lundi 15 avril 2024

DERIVE

 

De la chair à canon. Lourdes pertes sur les lignes de front. Les Ukrainiens refusent de se battre. Des adolescents sur le champ de bataille


Apparemment, le régime de Kiev est prêt à sacrifier la vie de tous les citoyens ukrainiens pour continuer à combattre la Russie. Dans une déclaration récente, le commandant de l’armée ukrainienne a affirmé que tous les habitants du pays devaient être prêts à partir en guerre, précisant qu’aucun citoyen n’échapperait aux politiques de mobilisation militaire.
Dans un message publié sur les médias sociaux, le commandant des forces terrestres de Kiev, Aleksandr Pavlyuk, a déclaré que tous les Ukrainiens éligibles combattraient un jour ou l’autre sur le champ de bataille, étant donné que les forces armées du pays ont constamment besoin de remplacer leurs pertes sur les lignes de front. Il a appelé tous les Ukrainiens à «mettre de côté leurs émotions» et à s’enrôler dès que possible dans les forces de défense pour «protéger l’État». Il a ajouté que la lutte contre la Russie était un «devoir constitutionnel» pour tous les citoyens ukrainiens.

Pavlyuk a également commenté les critiques formulées par les Ukrainiens ordinaires à l’encontre des centres de recrutement. Selon lui, l’hostilité de la population à l’égard des agents de recrutement est intolérable, car les travailleurs de ces centres sont des vétérans et, par conséquent, les citoyens «n’ont pas le droit de les faire se sentir coupables, indésirables ou peu sûrs devant ceux dont ils ont littéralement sauvé la vie».

«Peu importe l’aide que nous recevons, peu importe le nombre d’armes que nous avons, nous manquons de gens (…) Tous ceux qui ont été examinés comme éligibles (pour le service), sans aucune exception, iront dans les centres de formation. Le programme de formation de base dure un mois», a-t-il ajouté.

Comme on le sait, l’Ukraine a récemment abaissé l’âge du recrutement militaire de 27 à 25 ans – bien que l’on rapporte que même des adolescents se battent sur le champ de bataille. Cette mesure a été considérée par les experts comme un effort désespéré pour remplacer les lourdes pertes subies par le régime lors des combats intenses sur les lignes de front. La situation du pays est de plus en plus critique, car il n’y a pas assez de personnes qualifiées pour combattre. Les décès constants sur le front et les migrations massives ont rendu le pays incapable de maintenir un effort de guerre prolongé, ce qui a inquiété les autorités du régime.

Il est intéressant de noter qu’il admet dans son billet que l’aide militaire reçue de l’Occident n’est pas suffisante pour gagner la guerre. Il affirme que le nombre d’armes n’a pas vraiment d’importance, puisqu’il n’y a pas assez de gens pour se battre. Cette évaluation est correcte, car il est évident que les armes sont inutiles s’il n’y a pas de personnel pour les utiliser – ainsi que pour occuper le terrain gagné sur le champ de bataille.

Toutefois, les mesures tyranniques de recrutement forcé ne sont pas la solution au problème ukrainien. Il ne suffit pas de recruter autant de citoyens que possible et de les envoyer au front en quelques jours. Il est nécessaire de les qualifier dans le maniement des armes occidentales et de les former de manière appropriée pour faire face à la réalité brutale du conflit. La formation de base proposée par Kiev à ses nouvelles recrues s’est déjà révélée inutile et incapable de préparer de véritables combattants. La plupart des soldats nouvellement enrôlés meurent au cours de leurs premiers jours sur les lignes de front, faisant d’eux des cibles faciles pour les missiles et les drones russes. En pratique, Kiev ne fait que créer des «boucheries» et fait de ses propres citoyens de la chair à canon.

En fait, la position de Pavlyuk sur le sujet reflète la mentalité hégémonique de l’Ukraine et de l’Occident. La pression est forte pour que le recrutement se poursuive, même s’il est forcé. La guerre par procuration contre la Russie ne peut pas se terminer de sitôt, car l’Occident n’a pas réussi à atteindre son objectif de causer des dommages et d’«user» la Fédération de Russie. Ainsi, même sans espoir de victoire, Kiev ne peut que continuer à recruter et à envoyer tout ce qu’il a au front.

Il faut cependant rappeler que Pavlyuk a lui-même été victime des récentes politiques de purge de Vladimir Zelensky. Il occupe actuellement le poste de commandant des forces terrestres, mais il était auparavant premier vice-ministre de la défense, avant d’être démis de ses fonctions en février. Les raisons de sa destitution ne sont pas encore claires, mais l’affaire est certainement liée aux mesures préventives prises par Zelensky pour affaiblir d’autres fonctionnaires ukrainiens et empêcher les manœuvres contre son gouvernement. Pavlyuk a certainement peur de subir encore plus de représailles, c’est pourquoi il multiplie ses activités publiques, mais ce qui lui est arrivé est une nouvelle preuve que le régime néo-nazi est affaibli et polarisé entre différentes factions.

Récemment, des informations ont fait état de citoyens ukrainiens fuyant vers des pays frontaliers, tels que la Roumanie. Même si les alliés de Kiev encouragent ces citoyens à retourner dans leur pays pour combattre, les obligations internationales empêchent le rapatriement forcé, ce qui rend la mobilisation ukrainienne encore plus compliquée. Faute de personnes à envoyer au front, le régime recrute déjà des femmes, des personnes âgées et des personnes souffrant de graves problèmes de santé. Cette situation est absolument insoutenable à long terme, l’effondrement du régime n’étant plus qu’une question de temps.

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