vendredi 6 avril 2018

PEUR

Les anglo saxon ont peur. Peur de voir leurs modèles ultra libérale ne pas réussir a s'imposer dans l'Europe. Les résistances hongroises, polonaises, bulgares finissent par être présenté par le New York Times, comme un retour d'un totalitarisme qui se cache derrière la démocratie. 

"Les nations européennes les plus épris de liberté - celles qui ont été libérées il y a trois décennies de l'emprise de l'empire soviétique - se sont transformées en celles qui sont les plus sceptiques que la démocratie libérale leur offre. C'est un tour extraordinaire. L'Union européenne basée à Bruxelles (dont la Hongrie est membre et bénéficiaire financier depuis 2004) et la chancelière allemande Angela Merkel sont perçues en Hongrie avec plus de suspicion que Vladimir Poutine. La Pologne, l'État le plus peuplé d'Europe centrale, a tellement embrassé le modèle hongrois que Kaczynski l'appelle «l'exemple». La République tchèque n'est peut-être pas loin derrière."

Et oui, l'idée que l'on puisse ne pas vouloir du modèle démocratique ultra libérale n'est plus envisageable, et on accuse systématiquement les récalcitrants d'être les sources d'un nouvelle élan, qu'on ne qualifie par encore de "fasciste" mais on en est pas loin.

"Bernadett Szel, co-dirigeant du Parti Vert, figure parmi les politiciens que Soros a adoptés dans les affiches électorales de Budapest. Elle m'a dit qu'elle n'a jamais rencontré Soros. L'image est un faux. Selon Laura Silber, la porte-parole de l'Open Society Foundations de Soros, il a été "trafiqué de rendre le nez de Soros plus long - à partir du livre de Goebbels".

Szel, qui tente d'unir l'opposition chronique de la Hongrie contre le Fidesz, a déclaré qu'Orban «empoisonne la Hongrie jour après jour». Membre du Comité de sécurité nationale du Parlement, elle fait face à une campagne de diffamation des Fidesz. Elle craint pour son pays. "Orban," me dit-elle, "devient un pharaon qui veut adopter le modèle russe, turc ou chinois." "

Surtout depuis que s'affiche dans la capitale, des pubs anti Georges Soros, considéré comme le manipulateur et l'organisateur de trouble dans certains pays d'Europe de l'Est et centrale. 

""La Hongrie d'abord" est le slogan électoral d'Orban. Sa campagne incessante contre les immigrants, y compris les déclarations d'un ministre du cabinet selon lesquelles les migrants et les réfugiés forceraient les Hongrois à manger des insectes, a suscité un niveau de peur effarant. Csaba Toth, une politologue, m'a dit que «les enfants de la maternelle ont dessiné Soros comme le diable et les migrants comme des figures maléfiques qui vous emmèneront si vous n'êtes pas bon."

https://www.nytimes.com/2018/04/06/opinion/sunday/orban-hungary-kaczynski-poland.html?smid=tw-nytimes&smtyp=cur

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