Le Premier ministre polonais Donald Tusk fait limoger les équipes dirigeantes des medias d’État. Il a envoyé la police dans des médias d’État pour licencier les équipes dirigeantes. Les rédactions polonaises d’État n’ont pas le droit de présenter une autre information que celle du pouvoir en poste qui soutient la politique de l’UE et de l’OTAN. Reporters sans frontières (RSF) soutient, également, cette action de police dans les médias polonais. Derrière se trouve Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
L’action de Tusk représente «les valeurs européennes»
Le Premier ministre polonais inféodé à Ursula von der Leyen fait virer l’équipe dirigeante des médias d’État en Pologne. «Félicitations à Donald Tusk en vue de devenir Premier ministre de la Pologne. Votre expérience et votre ferme attachement à nos valeurs européennes seront précieux pour forger une Europe plus forte, dans l’intérêt du peuple polonais», a publié sur X la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen après le résultat des élections polonaises.
«Quiconque souhaitait regarder les informations de la chaîne publique polonaise TVP mercredi a été déçu : à la place du programme, il n’y avait qu’un espace réservé avec le logo et une étoile de Noël. La chaîne d’information TVP Info et son portail Internet ont même été complètement éteints. Il ne s’agit pas d’un problème technique: le nouveau gouvernement pro-européen de Donald Tusk a entamé un grand ménage dans les médias publics», rapporte le Berliner Zeitung. «Le ministère polonais de la Culture a annoncé ce mercredi avoir licencié l’équipe dirigeante des médias d’État, largement considérés comme un outil de propagande du précédent gouvernement populiste», rajoute La Tribune.
«Le ministre de la Culture Bartlomiej Sienkiewicz a limogé d’un seul coup l’ensemble de la direction de la chaîne publique. La décision affecte les PDG et les conseils de surveillance de TVP, de la radio polonaise et de l’agence de presse PAP, a indiqué son ministère. De nouveaux conseils de surveillance ont déjà été nommés et ils éliront de nouveaux membres», signale le média allemand.
«La restructuration de l’audiovisuel public est l’une des priorités du gouvernement Tusk. Il accuse les médias de diffuser la propagande du parti au cours des huit dernières années sous le gouvernement national-conservateur PiS. Une attention particulière est accordée à TVP, communément appelé TVPiS. Plusieurs organisations internationales ont également critiqué les reportages unilatéraux des médias publics», fait savoir le Berliner Zeitung.
Reporters sans frontières (RSF) soutient Tusk
Dans un communiqué sur son site, RSF a «appelé le gouvernement de Donald Tusk à prendre des mesures fortes en faveur de la liberté de la presse» car selon l’ONG censée protéger les journalistes et la liberté des médias, «après huit années du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir, au cours desquelles la Pologne a chuté de la 18ème à la 57ème place au Classement mondial de la liberté de la presse», faire intervenir la police dans des médias est, donc, une action en faveur de la liberté de la presse. RSF a, en fait, demandé ce que Ursula von der Leyen a dénoncé en 2020 dans son discours sur l’état de l’UE où elle a fixé des grands axes de la politique européenne qui s’opposent clairement aux choix faits par le parti conservateur PiS au pouvoir en Pologne. Ainsi, les médias polonais qui publient des reportages et analyses contraires à la politique de l’UE et de l’OTAN ont l’interdiction de citer en Pologne.
Le Berliner Zeitung élude la raison de l’action de Donald Tusk rapportant que «les organisations internationales ont critiqué la couverture partiale des médias publics sur la campagne électorale (élections polonaises d’octobre 2023)». Ces organisations internationales ont lancé que ces médias publics polonais se sont «complètement transformés en bras de propagande du PiS au pouvoir» et ont participé au dénigrement de leurs détracteurs. Mais, le média allemand basé à Berlin souligne que derrière «les organisations internationales» se trouve un rapport du Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF) qui est financé principalement par la Commission européenne.
source : Observateur Continental
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