"Le califat est la solution" : en Allemagne, la classe politique en furie après une manifestation islamiste.
Depuis quelques jours, la classe politique allemande est vent debout contre une manifestation organisée par l'organisation « Muslim Interaktiv », ayant eu lieu à Hambourg, ce samedi 27 avril. En cause : les slogans entendus dans le cortège, notamment un appelant à l'instauration d'un Califat outre-Rhin.
Même le gouvernement fédéral n'a pas manqué de réagir. Après une manifestation organisée par le collectif « Muslim Interaktiv » et réunissant plus de 1 000 personnes à Hambourg, ce samedi 27 avril, les responsables politiques allemands ne cachent pas leur colère. En cause notamment : certains slogans scandés ou figurant sur des pancartes, promouvant l'instauration d'un Califat outre-Rhin.
« De nombreux manifestants portaient des sweats à capuche sur lesquels était écrit "Califat" », rapporte par exemple le journal local Hamburger Morgenpost, précisant que les organisateurs de la mobilisation étaient « occupés à filmer pour créer des vidéos » destinées aux réseaux sociaux. « Le califat est la solution » ou encore « Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète », pouvait-on encore entendre dans le cortège.
« DIFFICILEMENT SUPPORTABLE »
Après la manifestation, le responsable de la police de Hambourg a déclaré, au micro de la chaîne de télévision SDF, qu’une enquête avait été ouverte pour contrôler la conformité des différentes affiches et slogans. « Ceux qui souhaitent un califat ne sont pas au bon endroit en Allemagne », a pour sa part dénoncé la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser, qualifiant le rassemblement de « difficilement supportable ».
De son côté, la CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) a fustigé une manifestation de « honte », l'un de ses porte-parole appelant même les personnes ayant demandé l'instauration d'un Califat à « quitter le pays le plus rapidement possible ». « Ce n’est qu’un événement parmi tant d'autres développements inquiétants en Allemagne », a de son côté réagi Alix Weidel, leader de l’AFD, premier parti d'extrême droite dans le pays.
LA FRANCE ÉGALEMENT CIBLÉE
D'après les autorités allemandes, l'organisation « Muslim Interaktiv » serait proche de l’organisation Hizb ut-Tahrir, le parti islamique de la Libération, une organisation transnationale proche des Frères musulmans et interdite en Allemagne depuis 2003.
L’organisation s’est même déjà illustrée en France : quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, l'association avait organisé une manifestation près de l’ambassade de France à Berlin pour protester contre l’agression de deux femmes de confession musulmanes, à Paris.
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