mardi 23 juillet 2024

LE DILEME

Comme je l'ai souvent dit, le problème avec Kamala Harris, c'est qu'elle serait dans un intérêt certain de caresser dans le sens du poil tout les ultras progressismes américains, car majoritairement influents dans les milieux urbains, là ou se trouve des fortes concentrations de populations, très consensuels, très hypocrites, très "à côté de la plaque". Et donc, forcément, accentuer les communautarismes extrêmes, souvent ennemis des conservateurs, même modérés.

Camelot Harris, présidente

Depuis le débat présidentiel du 27 juin 2024, au cours duquel il est apparu clairement que Joe Biden n’est pas compos mentis, et qu’il l’est probablement depuis un certain temps (si ce n’est depuis le début de son mandat), il est également apparu clairement qu’il n’y avait qu’un seul moyen pour lui de remporter un second mandat : tuer Trump.

Hier encore, le samedi 13 juillet, lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie, une balle a effleuré l’oreille de Trump, tandis que d’autres balles ont tué un participant au meeting et en ont blessé un autre. L’assassin en puissance a été abattu sur le champ par les services secrets ; s’il ne l’avait pas été, un Jack Ruby aurait dû l’achever plus tard.

Cette façon d’abattre les présidents est très traditionnelle en Amérique et, comme le clan Biden est incapable d’inventer quoi que ce soit de nouveau, c’est ainsi que les choses devaient se passer. Le clan Biden (qui, bien sûr, nie toute responsabilité) mérite désormais d’être appelé The Gang that Couldn’t Shoot Straight (le gang qui ne pouvait pas tirer droit). Certains se sont empressés de répondre par une boutade évidente : le tireur visait Trump mais a touché Biden. Trump n’est plus seulement favori pour gagner, il est aussi un martyr et, comme si cela ne suffisait pas, un combattant, brandissant avec défi son poing en l’air alors que les services secrets s’efforçaient tardivement de le mettre au sol.

Il semblerait que la voie du second mandat soit désormais ouverte pour Trump, Biden étant prié de se retirer par tous les êtres qui respirent de l’oxygène. Pas si vite ! Il y a sa vice-présidente, Kamala, qui peut s’engouffrer dans la brèche et se présenter contre Trump. À cette fin, elle devrait se rebaptiser “Camelot Harris” et se positionner comme la reine philosophe, prête à se poser en figure de proue nationale pour les huit prochaines années. Certains des aphorismes philosophiques qu’elle a déjà produits sont des perles absolues. “Le demain d’aujourd’hui deviendra hier après-demain”.

Dmitry Orlov

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