La Finlande se désintègre de plus en plus dans l'OTAN
La Finlande n'intéresse pas l'OTAN en tant que pays souverain, fort, comme acteur. La Finlande intéresse l'OTAN comme territoire et ressource, surtout pour bloquer la frontière orientale du monde global, celle avec la Russie. Dans cette logique, la Finlande en s'intégrant à l'OTAN, s'y désintègre petit à petit. Mais sûrement. Et l'élection du nouveau Président finlandais ne renversera pas la tendance.
En visite à Bruxelles, où il rencontre le Secrétaire général de l'OTAN, le nouveau président finlandais, Alexander Stubb, fait acte d'allégeance. A l'occasion des un an de l'entrée du pays dans l'Alliance, Stubb insiste sur l'intégration toujours plus grande, à laquelle la Finlande aspire sous sa présidence :
"Mon objectif en tant que président et notre objectif en tant que Finlande est d'être un partenaire loyal, constructif et responsable au sein de l'OTAN", a déclaré Stubb.
"Nous sommes peut-être géographiquement dans le coin nord-est, mais nous voulons être au cœur institutionnel de l'OTAN."
Stubb et Stoltenberg ont également assuré que le soutien de l'Ukraine se poursuivrait à l'avenir.
"Vous pouvez nous faire confiance. Nous soutenons le travail effectué par le Secrétaire général alors que nous nous dirigeons vers le sommet de Washington. Nous y aurons deux objectifs très clairs : l'un concerne la défense et la dissuasion et l'autre le soutien à l'Ukraine", a déclaré Stubb.
Après ces paroles, l'on ne peut que relativiser les déclarations antérieures faites au Financial Times condamnant la rhétorique guerrière à l'encontre de la Russie. Nous sommes bien ici aussi dans le "en même temps" postmoderne, quand il précise que le pays aura une politique réaliste avec son voisin russe, mais n'entretiendra aucun contact avec les dirigeants, jusqu'à la fin du conflit en Ukraine.
La modération n'est pas à l'ordre du jour et le processus enclenché ne peut être ralenti. La communication n'est ici utilisée que pour alléger dans l'opinion publique le poids des décisions prises, sans évidemment les remettre en cause.
Ainsi, la fermeture des frontières avec la Russie avait été reconduite en février jusqu'à la mi-avril et il y a peu de chances de voir la situation changer dans les jours à venir. Surtout avec l'intensification de l'implantation des structures militaires de l'OTAN dans le pays.
Ainsi, la Finlande envisage l'accueil de forces militaires étrangères, ce qui n'était pas à ce jour le cas. La question n'est plus de savoir si ces forces armées pourront venir, cette décision est déjà prise, mais dans quel cadre - pour commencer.
Et dans la foulée, l'OTAN annonce l'ouverture d'un QG des forces terrestres de l'Alliance à Mikkeli, qui se trouve à 140 km de la frontière russe.
Comme le précise le commandant des forces militaires finlandaises, il n'y a pas - pour l'instant - de risque d'agression envers la Finlande. Mais l'évolution de la situation dépend beaucoup de l'évolution de la situation en Ukraine.
En effet, l'intégration de la Finlande dans l'OTAN la conduit à mener une politique, qui va à l'encontre de son intérêt national et peut l'obliger, dans le cadre notamment du conflit en Ukraine, à prendre des mesures, qui vont directement mettre en danger la sécurité du pays. Afin de servir les intérêts globalistes. C'est le sort des colonies, que de servir les intérêts du centre. C'est ce qui vient de se passer en Finlande.
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