mercredi 24 juillet 2024

LE TOURNANT RATÉ

 

Trump/Biden: comment l’Etat profond a raté le “Great Reset” de la mi-juillet



Quand nous analysons les événements du monde occidental contemporain, nous devons nous garder de deux écueils : croire qu’il y a un “plan infaillible” des élites; ou, à l’inverse rejeter toute allusion à une stratégie élaborée du monde dirigeant comme du complotisme. C’est ainsi que, depuis quelques semaines, nous vous montrons à la fois les difficultés dans lesquelles se débat Emmanuel Macron et son indéniable capacité à rebondir grâce à une ligne d’action qui exploite au maximum les pouvoirs que donne la Constitution au président. Si nous tournons le regard vers les Etats-Unis, nous voyons un phénomène du même type: l’establishment de Washington invente sans cesse de nouvelles manœuvres pour se maintenir au pouvoir. Cela ne veut pas dire qu’elles fonctionnent toujours. Je développe ici l’hypothèse d’un plan qui a manqué son objectif, qui devait être, à la mi-juillet, le “Great reset” politique, la disparition de la scène politique de Biden et Trump à la fois. La réalité est toujours plus complexe que les mots avec lesquels on essaie de la décrire. Mais il est essentiel de saisir que les réseaux du Pouvoir à Washington luttent pour leur survie; et qu’ils passent désormais le plus clair de leur temps à comploter contre le peuple américain….
 
 

Depuis une vingtaine d’années, le monde dirigeant anglo-américain et ses supplétifs européens et israéliens sont menacés par une révolte des peuples, qui rejettent la domination “occidentale”. Dans ce qu’on appelle “le Sud Global”, il existe des Etats puissants, désormais en mesure de résister aux menaces militaires et financières américaines.

Dans le monde occidental lui-même, il n’y a pas eu, jusqu’à maintenant d’opposition suffisamment puissante pour renverser l’establishment: songeons au piétinement par le système des partis du référendum français de 2005; à la confiscation du Brexit par les mondialistes britanniques ou au vol de la réélection de Donald Trump, fin 2020, par une des plus formidables conspirations contre le peuple américain qui ait vu le jour.

L’ancien président américain Donald Trump revenant plus fort que jamais, avec de réelles chances de gagner une troisième élection présidentielle – qu’il sera difficile de fausser – l’Etat profond washingtonien s’est trouvé, depuis quelques mois devant un défi stratégique: est-il encore possible d’écarter celui qui a fait trembler Washington pendant trois ans – jusqu’à l’épidémie de COVID et ses confinements néfastes pour les amis des libertés?

L’Etat profond est divisé

En réalité, le pouvoir washingtonien se rendait bien compte que Joe Biden ne faisait plus l’affaire face à Trump. Cela faisait des mois que l’on murmurait, à Washington, un scénario de remplacement du président en place Joe Biden candidat à sa réélection. D’où l’idée d’un débat précoce entre Biden et Trump, qui devait servir de justification au retrait du candidat démocrate (pourtant validé par les électeurs démocrates lors des primaires)

Il faut cependant se rendre compte que ce qu’on appelle “Etat profond”, aujourd’hui, est divisé. Que l’on prenne le conflit en Ukraine, le soutien à Israël ou l’attitude à avoir face à Trump, il y a un camp réaliste, qui cherche des compromis; et puis il y a le groupe des idéologues et jusqu’aux-boutistes. La situation se complique quand on pense que ce ne sont pas toujours les mêmes, selon les sujets, qui sont réalistes et jusqu’aux-boutistes.

Pour comprendre ce qui s’est passé ces dernières semaines, on doit supposer, que des jusqu’aux-boutistes de l’anti-trumpisme, qui ne veulent pour rien au monde du retour de l’enfant terrible de New York à la Maison Blanche (malgré son soutien sans faille à Israël) ont pensé qu’il était possible de “faire d’une pierre deux coups”, de provoquer un “Grand Reset” de la vie politique américaine en faisant disparaître de la scène à la fois Trump et Biden.

L’histoire que je raconte ci-dessous est celle des difficultés – et même de l’échec – de ce Great Reset puisque Trump a survécu à l’attentat qui le visait; et l’éjection de Joe Biden est plus laborieuse que prévu.

Je ne fais que disposer les pièces du puzzle qui sont en ma possession. Bien entendu, nous sommes loin de tout avoir sous les yeux. Il sera nécessaire d’affiner le tableau dans quelque temps. Voire de le modifier. Je laisse le lecteur juge.
Le coup de force contre Joseph Biden

“Joe Biden est-il encore en vie ? »la question a agité, depuis dimanche soir, non seulement les réseaux sociaux mais les conversations du Capitole.

Nombreux sont les observateurs qui ont souligné les bizarreries entourant la renonciation de Joe Biden à être candidat: notamment l’absence de papier à en-tête pour la déclaration ou le fait que la signature de M. Biden semble avoir été trafiquée :

Et les esprits persifleurs de vous rappeler que Nancy Pelosi, doyenne des représentants démocrates, avait récemment fait remarquer que la sortie forcée de Biden se ferait soit de manière douce, soit de manière brutale :

“Aujourd’hui, toutes sortes de rumeurs circulent sur la santé de Biden, notamment qu’il aurait eu récemment deux épisodes médicaux « secrets », cachés au public – sans compter le diagnostic probablement bidon de « Covid ».

