de la bulle Internet qui a suivi, et en continuant avec une réduction des taux d’intérêt qui a gonflé la bulle immobilière qui a explosé de manière si spectaculaire en 2008. Depuis lors, la cascade de déséquilibres dans le système financier n’a fait que s’accélérer et ce n’est que grâce à une combinaison de tours de passe-passe financiers de plus en plus désespérés – gonfler une bulle après l’autre – et de coercition pure et simple que les États-Unis ont pu prolonger leur hégémonie encore un peu plus longtemps que prévu.

En 1999, Arrighi, dans un article coécrit avec l’universitaire américaine Beverly Silver, a résumé la situation difficile de l’époque. Un quart de siècle s’est écoulé depuis que ces mots ont été écrits, mais ils auraient tout aussi bien pu l’être la semaine dernière :



L’expansion financière mondiale de ces vingt dernières années n’est ni une nouvelle étape du capitalisme mondial, ni le signe avant-coureur d’une “hégémonie à venir des marchés mondiaux”. C’est plutôt le signe le plus clair que nous sommes au milieu d’une crise hégémonique. En tant que telle, on peut s’attendre à ce que l’expansion soit un phénomène temporaire qui prendra fin de manière plus ou moins catastrophique… Mais l’aveuglement qui a conduit les groupes dirigeants [des États hégémoniques du passé] à confondre l’“automne” avec un nouveau “printemps” de leur… pouvoir a signifié que la fin est arrivée plus tôt et de manière plus catastrophique qu’elle n’aurait pu l’être autrement… Un aveuglement similaire est évident aujourd’hui.


Un prophète précoce d’un monde multipolaire

Dans ses derniers travaux, Arrighi s’est intéressé à l’Asie de l’Est et a étudié les perspectives de transition vers la prochaine hégémonie. D’une part, il identifie la Chine comme le successeur logique de l’hégémonie américaine. Toutefois, en guise de contrepoids, il ne pense pas que le cycle qu’il a décrit puisse se poursuivre à l’infini et estime qu’il arrivera un moment où il ne sera plus possible de faire naître un État doté de structures organisationnelles plus vastes et plus complètes. Selon lui, les États-Unis représentent peut-être justement cette puissance capitaliste expansive qui a poussé la logique capitaliste jusqu’à ses limites terrestres.

Arrighi considérait également que le cycle systémique d’accumulation était un phénomène inhérent au capitalisme et ne s’appliquait pas aux périodes précapitalistes ou aux formations non capitalistes. En 2009, à sa mort, Arrighi estimait que la Chine restait une société de marché résolument non capitaliste. La manière dont elle évoluerait reste une question ouverte.

Si Arrighi n’était pas dogmatique sur la façon dont l’avenir se dessinerait et n’appliquait pas ses théories de manière déterministe, en particulier en ce qui concerne les développements des dernières décennies, il s’est exprimé avec force sur ce que l’on pourrait appeler, dans le langage d’aujourd’hui, la nécessité de s’accommoder d’un monde multipolaire. Dans leur article de 1999, Silver et lui prédisent “qu’une chute plus ou moins imminente de l’Occident des sommets du système capitaliste mondial est possible, voire probable”.

Les États-Unis, pensent-ils, “ont encore plus de capacités que la Grande-Bretagne il y a un siècle pour convertir leur hégémonie déclinante en une domination d’exploitation”. Si le système finit par s’effondrer, “ce sera principalement en raison de la résistance des États-Unis à l’ajustement et à l’accommodement. Et inversement, l’ajustement et l’adaptation des États-Unis à la puissance économique montante de la région de l’Asie de l’Est est une condition essentielle pour une transition non catastrophique vers un nouvel ordre mondial”.

Il reste à voir si un tel accommodement se produira, mais Arrighi adopte un ton pessimiste, notant que chaque hégémon, à la fin de son cycle de domination, connaît un “boom final” au cours duquel il poursuit son “intérêt national sans se soucier des problèmes au niveau du système qui nécessitent des solutions au niveau du système”. Il n’existe pas de description plus pertinente de la situation actuelle.

Les problèmes systémiques se multiplient, mais l’ancien régime sclérosé de Washington ne s’y attaque pas. En prenant son économie financiarisée pour une économie vigoureuse, il a surestimé la puissance de l’armement du système financier qu’il contrôle, voyant ainsi à nouveau le “printemps” là où il n’y a que l’“automne”. Comme le prédit Arrighi, cela ne fera qu’accélérer la fin.

Henry Johnston

Rédacteur en chef de RT. Il a travaillé pendant plus de dix ans dans la finance et est titulaire des licences FINRA Series 7 et Series 24.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

LE DEBU DE LA PURGE

UN PURGE SOCIALE


Et maintenant la remise en cause des arrêts de travail moins indemnisés !








Dans notre pays nous avons tout confondu.

C’est l’immense confusion.

Confusion entre assistanat insupportable et juste solidarité.

Pour les arrêts maladie c’est la même confusion. Une confusion entre gabegie, démagogie et juste protection assurantielle.

On s’assure pour quoi ?



Pour les risques que l’on ne peut pas assumer seul.

Ma maison brûle, je n’ai pas les moyens de la reconstruire. Je suis assuré.

Ma clef se casse dans la serrure, je dois pouvoir payer le serrurier même si c’est au prix du renoncement du dernier I-phone 15.

Pour les arrêts maladie c’est la même logique.

Je ne peux pas payer les soins d’un cancer et ne pas travailler pendant deux ans. J’ai l’assurance maladie. Juste et évidente solidarité de tous envers chacun. Personne ne peut faire face seul aux coûts d’un handicap ou d’une incapacité définitive (AVC, accidents etc).

