Après la réforme des retraites, riche en polémiques, le gouvernement continue d’attiser la colère populaire. Comment ? Avec la réforme des allocations chômage. De nouvelles mesures vont voir le jour et ne font pas plaisir aux chômeurs. Les travailleurs aussi ont peur, eux qui peuvent, un jour, se retrouver sans emploi.
Ces changements marquent un tournant important dans la gestion de l’assurance chômage en France. En durcissant les critères d’éligibilité et en ajustant les modalités d’indemnisation, Emmanuel Macron et son gouvernement démissionnaire continuent de mener une politique dont les Français ne veulent plus. La preuve en est, avec trois élections consécutives où le groupe présidentiel n’arrive qu’en troisième position.
Allocations chômage : des règles strictes pour en profiter
Dès le 1ᵉʳ décembre prochain, l’accès à l’assurance chômage deviendra plus strict. Désormais, les demandeurs d’emploi devront avoir travaillé au moins 8 mois au cours des 20 derniers mois, contre 6 mois sur 24 mois auparavant. Ce durcissement a pour objectif de réduire le nombre de personnes éligibles aux allocations chômage.
Ce n’est pas tout, puisque la réforme s’attaque aussi à la durée d’indemnisation. Si le taux de chômage reste inférieur à 9 % pour les personnes de moins de 57 ans, l’indemnisation se limitera à 15 mois. Cependant, un nouveau seuil va voir le jour. Ainsi, si le taux de chômage tombe en dessous de 6,5 %, la durée d’indemnisation, déjà réduite de 25 % depuis février 2023, pourrait être encore réduite de 40 %, ce qui ramènerait la durée maximale à 12 mois.
Le gouvernement met également en place un « bonus senior« . Il incite les personnes âgées de 57 ans et plus à reprendre une activité. Et ce, même si celle-ci est moins rémunératrice. Ce dispositif permettra aux seniors de cumuler leur nouveau salaire avec leur allocation chômage. De cette manière, ils pourront maintenir leur niveau de revenu antérieur. Cependant, cela ne durera que pendant un an.
Pour toucher l’allocation chômage, le respect de conditions s’impose
Pour toucher l’assurance chômage, les chômeurs doivent remplir. Ainsi, ils doivent avoir perdu leur emploi de manière involontaire. Ensuite, ils doivent s’inscrire à France Travail (anciennement Pôle Emploi) dans les 12 mois suivant la fin de son contrat.
Ces chômeurs, pour profiter des allocations chômage, doivent être activement à la recherche d’un emploi, et ne pas avoir atteint l’âge requis pour une retraite à taux plein. Il est également nécessaire de résider en France.
Le montant des allocations chômage se base sur le salaire journalier de référence (SJR), calculé à partir des revenus des 24 mois précédant la fin du dernier contrat de travail (ou 27 mois pour les personnes âgées de 53 ans et plus). L’allocation journalière est ensuite déterminée par la formule la plus avantageuse, soit 40,4 % du SJR plus 12,95 €, soit 57 % du SJR. Le montant mensuel est calculé en multipliant l’allocation journalière par le nombre de jours dans le mois.
Des sanctions dans certains cas
Le gouvernement veut baisser les chiffres du chômage et encourager le retour à l’emploi. Cela passe donc par un durcissement des règles, mais également par des sanctions.
Ainsi, les salariés qui refusent à deux reprises de convertir leur CDD ou mission d’intérim en CDI risquent de perdre leurs allocations chômage. De plus, ceux qui abandonnent leur poste sans justification ne pourront plus bénéficier de l’assurance chômage. Pour cela, il faut que l’abandon soit la conséquence de raisons légitimes. Par exemple, des problèmes de santé ou de sécurité.
Ces changements, qui entreront en vigueur en décembre 2024, témoignent de la volonté du gouvernement de renforcer la responsabilisation des demandeurs d’emploi et d’encourager un retour plus rapide à l’activité professionnelle.
https://www.nuitfrance.fr/a-la-une/175789-le-gouvernement-va-mettre-une-strategie-en-place-pour-couper-vos-allocations-chomage/
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