Le plus choquant est que même les plus proches collaborateurs de Joe Biden n’ont appris son retrait qu’après coup, et sur les réseaux sociaux qui plus est. En outre, tout ce qui se passe en interne est géré par Jeff Zients :

Certains se souviendront peut-être qu’il s’agit du directeur de cabinet de la Maison-Blanche qui a été présenté comme « le deuxième homme le plus puissant de Washington » et la main secrète de l’ombre”

Simplicius, 23 juillet 2024

Aucun doute: nous avons eu affaire à un coup de force du même type que celui qui a empêché Donald Trump de rentrer à la Maison Blanche en janvier 2021.

Un attentat planifié contre Donald Trump?

Une partie du Deep State, qui ne veut aucun compromis, a-t-elle rêvé de se débarrasser de Donald Trump et de Joe Biden en même temps?

Lorsqu’elle a témoigné devant le Congrès la directrice des services secrets, Kimberly Cheatle – qui a entretemps démissionné – a refusé de répondre à la question de savoir si l’assassin officiel, Thomas Crooks, avait « agi seul ».

Une enquête menée par Heritage Foundation a montré qu’un appareil numérique ayant visité le domicile de Crooks à plusieurs reprises a été géolocalisé à proximité d’un bureau du FBI à Washington DC à la fin du mois de juin.

Notre ami Simplicius le dit de manière condensée :

L’incident de Crowdstrike aurait-il permis au FBI d’effacer des données compromettantes?

“Je l’ai déjà dit : nous sommes en territoire inconnu.
Tout d’abord, il faut dire que les circonstances qui ont suivi la fusillade de Trump étaient bizarres et sans précédent : ni le FBI, ni le DOJ, ni le DHS n’ont tenu de conférence de presse officielle au sujet de la fusillade. Il n’y a pas eu d’appels bipartisans bruyants pour une enquête, ni de tumulte en général ; les choses ont simplement continué comme avant, s’installant tranquillement avant d’être balayées sous le tapis. Les démocrates ont attendu leur heure et ont même progressivement diffusé des théories du complot selon lesquelles Trump aurait mis en scène la fusillade.
La procédure sentait la dissimulation à plein nez, le FBI continuant à faire obstruction à toutes les demandes, refusant les demandes de FOIA [Freedom Information Act de 1966, qui oblige les agences fédérales à transmettre les documents qui leur sont demandés par le public], et la responsable des services secrets, Mme Cheatle, se parjurant devant le Congrès en refusant de répondre à des questions essentielles, notamment : combien de douilles ont été retrouvées sur le toit, à côté du corps du tireur ? Elle a dit qu’elle le savait, mais qu’elle ne pouvait pas le dire – ce qui est pratique, car cela permettrait de déterminer immédiatement la présence d’un deuxième tireur, étant donné que nous disposons de l’analyse audio de chaque coup de feu par un expert. Par ailleurs, cela pourrait simplement mettre en évidence l’incompétence – délibérée ou non – car cela confirmerait le grand nombre de coups de feu que le tireur a été « autorisé » à tirer avant de déclencher une riposte.
Cela inclut la « défaillance du système » sans précédent de CrowdStrike, qui n’était manifestement pas une « coïncidence ». Très probablement, l’événement a été utilisé pour effacer les serveurs du FBI de la complicité dans le coup de Trump, d’autant plus que CrowdStrike a des liens puissants avec le FBI – le chef de la sécurité et président des services de l’entreprise est le directeur adjoint exécutif du FBI à la retraite, Shawn Henry”

Simplicius, 23 juillet 2024
 
La guerre des clans au parti démocrate

L’attentat contre Donald Trump a échoué. Et même si les éléments que nous mentionnons plus haut sont encore parcellaires, interdisant de répondre à la question “d’un autre tireur” ou à celle de la préparation de l’attentat de manière définitive, constatons que la survie de Donald Trump empêche un scénario qui aurait donné un avantage au camp démocrate: Trump assassiné, Biden écarté, un candidat nouveau du parti démocrate s’imposant face à un parti républicain désorganisé par la disparition de son chef naturel….

Au lieu de cela, la convention démocrate va se trouver face à un dilemme: qui pourrait battre Trump “à la régulière”? Et c’est là que les disputes commencent.

Actuellement, il semble que le clan Clinton soutienne Kamala Harris, tandis que Barack Obama souhaiterait un autre candidat – depuis longtemps court la rumeur selon laquelle il pousserait son épouse, Michele.

Tout ceci nous ramène à notre point de départ: il y avait un scénario idéal du point de vue de “l’Etat profond”. Il impliquait que Donald Trump et Joe Biden “quittent” la scène politique Ce scénario n’a pas complètement fonctionné. Il en va en effet des plans de l’Etat profond comme de tout plan stratégique, politique, militaire: il est la première victime lorsque l’opération qu’il devait servir à mettre en œuvre se déclenche.

Joe Biden s’adressera aux Américains le 24 juillet au soir

Les complotistes se trouvent du côté de l’Etat profond. Ce sont eux qui nourrissent les rumeurs par leurs dissimulations. Puis ils reprochent au public des “fake news”. Au moment où je finis cet article, on a vu Joe Biden pour la première fois, ce 23 juillet; depuis l’annonce qu’il renonçait à être candidat.

Et l’on sait qu’il prendra la parole demain soir 24 juillet pour “expliquer la suite” aux Américains.

Ce sera bien entendu selon le script qui lui aura été préparé.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2024/07/23/trump-biden-comment-letat-profond-a-rate-le-great-reset-de-la-mi-juillet/?

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