J’ai un rhume et pas très envie de travailler pendant 4 jours… et bien il y a des jours de carence.

C’est à l’individu de faire face aux petits tracas par son épargne, à la collectivité de prendre en charge les grandes épreuves.

Voilà pour le rappel du bon sens qui me semble nécessaire.

Après, évidemment ce qui est annoncé par la Cour des Comptes est violent pour les gens que nous avons habitués pendant des décennies à l’argent gratuit et magique.

Un coût des arrêts maladie 56 % plus élevé aujourd’hui qu’en 2017 !

« 12 milliards d’euros. C’est le montant des dépenses engagées par le régime général de la Sécurité sociale pour indemniser les arrêts de travail pour maladie des salariés du privé en 2022. Un niveau « inédit », 56 % supérieur à celui de 2017 (7,7 milliards d’euros), souligne la Cour des comptes dans son rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale, publié ce mercredi 29 mai. Toujours en 2022, 8,9 millions d’arrêts maladie indemnisés ont été dénombrés. Et « les indemnisations d’une durée supérieure à six mois ont représenté 6 % des arrêts maladie mais 45 % de la dépense », relève l’institution de la rue Cambon.

Cette explosion des dépenses s’explique notamment par la crise sanitaire, pendant laquelle « la charge financière des indemnités versées a fortement augmenté en raison des mesures dérogatoires décidées pour faire face à la pandémie (suppression du délai de carence pour inciter les Français positifs au Covid-19 ou cas contact à se faire arrêter, NDLR) », rappellent les Sages. Et même après 2020, les dépenses sont restées « très élevées », notamment en raison d’un absentéisme record lié à des troubles psychologiques mais aussi de l’évolution des salaires – et surtout des nombreuses revalorisations automatiques du Smic -, l’indemnité versée pendant un arrêt de travail étant calculée en fonction du niveau de rémunération. »

En fait, personne ne sait expliquer pourquoi les arrêts maladie sont aussi considérablement élevés aujourd’hui.

Ce serait intéressant de se pencher sérieusement sur le sujet pour comprendre pourquoi les Français sont 56 % plus malades aujourd’hui qu’en 2017. Mieux ou plus grave comme le dit la Cour des Comptes « les indemnisations d’une durée supérieure à six mois ont représenté 6 % des arrêts maladie mais 45 % de la dépense »… que se passe-t-il sur les arrêts de longue durée ?

Faire des économies sur les « petits » arrêts.

« La Cour des comptes appelle surtout à « modifier les paramètres de l’indemnisation des arrêts de travail » pour tenter de freiner les dépenses. L’institution remet notamment sur la table une piste récemment avancée par le gouvernement : allonger le délai de carence, qui correspond au nombre de jours après lequel un salarié en arrêt de travail est indemnisé par l’Assurance maladie (3 jours actuellement). La première solution envisagée consisterait à ne plus indemniser les arrêts de moins de 8 jours. « Cette mesure permettrait à l’Assurance maladie d’économiser 470 millions d’euros (sur la base des dépenses en 2022) », signalent les auteurs du rapport. Seconde possibilité : porter le délai de carence de 3 jours aujourd’hui à 7 pour l’ensemble des salariés du privé, quelle que soit la durée de l’arrêt. Avec une telle mesure, ils ne seraient donc plus indemnisés qu’à partir du huitième jour d’arrêt par l’Assurance maladie (contre le quatrième actuellement). De quoi permettre une économie de 945 millions d’euros pour les pouvoirs publics, d’après la Cour des comptes. »

L’alternative du MEDEF

« Plutôt que d’allonger le délai au bout duquel les salariés en arrêt sont indemnisés par l’Assurance maladie, le Medef a exprimé en juin 2023 sa préférence pour une autre option : instaurer dans la loi un ou plusieurs jours de carence d’ordre public. Autrement dit, ni la Sécurité sociale, ni les employeurs ne verseraient d’indemnités aux salariés arrêtés pendant un certain temps. Une piste « également recommandée par la Cour en 2019 », rappellent les auteurs du rapport publié ce mercredi, sous-entendant ainsi que cette solution aurait les faveurs de l’institution. Si sur le plan financier, l’introduction d’un jour de carence d’ordre public ne permettrait pas de réduire les dépenses de l’Assurance maladie – trois jours de carence étant déjà appliqués aujourd’hui -, elle « se traduirait par une économie pour les entreprises d’environ » milliard d’euros », chiffrent les Sages de la rue Cambon. Revers de la médaille : la mesure entraînerait une perte de revenus pour les salariés d’environ 600 millions d’euros, toujours selon leurs estimations.

Dans tous les cas, vous l’avez compris, il est fort peu probable que vos droits aillent en s’améliorant.

Tous ceux qui dépendent de la dépenses publiques vont devoir subir la disette des finances publiques.

Il n’y a plus autant d’argent qu’avant.

Il va donc falloir « mettre de côté » plus qu’avant pour rentrer des logiques de responsabilisation personnelle.

