À l’attention des éditorialistes de plateau, des politiciens en charentaises, des influenceurs influençables et des experts en tout, maîtres de rien : une nation qui néglige sa défense, qui réduit ses forces et qui s’imagine que la paix se signe sur un bout de papier plutôt que par un rapport de force, est une nation condamnée.
Il est de bon ton, dans certains cercles, d’évoquer la guerre avec des trémolos humanistes, d’appeler à des "négociations urgentes" avec la Russie, comme si Moscou jouait selon les règles d’un salon mondain. Pendant que ces brillants esprits prêchent la soumission sous couvert de "réalisme", la guerre hybride est déjà là : dans le cyberespace, où nos infrastructures sont attaquées ; dans nos satellites, où les interférences se multiplient ; dans l’opinion publique, où la désinformation fait son œuvre. Or, comme le disait de Gaulle, une nation ne tient debout que si elle a une colonne vertébrale. Et cette colonne, c’est l’armée. Supprimez-la, affaiblissez-la, laissez-la se déliter, et le reste s’effondre. Un État sans force militaire est un corps sans squelette, incapable de résister à la moindre secousse. L’idée qu’il faudrait « investir ailleurs » que dans la défense, qu’il suffirait de "tendre la main" à la Russie ou de suivre les errements isolationnistes de Trump pour garantir notre sécurité, relève d’une utopie dangereuse. Une utopie qui, à chaque fois qu’elle a été appliquée dans l’Histoire, a conduit au chaos. Il n’y a pas de souveraineté sans défense, pas d’indépendance sans puissance, pas de paix sans dissuasion. Croire que l’on peut survivre dans un monde brutal sans s’armer, c’est choisir la servitude et habiller son renoncement du voile trompeur du pacifisme. Ceux qui, par lâcheté, complaisance ou aveuglement, prêchent le désarmement et la fin de l’effort militaire seront les premiers à tomber lorsque les nations qui, elles, n’ont jamais cessé de préparer la guerre, viendront réclamer leur dû. "La défense ! C’est la première raison d’être de l’État. Il n’y saurait manquer sans se détruire lui-même." – Charles de Gaulle.
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