vendredi 19 avril 2024

CONFLIT D'INTERET

 

Pour s’en mettre plein les fouilles, halte aux fouilles archéologiques dans le BTP !

« Creuser un trou pour un trou » : les archéologues ne décolèrent pas contre Rachida Dati…

Il faut dire que Rachida a décidé de simplifier les fouilles pour qu’on puisse enfin s’en mettre un peu plus plein les fouilles.

Je dis cela pour le jeu de mots car côté complexité, ces histoires de fouilles sont assez agaçantes, car à chaque fois que l’on fait un chantier il faut faire des fouilles préventives.

Si jamais on retrouve un petit morceau de silex taillé en biseau le chantier est arrêté et on creuse, on creuse, on fait des trous, des petits trous partout.

Cela coûte cher… très cher même, cela retarde tous les chantiers et complexifie encore un peu plus les choses.

La volonté de la ministre de la Culture de réformer la réglementation de l’archéologie préventive, suscite de fortes réticences parmi les archéologues !

Forcément. Un médecin veut donner des médicaments. Un contrôleur des impôts veut faire un redressement. Un restaurateur veut vous faire manger et un archéologue veut faire des trous, frotter au pinceau et espère trouver un… trésor !

Hélas, dans la majorité des cas, on creuse globalement pour rien.

On creuse pour des découvertes insignifiantes.

L’archéologie préventive

« En cause : la loi de 2001 sur l’archéologie dite préventive. Une loi qui oblige ceux qui artificialisent les sols, pour construire une route, un projet immobilier ou un centre commercial, à financer des fouilles si l’État le juge nécessaire. Or, comme l’expriment des archéologues dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, lorsqu’il est décidé de creuser, ce n’est jamais pour le plaisir de ne rien trouver. Selon eux, des sondages ne sont prescrits que pour un quart des 50.000 hectares de sols artificialisés chaque année, alors que des millions de sites archéologiques restent à découvrir en France. »

L’exemple du château de Dampierre

Les archéologues, « stupéfaits » disent-ils par les propos de la ministre, rappellent que dans le cas du château de Dampierre, dans les Yvelines, les fouilles ont permis de révéler des jardins et des bassins disparus, sans avoir coûté plus de 1% du budget de la restauration. »

C’est vrai et encore une fois, il y a toujours une bonne raison à toujours plus de lois, mais il faut veiller à trouver les justes équilibres. Si on creuse à côté d’un château, il y a une probabilité importante de trouver quelque chose. En plein milieu d’un champs loin des anciennes voies romaines ou routes et éloignés des habitations, il y a très peu de chance de trouver quoi que ce soit.

Surtout, et c’est plus profond, si l’on veut simplifier, alors il faudra faire des choix vers du moins.

Et cela est valable pour toutes les simplifications que nous entreprendrons.

Simplifier ce sera toujours moins de contrôle, de fouilles, de sécurité ou de normes.

Charles SANNAT

Source France Info ici

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