Si Apple vend autant d’I-phones (c’est une métaphore, je n’ai rien contre ces produits) c’est parce que la sécu rembourse les médicaments et les consultations médicales, c’est parce que les arrêts maladie sont indemnisés. Si cela change, alors, vous verrez, les ventes d’Apple en France baisseront parce que les gens seront contraints de faire des arbitrages budgétaires autres que ceux qu’ils font actuellement.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

L'OR

 Parce que des gens ont commencer a investir dans de la valeur sûr, l'or physique est de plus en plus demandé. Alors il faut essayer de "dissuader" les français...... 

https://www.lesechos.fr/patrimoine/placement/placements-les-raisons-de-detenir-de-lor-physique-2097517

EN COULISSE : LE MOSSAD

 


NAUFRAGE

 https://www.mondialisation.ca/naufrage-mediatique-occidental-ce-quils-nous-disent-et-ce-quils-se-disent/5689389?doing_wp_cron=1717083571.1200249195098876953125

Naufrage médiatique occidental : ce qu’ils nous disent et ce qu’ils se disent

Au stade de la tragédie absolue qui se déroule sous nos yeux à Gaza, il me semble utile de revenir à un élément sur lequel aucun média occidental – et pour cause – ne s’est arrêté. On sait désormais la partialité avec laquelle les grands médias font et défont l’actualité, en fonction de ce qui arrange leurs patrons en hauts lieux. On a compris depuis un certain temps, les complicités morbides des gouvernements et des lobbies qui manœuvrent en coulisses avec pour seule boussole les intérêts privés d’une caste financière aussi puissante que mafieuse. Et il faut dénoncer et insister sur leur rôle criminel incessant qui s’abat sur les plus démunis, leur rendant toute vie impossible.

Il y a quelques semaines, je relevais un article paru dans le média libanais Al Mayadeen, dont des journalistes ont été assassinés par l’armée du régime terroriste israélien – et pour cause, là aussi – et qui relayait lui-même un communiqué des services des renseignements russes (SVR):

’Russian intel reveals US urging ‘Israel’ to expedite genocide in Gaza. The SVR highlighted Washington’s concern over the indiscriminate nature of airstrikes hitting hospitals and refugee camps in Gaza and the effects of such actions on its image. At the same time, the office noted that various representatives from the US State Department and Defense Department are advocating for a ceasefire.

However, a contrary reality unfolds in private conversations between US officials and the Israeli leadership. The US has been effectively urging ’Israel’ to expedite their aggression on the strip to avoid prolonged conflict, fearing it could detrimentally affect Biden’s pre- election position, as noted by the SVR.’’

Que l’on peut traduire comme ceci: 

«Les renseignements russes révèlent que les États-Unis exhortent ‘Israël’ à accélérer le génocide à Gaza. Le SVR a souligné l’inquiétude de Washington quant au caractère aveugle des frappes aériennes frappant les hôpitaux et les camps de réfugiés à Gaza et aux effets de telles actions sur son image. Parallèlement, le bureau a noté que divers représentants du Département d’État américain et du Département de la Défense plaidaient en faveur d’un cessez-le-feu.» (Voilà pour la partie officielle et ‘ce qu’ils nous disent’).

«Cependant, une réalité contraire se dévoile dans les conversations privées entre les responsables américains et les dirigeants israéliens. Les États-Unis ont effectivement exhorté ‘Israël’ à accélérer son agression dans la bande de Gaza pour éviter un conflit prolongé, craignant que cela n’affecte négativement la position pré-électorale de Biden, comme l’a noté le SVR.» (Voilà pour la partie officieuse et ‘ce qu’ils se disent’ entre eux). 

Les coulisses des enceintes politiques sont un peu comme les cuisines de certains restaurants : mieux vaut ne pas s’y aventurer, sous peine de nausée.

Pourtant, en parallèle à ce que nous lisons et voyons de ces machines médiatiques bien huilées au service des tenants du pouvoir, on ne peut que constater leur échec de plus en plus patent. De plus en plus de citoyens n’adhèrent plus à leurs histoires. N’est qu’à voir les manifestations massives et continues dans le monde, en soutien à la résistance palestinienne contre le régime terroriste colonial, bien que les discours des gouvernements de l’occident global s’entêtent dans leur exposé à l’inverse des faits. Les journalistes qui travaillent dans ces grands médias devraient y regarder à deux fois: ils se prennent à nouveau un sérieux coup dans les gencives.

Et quand elles n’alimentent pas le récit fallacieux dicté et imposé par le couple pervers américano-israélien, certaines chaînes d’infos ont fait le choix, ô combien courageux, d’ignorer les faits et de passer le génocide quotidien des Palestiniens par le régime terroriste israélien, sous silence. Toutes les stratégies pour minimiser, trahir et ignorer les évènements tragiques qui se déroulent en Palestine sont convoquées. Pourtant, rien n’y fait: les rues sont de plus en plus pleines de manifestants qui mettent en pièces et indiquent à ces journalistes et chroniqueurs de petite semaine qu’ils ne sont plus écoutés, et ont perdu tout crédit. Pour des pays se targuant d’être des exemples de démocratie et de liberté d’expression, dont la presse et les médias représentaient il y a quelques années encore le 4è pouvoir (face aux pouvoirs législatif, judiciaire, et exécutif), le constat est des plus amer. Ces médias censés donner la voix aux sans-voix se sont couchés. Les grands groupes appartenant à quelques milliardaires les ont achetés… et muselés.

Le phénomène serait-il récent? Je ne le pense pas. Il existait auparavant, mais sans doute dans une moindre mesure. Ce qui me paraît avoir amplifié la défiance des citoyens vis-à-vis des représentants politico-médiatiques au point même de la rupture telle que nous pouvons la vérifier ces derniers mois, est probablement l’accumulation de bêtises mensongères liées à la crise du Covid-19 et ses suites. Puis, du récit tout aussi mensonger sur la guerre que mène l’Otan contre la Russie, utilisant l’Ukraine comme fusible, y causant d’innombrables victimes dans des dépenses insensées pour un résultat connu d’avance. Bref, les 5 dernières années ont été un terrain incroyablement fertile en termes de mensonges d’État relayés à profusion par ce que certains qualifient aujourd’hui – et à raison – de ‘journaleux’ – quand ce n’est pas de ‘journalopes’. Et la suite arrive avec l’inénarrable feuilleton du ‘changement climatique’.

