jeudi 25 septembre 2025

3i ATLAS, CE QUE L'ON SAIT

 

Thème Résultat / découverte Implications / incertitudes
Noyau / masse / contraintes astrométriques Une étude sur les données astrométriques de mai à septembre 2025 n’a pas détecté de désaccélération non gravitationnelle significative (due à l’outgassing). (The Watchers) Cela suggère que le noyau pourrait être particulièrement massif, de telle sorte que les jets de gaz n’imposent qu’un effet négligeable sur sa trajectoire. Certains auteurs en déduisent une masse minimale de l’ordre de 33 milliards de tonnes et un diamètre supérieur à ~ 5 km. (The Watchers)
Coma & composition – CO₂ dominants Observations spectroscopiques infrarouges avec JWST montrent une coma dominée par du CO₂, avec un rapport CO₂ / H₂O estimé à 8,0 ± 1,0 — ce qui est exceptionnellement élevé pour un corps cométaire. (arXiv) Cela suggère que 3I/ATLAS pourrait être riche en gaz volatils plus “volatils” que l’eau, ou que les conditions de sublimation de la glace d’eau sont moins efficaces (peut-être à cause d’un faible transfert de chaleur dans le noyau).
Détection d’eau (OH / H₂O) Des observations en ultraviolet (Swift) ont permis de détecter une émission d’OH (hydroxyle), un signal indirect de la présence de H₂O sublimée : ~ 1,35 × 10²⁷ molécules/s (≈ 40 kg/s) à ~ 3,51 UA du Soleil. (arXiv) Cela confirme que 3I/ATLAS a bien de l’activité aqueuse, même à de grandes distances, ce qui est intéressant car normalement la sublimation d’eau est limitée au-delà de ~3 UA.
Polarisation / propriétés des poussières Des mesures polarimétriques faites avec VLT, NOT, RCC (phase angles de 7,7° à 22,4°) montrent une branche négative profonde (minimum ≈ –2,7 %) et un angle d’inversion d’environ 17°. (arXiv) Ces caractéristiques sont inhabituelles pour les comètes connues dans le Système solaire, et pourraient indiquer des grains avec des propriétés optiques ou une structure différente (taille, porosité, composition mixte)
Spectres visibles / proche infrarouge Des observations peu après la découverte avec le NASA IRTF (SpeX, photométrie r′) montrent une pente spectrale rouge dans le visible, puis un aplatissement (ou un virage légèrement “moins rouge”) dans l’infrarouge. (arXiv) Cela peut indiquer que la coma contient des grains de différentes tailles ou compositions, avec des contrastes de réflexion selon longueur d’onde.
Images & morphologie (coma, queue) Hubble a pris, le 21 juillet 2025, l’image la plus nette à ce jour, montrant une “cocoon” de poussière autour du noyau, avec une direction de plume solaire. La limite supérieure du diamètre du noyau est estimée à ~ 3,5 miles (~5,6 km). (NASA Science) Bien que Hubble améliore les contraintes, le noyau reste “masqué” par la coma — il est difficile de le distinguer directement.
Activité croissante & queue Des images récentes (Gemini South, etc.) montrent que la queue s’allonge et que la coma s’étend avec le rapprochement du Soleil. (AP News) Cela confirme que l’activité de dégazage (et d’éjection de poussière) s’intensifie à mesure que l’objet parcourt l’intérieur du Système solaire.
Phénomène de lueur verte / énigme chimique Lors de l’éclipse lunaire du 7 septembre 2025, des astrophotographes ont capté une lueur verte autour de 3I/ATLAS, une couleur couramment associée aux molécules de C₂ dans les comètes du Système solaire. Mais dans ce cas, les analyses antérieures n’ont pas détecté de C₂, ce qui rend le phénomène surprenant. (Universe Space Tech) Soit il y a des molécules de C₂ (ou un équivalent) non détectées jusqu’ici, soit une autre espèce inconnue provoque cette fluorescence verte, ce qui complique la compréhension de la composition du coma.

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