Depuis quelques jours, Florence Bergeaud-Blacker est au cœur d’un véritable retournement de perception.
Celle qui, pendant des années, s’est imposée dans les médias comme une "experte" incontestée de l’islam politique, est désormais exposée au grand jour sur ce qui constitue le socle même de sa légitimité : sa prétendue maîtrise de l’arabe.
En quelques tweets sur la base de son interview chez Thinkerview, des internautes ont mis à nu un fait troublant : malgré ses livres, ses plateaux télé, ses conférences, elle ne lit ni ne parle l’arabe.
Pour quelqu’un dont les travaux prétendent démonter les stratégies linguistiques, idéologiques et doctrinales des islamistes, cela interroge.
Car peut-on réellement analyser en profondeur ce que l’on ne comprend pas dans sa langue originelle ?
Ce qui semblait jusqu’ici relever de la polémique académique est devenu une affaire publique.
L’argument massue utilisé par Florence contre ses contradicteurs – les accuser d’appartenir aux Frères musulmans – s’est retourné contre elle : c’est désormais son propre statut d’experte qui est jugé fallacieux.
Ce moment n’est pas anodin.
Il révèle une dynamique plus large : celle d’une production de savoir sur l’islam construite en vase clos, sans dialogue réel avec les musulmans eux-mêmes.
Une production qui, à force d’être coupée de la langue, du terrain et des croyants, finit par produire des fantasmes plus que de la connaissance.
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