Mais, ce que cette caste de la haute finance semble n’avoir ni capté ni intégré – dans sa certitude d’avoir les outils et leviers de tout contrôler par sa puissance d’argent – est que les moyens et relais de communication sont devenus tels, que les fables qu’ils tentent de nous imposer ne passent plus. Un simple téléphone portable qui filme et enregistre une actualité en direct, et se propage par internet à travers le monde entier, défait tous leurs plans même les plus sombres, élaborés parfois poussivement depuis des années. 

Heureusement, une minorité de journalistes ayant encore le sens et la déontologie de leur métier ont pu mettre en place des sites d’informations alternatives, venant étayer des versions complètement opposées à ce qui nous est raconté en boucle par ce qu’il faut bien appeler une propagande étatique via ses médias de caniveaux.

Par exemple, à ce stade, la plupart des citoyens sont devenus plus que méfiants face à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses projets de ‘pass-vaccinal’ mondial. Et le rôle de certains médecins lors de la crise sanitaire du C-19 n’a rien fait pour mettre les citoyens dans une relation de confiance avec les autorités médicales. Sans parler des plus hautes instances européennes mêlées à un trafic de milliards d’euros lors de commandes insensées, dont la principale intéressée Mme von der Leyen a effacé toute trace de décision, parce que trop compromettant. Ce qui s’est joué lors de cette crise n’est pas seulement honteux mais aussi scandaleux, et mériterait que des actions en justice et des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de tous ceux qui s’en sont faits les relais. 

De même, beaucoup ont compris l’arnaque qui nous a été présentée d’une Russie qui aurait pour ambition d’envahir l’Europe, alors que depuis des années elle répétait à ses pairs européens que ses exigences toutes légitimes ne relevaient que de sa sécurité aux frontières, rappelant que les avancées de l’Otan – qui avait pourtant juré de ne pas avancer d’un pouce vers la Russie après l’effondrement de l’URSS – n’étaient plus acceptables. Sans parler des bombardements réguliers des autorités de Kiev à l’encontre des populations du Donbass depuis 2014; ni des accords de Minsk que certains écervelés européens se sont vantés qu’ils n’avaient servi qu’à gagner du temps pour préparer l’armée ukrainienne dans sa future offensive contre la Russie, préparée de longue date par la Maison Blanche. Et faut-il reparler de l’explosion des gazoducs Nord-Stream sur laquelle la lâcheté et le silence européens sont sans équivalent?! Au point que c’est la Chine qui aujourd’hui se fait entendre et exige une enquête et des réponses claires à ces attentats qui ont pour effet de ruiner l’économie européenne, puisque le prix des énergies participe directement à l’inflation qui touche tant les ménages que les industries. 

Bref, les désinformations et les ‘fakes’ se sont accumulées ces derniers temps et les citoyens ont toutes les raisons de se méfier tant des organes médiatiques que politiques. Dans ce pitoyable contexte, comment les autorités ont-elles imaginé que les citoyens croiraient à leur nouvelle propagande à propos de leur récit sur les évènements à Gaza? Cet exemple de la Palestine est sans doute le plus évident dans la faillite de la caste qui tente d’imposer ses volontés au reste du monde. Les Palestiniens ont une patience et une résilience qui dépasse tout ce que ces fonctionnaires hors sol peuvent imaginer. Et les citoyens qui suivent depuis des années la violation du droit international par un régime porté à bout-de-bras par l’Occident global, ne sont pas dupes. Au contraire, plus les mensonges et les tromperies se multiplient dans ce dossier d’une injustice écœurante, plus les populations rejettent ceux qui en sont à l’origine et l’alimentent. Avec pour effet, un gouffre de plus en plus profond entre les citoyens et les représentants du pouvoir qui ne connaissent qu’une manière d’agir: la répression. Or, plus celle-ci s’intensifie, plus le mouvement de soutien à la Palestine augmente. L’injustice est devenue telle, que le ras-le-bol voire la rage des citoyens prend le dessus sur les menaces des autorités. Les multiples manipulations de l’opinion publique s’érodent et dans le dossier palestinien où l’horreur dépasse l’entendement, elles ne prennent plus. A chacun d’imaginer quelle en sera l’issue…

Après tout cela, ils pourront toujours venir, tout sourire, nous demander de les plébisciter pour un nouveau mandat lors des prochaines élections. Tout ce fumier est à dégager!

Daniel Vanhove –

28.05.24

Image en vedette : Capture d’écran. Source : In Gaza, the US is an active partner in Israel’s war, le 18 janvier 2024.

*

Daniel VanhoveFrance / Belgique : observateur civil l en Palestine 2001 – 2004. Il est l’auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes« , 2004 (Préface de Ilan Halevi – Ed. M. Pietteur) ; co-concepteur du DVD « Au bord de la mort, nous cultivons l’espoir« , Témoignages in situ accompagnant le livre, La Démocratie Mensonge, 2008 – Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire. Administrateur du blog Mouvement Citoyen Palestine (MCP).

LA FIN DE LA REPUBLIQUE

 Il y a 19 ans, la république allait s'éteindre avec un référendum qui en réalité sera balayé deux ans plus tard, par la ratification de Traité de Lisbonne, par un congrès qui lui même trahira l'opinion du peuple.


MONTÉ EN PUISSANCE



Poutine menace Macron après que ce dernier ait souhaité voir l’Ukraine frapper des cibles en Russie.


