mardi 2 juillet 2024

CONSTAT

 On remarquera que Le Monde aime mettre le RN en brun ! ! !  Assimilation d'image inconsciente ?

Retour sur les législatives et l'espoir de tout un peuple

Au premier tour des législatives, la première certitude est que Macron a perdu. Ensuite, que le RN marque une progression, qui s'appuie sur le rejet par une grande partie des Français du système néolibéral incarné par les derniers Gouvernements. Enfin, que la vie politique française se polarise à nouveau autour d'un paradigme droite / gauche, même s'il est fondamentalement faussé. Ce qui est beaucoup moins sûr, est que les attentes des Français soient réellement entendues à l'issue de ce processus électoral. En tout cas, il ouvre une porte et il nous faut la passer.

Les chiffres sont sans appel, Macron est déchu et sa ligne politique est rejetée. Le message envoyé par les Français ne souffre aucun doute. 

Au premier tour des législatives, le taux de participation fut record, avec 66,71%. La mobilisation s'est traduite par une montée sans précédant du RN, suivi de prés par la coalition anti-française de Mélenchon.

Dans le détail, le RN et ses alliés ont obtenu 33,4 % des suffrages, d’après les résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur dans la nuit de dimanche à lundi et traités par Le Parisien. L’alliance place 39 députés au Palais Bourbon dès le premier tour, parmi lesquels Marine Le Pen. Le NFP arrive deuxième avec 27,98 % des suffrages (32 élus dès le 1er tour), devant Ensemble (les candidats d’Emmanuel Macron) et ses alliés, qui s’en sortent avec un score de 20,76 % (2 sièges). Suivent Les Républicains (6,56 % des suffrages, 1 élu) et les divers droite (3,67 %, 2 élus).

Et les prévisions de vote mettent le RN largement en tête :

Le jeu des désistements va jouer contre le parti de Macron, qui de son côté appelle au rassemblement contre le RN. Quelques remarques à ce stade du processus électoral.

L'on voit ressortir la carte habituelle de l'union sacrée contre le fascisme. La rhétorique est usée, mais fonctionne toujours. Et pour faire entrer dans la tête des gens le lien entre RN et chaos, des manifestations violentes sont organisées dans les villes de France par le groupe de Mélenchon, avec l'aide de ses casseurs démocratiquement masqués. Le message est limpide : Bonnes gens, si vous ne voulez pas du chaos (que nous organiserons), ne votez pas contre nous. C'est une certaine conception, assez mafieuse, de la démocratie.

Si le RN n'obtient pas la majorité absolue, une alliance entre Macron et Mélenchon est tout à fait envisageable, ce qui permettra de liquider la France, puisque la ligne tenue par Mélenchon est fondamentalement anti-étatique et anti-française, ce sur quoi s'appuie la globalisation et ce en quoi il rejoint donc Macron.

Si le RN obtient la majorité absolue et que Macron est obligé de constituer le Gouvernement avec lui, le parti va être mis dans une situation délicate, qui rappellera l'Italie - en pire. Bardella, qui n'est pas une lumière et s'annonce déjà comme un Premier ministre systémique ("respecteux mais intransigeant"), ne fait que rappeler une simple réalité : il est pro-UE (donc pas de maîtrise réelle de l'immigration, ni de la monnaie), pro-OTAN (donc soutient en fait à la ligne imposée dans la guerre contre la Russie). En ce sens, oui, il est systémique. Simplement, il ne veut pas la guerre directe avec la Russie ... mais il soutient militairement l'Ukraine. C'est un globaliste, mais modéré.

Les résultats montrent le retour à une forme post-moderne de paradigme droite / gauche. Le Front de Mélenchon vs. le Rassemblement de Marine Le Pen. Or, cette "gauche" est la version néotrotskiste du mouvement, c'est-à-dire sa version globaliste et woke, qui n'a rien de social en tout cas pour les Français. Et cette "droite" n'est pas non plus la droite classique : même si sa qualification d'extrême droite est usurpée et due au point de départ très à gauche de sa vision par le pouvoir, cette droite n'est non plus pas la droite nationale, industrielle, commerçante et artisanale traditionnelle en France, mais celle intégrée dans les mécanismes globaux.

Quel que soit le résultat, la France entre dans une période de troubles - sociaux et politiques, car les processus anti-français sont allés trop loin, pour qu'il soit possible d'en sortir en douceur. L'on peut dégager en gros trois raisons principales :
  1. L'espoir d'un peuple qui se réveille ne trouvera que peu d'échos dans les gouvernants, quels qu'ils soient, qui arriveront au pouvoir. 
  2. Si le RN passe et mène la politique qui est attendue par le peuple, tout le système globaliste se lèvera contre lui, comme ce fut le cas pour Trump aux Etats-Unis. Mais Bordella n'est pas Trump, loin s'en faut, les conséquences seront donc plus lourdes.
  3. Ces élections, et là est tout leur intérêt, ouvrent la voie à la création d'un espace pour l'émergence d'une véritable alternative politique à ce marais globaliste, qui gouverne et détruit la France depuis des années.
Alors, on ne lâche rien et on va voter RN au deuxième tour. Il faut destabiliser ce système, si l'on veut en sortir un jour.

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