Doliprane devient américain : la France s’enfonce dans ses erreurs stratégiques
Après des mois et des mois d'obsession socio-médiatico-politique, Sanofi a tranché : c’est le fonds américain CD&R qui va prendre le contrôle de sa filiale de santé grand public Opella, qui produit notamment le fameux antalgique adoré des Français. Une opération à plus de 15 milliards d’euros que l’État français ne va pas bloquer, au risque de se montrer totalement contradictoire avec ses beaux discours de souveraineté sanitaire. Il dit avoir obtenu de CD&R et de Sanofi « le plus haut niveau de garanties possible », et compte s’assurer de leur respect, en faisant entrer la Bpifrance à hauteur de… 1 à 2 % du capital. Foutaise : le scénario d’un démantèlement à la Alstom ou Alcatel est loin d’être écarté, dans un contexte où l’avenir d'Opella se joue aux États-Unis, en Asie et en Amérique latine et où le Doliprane est très loin d’être la priorité. Quant à Sanofi, la stratégie 100 % médicaments innovants emmenée par son patron Paul Hudson s'avère ultra risquée....
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