Par Yoann pour Le Média en 4-4-2

Notre cher président français en a remis une couche en exprimant son souhait de permettre aux Ukrainiens de “neutraliser” les bases russes d’où sont lancés des missiles sur l’Ukraine, une déclaration qui a suscité une vive réaction de la part de Vladimir Poutine. Ce dernier a menacé de “graves conséquences” en cas d’utilisation d’armes occidentales contre le territoire russe.
Macron veut que l’Ukraine neutralise les bases russes, Poutine répond en menaçant des conséquences en cas d’usage d’armes occidentales contre la Russie.

Cette nouvelle prise de position d’Emmanuel Macron a été faite mardi en Allemagne, aux côtés du chancelier Olaf Scholz. Selon le fada de l’Élysée, il est nécessaire de permettre aux Ukrainiens de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles qui les agressent. Mais « en même temps », il a précisé qu’il ne s’agissait pas de permettre aux Ukrainiens de viser d’autres cibles en Russie, notamment des infrastructures civiles.


De son côté, Vladimir Poutine a réagi fermement à ces propos lors d’un point presse à Tachkent, en Ouzbékistan. Il a mis en garde les pays européens, en particulier les petits États, contre les conséquences d’une telle escalade. Selon lui, ces pays doivent réfléchir aux implications de leurs actions, compte tenu de leur petite taille et de leur population dense.

Le président russe a également accusé les Occidentaux de vouloir « un conflit mondial ». Il a affirmé que même si les frappes étaient effectuées par les militaires ukrainiens, elles seraient « préparées » par les Occidentaux qui leur fournissent les armes, ce qui constituerait une escalade.


Cette question divise les soutiens de l’Ukraine, certains pays comme l’Italie et l’Allemagne ayant bien compris le risque d’emballement. Les États-Unis ont réitéré leur opposition à l’utilisation d’armes américaines pour frapper le territoire russe.

Parmi les autres sujets de discorde, l’envoi d’instructeurs militaires sur le sol ukrainien fait l’objet de discussions intenses parmi les alliés de Kiev. Certains pays, comme la France, envisagent cette possibilité, tandis que d’autres sont plus circonspects.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a quant à lui exhorté son homologue américain, Joe Biden, à participer au sommet international sur l’Ukraine prévu en Suisse pour les 15 et 16 juin, sans présence russe. Il a estimé que l’absence de M. Biden serait comme applaudir Poutine. D’ailleurs, Vododymyr a encore une fois un agenda très léger pour quelqu’un qui est en guerre puisqu’il va venir festoyer le 6 juin en Normandie pour les commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié en France. Un gars qui « dirige » une armée composée de nazis invité à une commémoration d’une victoire sur des nazis… Bien entendu, les russes ne sont pas conviés.


Enfin, la Belgique a annoncé qu’elle fournirait 30 avions F-16 à l’Ukraine d’ici à 2028, dans le cadre d’un accord de coopération comprenant une aide militaire sur le long terme. Cette assistance inclut une aide en armes, munitions et blindés s’élevant à 977 millions d’euros pour l’année 2024. La Belgique participe également à une coalition avec plusieurs autres pays européens qui ont promis d’envoyer des F-16 à l’Ukraine.

par Yoann pour Le Média en 4-4-2



Kyiv a commencé à attaquer le territoire russe avec des missiles Storm Shadow


Source AVIA-PRO


Kiev a officiellement déclaré qu’elle utilisait déjà l’autorisation accordée par le Royaume-Uni pour utiliser les missiles Storm Shadow pour des attaques sur le territoire russe. Le conseiller du ministre de l’Industrie, Yuriy Sak, a confirmé que ces missiles avaient déjà été attaqués et a également annoncé que l’Ukraine développait ses propres armes à longue portée.

Selon Yuriy Sak, les missiles Storm Shadow, connus pour leur précision et leur portée, sont devenus un élément important de l’arsenal des forces armées ukrainiennes. Ils sont utilisés pour frapper des cibles stratégiquement importantes sur le territoire russe, ce qui améliore considérablement les capacités de combat de l’armée ukrainienne.

En fait, c’est la première fois que Kiev admet que des armes militaires sont déjà utilisées pour frapper le territoire russe.

Il convient de noter que la France n’est pas non plus à la traîne de la Grande-Bretagne. En particulier, dans les rapports du ministère de la Défense de la Fédération de Russie, des informations apparaissent sur les bombes Hammer corrigibles abattues au-dessus des régions frontalières.

Source Avia-Pro

mercredi 29 mai 2024

SCHAB ECARTÉ

 


VERS LA GUERRE ?




Poutine menace Macron après que ce dernier ait souhaité voir l’Ukraine frapper des cibles en Russie





Notre cher président français en a remis une couche en exprimant son souhait de permettre aux Ukrainiens de "neutraliser" les bases russes d'où sont lancés des missiles sur l'Ukraine, une déclaration qui a suscité une vive réaction de la part de Vladimir Poutine. Ce dernier a menacé de "graves conséquences" en cas d'utilisation d'armes occidentales contre le territoire russe.

Cette nouvelle prise de position d’Emmanuel Macron a été faite mardi en Allemagne, aux côtés du chancelier Olaf Scholz. Selon le fada de l’Élysée, il est nécessaire de permettre aux Ukrainiens de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles qui les agressent. Mais « en même temps », il a précisé qu’il ne s’agissait pas de permettre aux Ukrainiens de viser d’autres cibles en Russie, notamment des infrastructures civiles.

De son côté, Vladimir Poutine a réagi fermement à ces propos lors d’un point presse à Tachkent, en Ouzbékistan. Il a mis en garde les pays européens, en particulier les petits États, contre les conséquences d’une telle escalade. Selon lui, ces pays doivent réfléchir aux implications de leurs actions, compte tenu de leur petite taille et de leur population dense.

Le président russe a également accusé les Occidentaux de vouloir « un conflit mondial ». Il a affirmé que même si les frappes étaient effectuées par les militaires ukrainiens, elles seraient « préparées » par les Occidentaux qui leur fournissent les armes, ce qui constituerait une escalade.


Cette question divise les soutiens de l’Ukraine, certains pays comme l’Italie et l’Allemagne ayant bien compris le risque d’emballement. Les États-Unis ont réitéré leur opposition à l’utilisation d’armes américaines pour frapper le territoire russe.

Parmi les autres sujets de discorde, l’envoi d’instructeurs militaires sur le sol ukrainien fait l’objet de discussions intenses parmi les alliés de Kiev. Certains pays, comme la France, envisagent cette possibilité, tandis que d’autres sont plus circonspects.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a quant à lui exhorté son homologue américain, Joe Biden, à participer au sommet international sur l’Ukraine prévu en Suisse pour les 15 et 16 juin, sans présence russe. Il a estimé que l’absence de M. Biden serait comme applaudir Poutine. D’ailleurs, Vododymyr a encore une fois un agenda très léger pour quelqu’un qui est en guerre puisqu’il va venir festoyer le 6 juin en Normandie pour les commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié en France. Un gars qui « dirige » une armée composée de nazis invité à une commémoration d’une victoire sur des nazis… Bien entendu, les russes ne sont pas conviés.


Enfin, la Belgique a annoncé qu’elle fournirait 30 avions F-16 à l’Ukraine d’ici à 2028, dans le cadre d’un accord de coopération comprenant une aide militaire sur le long terme. Cette assistance inclut une aide en armes, munitions et blindés s’élevant à 977 millions d’euros pour l’année 2024. La Belgique participe également à une coalition avec plusieurs autres pays européens qui ont promis d’envoyer des F-16 à l’Ukraine.



Yoann
Source

FIN DE L'ILLUSION




Fin de la révolution de la voiture électrique





Le marché des voitures électriques subventionnées par l’État s’est effondré en Chine et le pays tente de se débarrasser des véhicules sur le marché occidental, mais la même chose est en train de se produire ici aussi. Pour les constructeurs, ce sera un bain de sang. Ross Clark donne les détails dans le Spectator.


La Chine est souvent considérée comme un imitateur en matière d’industrie et de technologie, mais d’une certaine manière, elle s’est révélée être un pionnier. C’est la Chine qui a connu le premier boom des voitures électriques – et c’est elle qui a été la première à souffrir de l’effondrement de la demande. Les vastes cimetières de véhicules invendus que l’on trouve à Hangzhou et dans d’autres villes chinoises sont le résultat d’un énorme effort subventionné de fabrication de véhicules électriques, dont la demande n’a jamais rattrapé l’offre. Les services de covoiturage ont acheté les véhicules – dans une réédition du grand fiasco du covoiturage de 2018, qui a conduit à des piles de vélos inutilisés et non désirés. Mais les acheteurs privés ont été nettement moins enthousiastes.

Lorsque la Chine prend les devants, le reste du monde semble condamné à suivre. Les constructeurs chinois ayant du mal à vendre leurs voitures électriques dans leur pays, ils ont commencé l’année dernière à les expédier en grand nombre vers l’Europe, où elles s’accumulent désormais dans les ports de Rotterdam et d’Anvers. Le délai pour les vendre pourrait s’avérer court, car l’Union européenne envisage des mesures pour empêcher le “dumping” de voitures chinoises bon marché en Europe. L’administration Biden a déjà pris des mesures en augmentant les droits de douane sur les voitures importées de Chine de 25 % à 100 %. Si cette mesure peut mettre un terme aux importations chinoises, elle ne contribuera en rien à réduire les stocks invendus de voitures électriques fabriquées aux États-Unis. La grande révolution électrique promise il y a trois ans à peine est déjà en train d’échouer, et elle entraînera les constructeurs automobiles dans sa chute.

S’il y a jamais eu une démonstration concrète du vieux proverbe « on peut mener un cheval à l’eau… », c’est bien celle des voitures électriques. Le travail visionnaire d’Elon Musk avec Tesla a fait paniquer les anciennes entreprises de moteurs à combustion, qui se sont fixé des objectifs ambitieux pour éliminer complètement l’essence : Fiat, Ford, Jeep, Nissan et Lexus d’ici 2030, Vauxhall d’ici 2028, Jaguar d’ici 2025. L’une des annonces les plus spectaculaires a été faite il y a trois ans lorsque Hertz a déclaré qu’un quart de sa flotte de location serait électrique d’ici 2025. « Le nouveau Hertz va montrer la voie en tant qu’entreprise de mobilité », a déclaré la société. Il est certain qu’elle a ouvert la voie – et qu’elle s’est enfoncée dans la fuite en avant.

À l’époque, Hertz a signé un accord de 4 milliards de dollars avec Tesla et a annoncé son intention d’acheter 175 000 VE à General Motors. En janvier, l’entreprise a fait marche arrière et a déclaré qu’elle commencerait plutôt à vendre 20 000 VE (chiffre qui a ensuite été porté à 30 000). Elle s’est engagée à « réinvestir une partie du produit de la vente des VE dans l’achat de véhicules à moteur à combustion interne ». Le cours de son action (en baisse de 80 % depuis l’annonce de Tesla) en a fait un cas d’école.

En Grande-Bretagne, la situation n’est guère plus réjouissante. Le ralentissement de la dynamique des VE a conduit Rishi Sunak à abandonner son objectif d’interdire les ventes de nouvelles voitures à essence d’ici 2030 et à le repousser à 2035. Le nombre de voitures électriques vendues à des conducteurs (et non à des entreprises) a chuté de 20 % le mois dernier. Au Royaume-Uni, le marché des VE est soutenu par les sociétés de flotte qui, encouragées par les mesures d’incitation du gouvernement, achètent aujourd’hui cinq VE sur six.

Ils ne sont même pas rentables, affirme M. Clark : « Non seulement les VE sont 40 % plus chers à l’achat que les voitures à essence, mais ils sont également plus coûteux à faire fonctionner. Le coût moyen du ravitaillement à un chargeur rapide est de 22 pence par kilomètre, contre 17 pence pour l’essence. »

Ravitaillement en carburant : coût en pence par kilomètre

Le prix de l’électricité est basé sur le coût des chargeurs rapides publics (23-99kW) – la recharge à domicile est moins chère (environ 8 pence par mile).





Rendement supposé de la voiture électrique : 3,5 miles par kWh. Essence : 40 miles par gallon. Les chiffres pour l’essence sont bimensuels, jusqu’au 1er mai. Pour les voitures électriques, les chiffres sont mensuels jusqu’en mars.
Graphique : The Spectator (Tbfi0)Source : RAC Fuel Watch & Price Watch, Office for Zero Emission Vehicles, Spectator calculations. Créé avec Datawrapper

L’article mérite d’être lu dans son intégralité.


Vu ici

CONSTATS

 

Thierry Meyssan et le super-Etat européen



Nous sommes très mal barrés au sens strict et nos gouvernants nous mènent droit à la tyrannie après ces pseudo-élections européennes.

Dans un excellent et récent texte Thierry Meyssan rappelle froidement :

« Le professeur de droit Walter Hallstein conçut le « Nouvel ordre européen » que le chancelier Adolf Hitler tenta de réaliser. Son idée était de fédérer les différents États européens autour d’une Allemagne élargie à tous les territoires de peuples germanophones. Par la force du nombre, Berlin aurait alors gouverné l’Europe. Walter Hallstein n’était probablement pas nazi, mais il fut choisi pour négocier ce projet avec le duce Benito Mussolini. En 1958, il devint le premier président de la Commission européenne, preuve que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient adopté, pour leur compte, le « Nouvel ordre européen », une fois l’Allemagne écrasée. C’est pourquoi, au début de cet article, je notais la ressemblance des intentions du président Macron pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec celles du chancelier Adolf Hitler pour les Jeux de Berlin 1936. Dans les deux cas, il s’agit d’une manipulation de masse au service d’un impossible rêve impérial. »

On relira ici mon texte sur De Gaulle et la doctrine Hallstein : comme on sait, après la guerre les nazis ont choisi le parapluie américain pour s’imposer et poursuivre leur unification européenne et leur croisade antirusse.

Meyssan ajoute que cette Europe atlantiste-totalitaire est politiquement composée de la gauche et du centre-droit (souvenez-vous de la liste Weil et de la liste socialiste en 1979…) :

« Alors que l’Union européenne s’apprête à se transformer en un État unique, son évolution politique prend un pas autoritaire. »

On rassure Meyssan cette fois : l’Europe est depuis longtemps fasciste et techno-totalitaire sous sa verbosité démocratique. C’est une bureaucratie…

Il y aura un débat. Certains partis seront plus égaux que d’autres :

« Cinq d’entre eux débattront en eurovision de leur projet pour présider la Commission européenne. Il s’agit de :
• Walter Baier, Gauche européenne ;
• Sandro Gozi, Renouveler l’Europe maintenant ;
• Ursula von der Leyen, Parti populaire européen ;
• Terry Reintke, Verts européens ;
• Nicolas Schmit, Parti socialiste européen. »

Malgré son avilissement et sa soumission la droite identitaire n’aura pas voix au chapitre :

« Le groupe « Identité et démocratie » n’a pas été invité à ce show. Car les cinq groupes précédents ont une conception particulière de la démocratie. Ils considèrent qu’Identité et démocratie ne joue pas le même jeu qu’eux et donc, refusent de débattre avec lui. »

Il y aura un débat, mais en anglais ! Or :

« Mais aucun État n’a demandé que l’anglais soit une des langues de l’Union. Malte, par exemple, qui a fait de l’anglais l’une de ses deux langues officielles, a préféré que ce soit le maltais qui soit utilisé à Bruxelles. Pourtant, l’anglais est devenu, de facto, la 24° langue de l’Union et la seule commune à tous. Cela n’a évidemment aucun rapport avec le fait que l’UE soit, non pas un projet européen, mais un projet anglo-saxon. »

De toute manière les jeux sont faits : ce sera le banquier d’affaires Goldman-Sachs, le plus dangereux de tous, qui sera imposé pour mener le naïf troupeau à l’abattoir :

« Au demeurant, cet étrange débat importe peu puisque chacun sait que le président de la Commission sera probablement choisi en dehors de ce cénacle : ce devrait être le banquier Mario Draghi. Ce n’est pas impossible puisqu’en 2019, Ursula von der Leyen n’a pas participé à ce débat et est pourtant devenue présidente de la Commission. »

Meyssan insiste :

« Comprenez bien : certes Mario Draghi a 76 ans, mais c’est l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne. Dans cette fonction, il a tout fait pour que l’euro devienne irréversible. Il est parvenu, « Whatever it takes » (en anglais dans le texte), à le sauver de la crise de la dette souveraine des années 2010. Il n’a résolu aucun problème et a aggravé le gouffre qui sépare les économies des États-membres. D’un point de vue des États-membres, c’est donc un incapable, mais pas de celui des banquiers d’affaire ; une caste qui a toujours été la sienne (il fut le numéro 2 de Goldman Sachs pour l’Europe). »

On a bien avancé sur le libre-échange (dont l’unique mot d’ordre est depuis toujours : tout doit disparaître) :

« Au cours des dernières semaines, l’UE n’a pas avancé d’un iota face aux accords de libre-échange qu’elle a signé en violation de ses règles internes. À ses yeux, il suffit d’attendre pour que le problème disparaisse : d’ici quelques années, les secteurs agricoles touchés auront disparu. »

La Commission est toute-puissante dans tous les domaines (elle va créer son armée, et gare aux russes et aux contestataires) :
« La Commission n’a pas eu de difficulté à s’emparer des questions d’armement. Elle l’avait déjà fait pour les médicaments durant l’épidémie de Covid. Notez bien que la généralisation de ces médicaments n’a pas fait la preuve de son utilité face à la Covid-19. Là n’est pas le problème. Il ne s’agissait pas d’une épidémie dévastatrice, mais d’un prétexte à un exercice de mobilisation dans lequel chaque puissance a montré ce qu’elle pouvait obtenir. De ce point de vue, la Commission a prouvé qu’elle pouvait s’emparer d’un thème qui n’était pas de son ressort et qu’elle pouvait même conclure des contrats gigantesques au nom de ses membres sans leur dévoiler le secret de ses négociations. »

Tout devra disparaître, même nos ambassades :

« Lorsque l’UE sera devenue un État unique, la Commission devrait faire preuve de la même habileté et plus encore, puisque son action ne sera plus entravée par les 27 États-membres. Ils auront disparu. Après cette fusion, le banquier Mario Draghi devrait réaliser des « économies d’échelle ». Par exemple : il est inutile de gaspiller en ambassades pour chaque État-membre, un seul réseau suffit pour l’État-unique. Tant qu’à faire, les privilèges des uns seront mis au service de tous. Par exemple, le siège permanent des Français au Conseil de sécurité des Nations unies reviendra à l’Union. Ou encore, la Bombe atomique française sera remise à la Défense de l’Union. Les États neutres, tel que l’Autriche, auront de toute manière disparus. »

On a mis au pas le seul contestataire, le petit président slovaque (et on a revendiqué l’attentat) :

« Le véritable obstacle à la création d’un État-unique ne peut venir que des États-membres refusant de disparaître. Il réside dans le Conseil des chefs d’États et de gouvernements…Il y a quelques jours, le problème a été réglé : le 15 mai 2024 un individu a tiré cinq coups de feu à bout portant sur lui. Robert Fico a immédiatement été évacué (photo). Il a déjà été opéré deux fois et ses jours ne sont plus en danger. Le débat qu’il animait au sein du Conseil est interrompu. Il ne devrait pas reprendre. »

Meyssan conclue glacialement :

« L’Histoire de l’UE est déjà écrite. Ce qui est merveilleux avec ce projet, c’est qu’au fur et à mesure qu’il s’accomplit, on découvre pourquoi Bruxelles a imposé des règles et des faits qui n’avaient aucun sens lorsqu’ils ont été arrêtés, mais en prennent un désormais. »

Meyssan omet incidemment l’horreur numérique (euro, contrôle social, vaccins constants et obligatoires sinon…) qui nous attend : voyez l’arrogance insensée du fils Barrot (oh, ces centristes cathos giscardiens…) pour vous faire une idée.

Je rappelle un texte de Trotski que j’avais étudié il y a quelques années. Il se passe de commentaires :

« L’histoire favorise le capital américain: pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. En Europe, les États-Unis demandent l’application de la politique des “portes ouvertes”… Mais, par suite des conditions spéciales où se trouvent les États-Unis, leur politique revêt une apparence de pacifisme, parfois même de facteur d’émancipation. »

Et on était en 1924… Regardez ce que Trotski ajoute :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

On parlait de gauche ? De social-démocratie ? De banques américaines (Davos, c’est elles…) ?

« En d’autres termes, la social-démocratie européenne devient actuellement l’agence politique du capital américain. Est-ce là un fait inattendu? Non, car la social-démocratie, qui était l’agence de la bourgeoisie, devait fatalement, dans sa dégénérescence politique, devenir l’agence de la bourgeoisie la plus forte, la plus puissante, de la bourgeoisie de toutes les bourgeoisies, c’est-à-dire de la bourgeoisie américaine. »

Et Trotski enfonce le clou :

« Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. »

Et l’interminable guerre euro-américaine contre la Russie permettra de renforcer l’Etat totalitaire européen.

Je laisserai Tolkien tempêter (lettre du 9 décembre 1943) :

"May the curse of Babel strike all their tongues!"


Sources principales

https://www.voltairenet.org/article220791.html

https://www.voltairenet.org/article220899.html

Des perspectives du développement mondial (Rapport fait par Trotsky, le 28 juillet 1924, à l’assemblée des vétérinaires de Moscou)

https://www.dedefensa.org/article/de-gaulle-face-a-la-doctrine-hallstein

https://www.dedefensa.org/article/trotskiet-la-balkanisation-de-leurope

https://www.dedefensa.org/article/lue-veut-sa-guerre-pour-verrouiller-sa-dictature

Tolkien, le dernier gardien

Du rêve européen au cauchemar mondialiste